Passing By – A Tailwind Journey (Nintendo Switch) – Le test

Passing By – A Tailwind Journey est le premier jeu de Studio Winsocke, une équipe de quatre Allemands située à Hallstadt, un petit village en Bavière. Passing By – A Tailwind Journey est une ode à l’exploration et la découverte qui débarque le 12 mars 2024 sur l’eShop de la Nintendo Switch au prix de dix euros. Arrivera-t-il à nous embarquer dans son univers ?

Une ode à l’exploration

Passing By – A Tailwind Journey est un jeu d’exploration qui mélange à la fois le platformer, le jeu de survie ainsi que le puzzle game.

Nous incarnons Curly, une jeune femme qui vit tranquillement sur son île jusqu’au jour où un véhicule volant atterrit à ses pieds ! À l’intérieur, un homme âgé, facteur de profession, arrive avec une mission pour Curly.

Ce dernier est fatigué d’être en vadrouille et souhaite que la jeune femme le remplace. Il lui offre en échange son vaisseau et la possibilité de partir à la découverte du monde ! Curly n’hésite pas longtemps avant d’accepter son offre.

La jeune femme, que nous trouvons quand même assez téméraire, se retrouve donc dans les airs avec un vaisseau qu’elle ne sait pas contrôler et une lettre qui ne possède ni nom ni adresse.

Le manuel laissé par le facteur va nous permettre de maîtriser notre véhicule, curieux mélange entre un bateau et une montgolfière. La prise en main est complexe et il nous faudra plusieurs minutes pour comprendre un gameplay pourtant simple.

Il y a trois leviers dans notre navire volant. L’un active la voile qui permet de régler la vitesse. Nous allons toujours de l’avant (vers la droite) et le levier nous indique à quelle vitesse nous pouvons avancer.

Le deuxième nous permet de monter ou de descendre dans les airs. Le dernier a pour but de nous faire accoster sur les îles qui sont à proximité. Il y a un télescope pour scruter ce que renferme ces dernières.

Un mélange des genres pour une aventure cozy

Passing By – A Tailwind Journey est donc un mélange entre plusieurs genres. Il y a d’abord sa partie survie qui nécessite d’être en permanence aux aguets.

Curly a besoin de manger et de boire. Il faudra donc surveiller sur les îles environnantes les ressources nécessaires pour combler ses besoins.

Cependant, les îles possèdent leur météo et une île volcanique fera monter la température de Curly qui devra impérativement boire régulièrement pour ne pas perdre sa santé. Inversement, une île polaire nous obligera à manger régulièrement pour ne pas mourir.

Notre vaisseau, lui, a besoin en permanence d’être alimenté en gaz pour pouvoir voler et une grande partie de notre test de Passing By – A Tailwind Journey consistait à atterrir sur toutes les îles du coin afin de refaire nos stocks.

Il y a aussi une partie platformer et puzzle game qui se déroule lors de nos passages sur les grandes îles que nous trouvons au fil de notre aventure.

Ces grandes îles nous permettent de rencontrer des personnages hauts en couleur souvent tirés de la littérature. Il y a Robinson, un homme échoué qui est effrayé par des cannibales et un chasseur qui nous fait étrangement penser à Moby Dick…

Nous rencontrons aussi des animaux parlants comme des araignées et très souvent nous tombons sur des cadavres d’aventuriers qui ont échoué à atteindre leur but.

Des énigmes simples mais agréables

Ces îles nous demanderont souvent de résoudre des énigmes afin d’en percer tout leurs mystères. Il faudra par exemple réussir à activer des manèges de fête foraine pour accéder au point culminant de l’île.

Les puzzles ne seront pas compliqués et la seule difficulté sera là encore de gérer la partie survie pour ne pas mourir en pleine route.

La partie platformer est aussi simple et nous demandera par exemple de sauter sur des plateformes pour ne pas se baigner dans la lave.

Résoudre les mystères de l’île nous permettra d’obtenir parfois des objets très utiles pour notre progression, comme un collecteur de nuages qui transforme ces derniers en eau. Certaines îles nous offriront aussi des éléments de personnalisation pour Curly ou son vaisseau.

Globalement, le gameplay de Passing By – A Tailwind Journey est très agréable. Il y a un côté cozy et relaxant dans ce jeu et nous avons beaucoup aimé cette ode à l’exploration, tout comme les personnages rencontrés et les situations absurdes auxquelles nous avons dû faire face.

Mais une partie survie qui gâche toute la douceur du jeu

Malheureusement, le côté cozy, calme et relaxant de l’aventure est gâché par deux éléments qui frustreront un bon nombre de joueurs. La partie survie est déjà trop présente et nous empêche de nous amuser. Il faut tellement se concentrer à ne pas mourir que nous n’avons pas le temps d’apprécier l’aventure.

C’est peut-être bête mais le même jeu sans ces mécaniques de « chaud » et de « froid » qui consomment toutes nos ressources aurait rendu l’expérience bien plus agréable et relaxante.

Nous aurions peut-être apprécié plusieurs difficultés avec la possibilité pour les plus hardis de jouer en mode survie et un autre plus « relax » dans lequel nous pouvions juste flâner à découvrir les histoires et les paysages que Passing By – A Tailwind Journey nous propose.

Finalement, nous regrettons que la mort soit aussi dure et si peu poétique dans un univers si doux et relaxant. Nous marchons sur des cadavres sans vergogne et si cette thématique peut être très bien abordée dans certains jeux (comme le magnifique Spiritfarer !), nous avons eu une sensation de malaise par moment qui nous a sorti de l’univers cozy.

Le jeu manque parfois de poésie sur certains passages

C’est vraiment dommage car ces deux choses ont vraiment plombé notre expérience sur Passing By – A Tailwind Journey. Hormis ça, le jeu avait vraiment tous les ingrédients pour être une pépite indépendante.

Nous sortons donc de ce test frustrés de voir un si beau potentiel amoindri par des mécaniques un peu trop punitives et un manque parfois de poésie. La prise en main est parfois rigide et Curly doit par exemple être exactement en bas de l’échelle pour pouvoir la grimper.

La durée de vie pour dix euros est très intéressante. Par son concept qui nous demande de nous arrêter régulièrement et par la variété d’îles que le jeu nous propose, vous en aurez pour presque une dizaine d’heures, en fonction de votre rythme (pour notre part, nous avons dû recommencer plusieurs fois la partie à cause de la partie survie).

Les graphismes sont très beaux et nous avons apprécié ces couleurs qui nous plongent vraiment dans un univers relaxant et empli de douceur. Dommage que les petites îles ne soient pas aussi originales que les grandes.

La bande-son est elle aussi très belle et alterne astucieusement les morceaux doux et ceux un peu plus dynamiques sans aucune fausse note. Nous avons été charmés par cet univers musical qui apporte une véritable plus-value à l’expérience.

Ci-joint, une vidéo de gameplay pour vous montrer le début de l’aventure.