Contra: Operation Galuga (Nintendo Switch) – Le test

Contra, voici une licence qui revient de très loin. Après avoir brillé dans les salles d’arcade et encore plus sur les consoles anciennes générations, Nes, Snes et MegaDrive, la célèbre saga de Konami a peu à peu sombré dans l’oubli. Pourtant la licence était très bien partie, la série à enchaîné les hits. Mais à contrario d’un certain Castlevania, Contra n’a pas survécu à la venue de la 3D. Après seulement 2 épisodes adoptant des graphismes 3D, la série à perdu de sa maestria. Ce n’est pas le Contra Rogue Corps qui nous fera dire le contraire. Après ce terrible épisode, on pensait la licence éteinte. Mais c’était sans compter sur l’amour de Konami pour ces vieilles sagas. Ainsi après nous avoir servi des compilations de Castlevania et Contra, puis plus récemment de Metal Gear, le célèbre studio a choisi de confier une nouvelle fois leur run and gun fétiche a Wayforward. Si on dit encore, c’est parce que les bestiaux s’étaient déjà posés sur un Contra développé spécialement pour la DS et ayant reçu un assez bon succès critique. Aujourd’hui ils reviennent à l’assaut avec cette fois-ci un retour aux sources. Ils nous offrent sur un plateau d’argent le remaster intégral du tout premier épisode sorti sur borne d’arcade et NES. Allez ami gamer, il est temps de reprendre tes joysticks, d’affuter tes sens et t’armer de patience car le King est de retour

Eh Bill ! Sors-nous tes plus beaux guns !

Bon, on ne va rien vous apprendre, mais notre conscience professionnelle étant grande, on ne peut s’empêcher une petite piqûre de rappel. Contra est un jeu d’action en 2D, faisant partie du genre run’n gun. Vous savez, ce genre de jeu dans lequel nous ne faisons qu’avancer en ne cessant jamais de tirer sur tout ce qui pointe le bout de son nez tout en avançant ? Devant ce concept que n’aurait pas renié la joyeuse bande des Expendables, on ne va guère s’enticher d’un quelconque scénario.

Pourtant, force est de constater que le jeu nous livre tout de même un récit. Bon, on est loin d’un Nolan et on ne fait pas dans la poésie. On ne s’attardera donc pas sur le scénario. Il suffit juste de savoir que des méchants pas beaux sont arrivés en masse sur une île, qu’ils y font des trucs pas très jolis et que c’est à nous, les forces ultra spéciales, que nous incombe la mission d’aller buter tout ce qui marche, court, vole… en bref tout ce qui respire et qui se met sur notre route. Pour les amoureux de la licence, le titre n’a rien perdu de sa parure. Au contraire, il semble même encore plus nerveux et jouissif et il est bon de retrouver enfin tout ce qui faisait d’un Contra un bon Contra. Dès le lancement du titre, le plaisir est intact et on retrouve très vite nos marques. On se met à avancer tout droit, on commence à tirer sur tout ce qui se présente à nous et on saute pour éviter projectiles, ennemis et atteindre des plateformes. Simple, direct, efficace, le contrat est rempli. Mais les amoureux de la licence le savent, Contra c’est avant tout une bonne dose de difficulté.

Pas un jeu pour les mauviettes

Ainsi dès le départ nous retrouvons cette grande difficulté avec tout de même 3 niveaux de difficulté afin de calibrer cette dernière. Du classique, mais en même temps on n’en demande pas plus. Hormis ces niveaux de difficulté et son mode histoire, le jeu se pare aussi d’un mode arcade et d’un mode défi. Nous aurons donc de quoi nous divertir durant un bon moment. Comptez d’ailleurs 4 à 5 heures pour boucler le mode histoire qui se verra composé de 8 niveaux. Le jeu étant assez dur même en mode facile, la durée de vie peut se voir largement prolongée en fonction de notre skill.

Contra n’a jamais été connu pour sa facilité, bien au contraire. Une balle, une mort. Voilà ce qui attend notre personnage. Enfin, ça c’était dans l’ancien temps, car maintenant la nouvelle mouture embarque avec elle un système de barre de santé. On pourra donc opter pour cette dernière. Néanmoins, ne vous y trompez pas, cette dernière fond comme neige au soleil et ne pas écouler toutes ses vies avant la fin du niveau va relever du parcours du combattant, encore plus si vous optez pour le mode difficile. Si la barre de vie ne vous convient pas, vous pourrez toujours opter pour la bonne vieille méthode old school. Une balle, une mort. Une fois nos vies à zéro, c’est le game over. On pourra alors soit reprendre le niveau à un checkpoint si on l’a débloqué, généralement après un boss, ou alors retenter le niveau depuis le début. Si nous pouvons choisir entre ces deux modes de vie, ce ne sera pas la seule nouveauté que nous proposera le fameux run’n gun. Nous aurons en effet le loisir d’équiper notre personnage de 2 compétences ou bonus, appelez cela comme vous voulez. Ces fameux bonus seront bien sûr à débloquer. Pour cela, rien de plus simple : gagner des jetons en jouant dans les niveaux. Si nous avons game over, nous en gagnerons une petite partie, par contre si on torche un niveau alors là c’est jackpot. Avec cet argent durement gagné, nous pourrons donc acquérir divers bonus allant d’une vie supplémentaire à commencer le niveau avec une arme spéciale. Les bonus sont divers et variés, mais il faudra bien choisir car nous ne pourrons en équiper que deux sur les personnages.

Si on dit les personnages, c’est parce que nous aurons le loisir d’en choisir un parmi 6. Au départ, nous n’en aurons que 2. Le reste se débloque au fur à mesure de notre avancée dans le jeu. A savoir qu’ils sont déjà présents pour le mode arcade. Enfin, dernières petites features de gameplay et pas des moindres, nous nous verrons d’une part gratifiés d’un joli petit dash fort bien utile et d’autre part d’une attaque spéciale en faisant exploser notre arme. Ah et encore une chose ! Il est possible de jouer au jeu en coop et jusqu’à 4 joueurs. Dans l’ensemble, ce renouveau de Contra est fort bien maîtrisé et est un véritable retour en force, cependant nous aurons tout de même quelques reproches  à lui faire. Par moments, le jeu va avoir quelques ralentissements ainsi que quelques manques de fluidité. Cela intervient surtout lorsque l’écran commence à être surchargé d’ennemis.

Un remaster de qualité

Pour conclure, passons à la partie graphisme et bande son. Pour ce qui est des graphismes, le jeu se pare d’une excellente 2D 2.5d et nous aurons même la surprise de voir certaines parties arborer une simili 3D. Les visuels ont été entièrement retravaillés. C’est bien simple, nous sommes clairement devant un nouveau jeu et avons même l’impression de ne pas jouer à un remaster mais purement et simplement à une suite modernisée. Les personnages ont un petit effet réaliste à la Mortal Kombat, pour ne citer que lui, qui concourt à rendre le jeu diablement agréable à regarder. Les niveaux s’enchaînent et nous nous sommes retrouvés parfois ébahis devant certaines scènes utilisant à merveille le moteur du jeu.

Pour ce qui est de la bande son, nous aurons le droit à un joli petit mix rétro ou bien une BO totalement remaniée. Dans les 2 cas, la bande son arrive à ravir nos oreilles et reste dans la droite lignée de ce que nous offraient les autres jeux de la licence.

Contra: Operation Galuga est disponible sur l’eShop au prix de quarante euros.