Bio Inc. Redemption (Nintendo Switch) – Le test

Bio Inc. Redemption est un jeu de simulation médical très inspiré de Plague Inc. développé par les Canadiens de DryGin Studios. Sorti sur Steam en 2018, il a connu un premier portage sur mobiles en 2020 en tant que free-to-play et il arrive enfin sur l’eShop de la Nintendo Switch le 14 mars 2024 au prix de quinze euros. Que nous vaut ce jeu dans lequel nous avons le droit de vie et de mort sur les gens ?

Un jeu au gameplay vraiment complet

Bio Inc. Redemption est un jeu de simulation médical au concept très simple. Dans celui-ci, vous pouvez soit incarner le camp de la vie, soit celui de la mort.

Dans le camp de la vie, vous allez recevoir un patient avec plusieurs symptômes. Votre objectif sera de trouver quelles maladies le rongent et de le traiter pour. Dans le camp de la mort, vous devez tuer ce même patient avant que les médecins le guérissent.

Le gameplay et la prise en main sont très accessibles. Globalement, vous arrivez sur un menu avec le patient. Vous voyez son corps, organe par organe, mais aussi les diagnostics et les traitements en cours.

La seule chose que vous aurez à faire sur cette interface, à la manière de son inspiration Plague Inc., est de récupérer en fonction de votre camp des globules ou des microbes. Ces objets représentent les pièces du jeu que vous allez pouvoir dépenser pendant votre partie.

Avec ces pièces, vous pourrez aller dans un menu avec une liste de maladies triées par zone du corps. Ces maladies possèdent leurs effets et leurs symptômes.

Quand vous êtes dans le camp de la mort, votre objectif sera de sélectionner des maladies qui réussiront à tuer votre cible.

Chaque zone du corps démarre à 100% de vie et chaque maladie impactera ce niveau. Une fois qu’une partie du corps atteint 0%, le patient sera alors défaillant et ce dernier perdra de la vie dans toutes les zones de son corps.

Pour berner les médecins qui chercheront à guérir le patient, il faudra user de malice en sélectionnant des maladies qui touchent différentes zones du corps mais qui possèdent le même symptôme.

Les médecins feront alors des mauvais diagnostics qui vous donneront d’autant plus de temps pour arriver à vos fins. Il faut cependant savoir qu’en plus d’être triées par zone, les maladies sont aussi triées par « puissance ».

Très très addictif

Vous ne pourrez par exemple pas infliger un cancer du poumon à votre cible dès le départ. Il faudra par exemple commencer par une grippe, puis par une infection au H1N1 avant d’avoir accès au cancer. Plus une maladie est puissante, plus elle coûte en pièces.

Il faudra jouer avec parcimonie et intelligence car une fois que les médecins soignent une maladie, il est impossible d’utiliser la maladie de rang supérieur sur le patient.

Dans le camp de la vie, vous aurez accès aux symptômes du patient ainsi qu’à l’évolution des zones touchées. Avec ces informations, vous devrez lancer des diagnostics afin de trouver les maladies qui le rongent de l’intérieur.

Une fois que le diagnostic est trouvé, il faudra traiter le patient et vous aurez à choisir le traitement adéquat : allez-vous choisir un médicament plus cher, mais efficace à 100% et avec une guérison rapide ou allez-vous prendre un traitement moins coûteux mais seulement efficace à 60% ?

Comme pour le camp de la mort, si vous réussissez à soigner une maladie avant que celle-ci s’aggrave, il ne sera plus possible d’avoir une infection de niveau supérieur.

Plusieurs scénarios pour pimenter le jeu

Vous pourrez aussi dépenser les points  pour changer les habitudes de votre patient. Vous pourrez par exemple dans le camp de la vie lui faire commencer le yoga. Cette nouvelle pratique lui permettra de se sentir mieux au niveau neurologique.

Inversement, dans le camp de la mort, vous pourrez le forcer à devenir en surpoids ce qui lui donnera des malus sur les maladies cardiaques.

Une fois que le patient a un certain niveau de vie, il ira aux urgences où vous pourrez utiliser de nouvelles compétences. Vous pourrez notamment lui greffer un organe qui serait descendu à zéro (camp de la vie) ou alors lancer une grève des infirmières qui arrêtera temporairement les traitements (camp de la mort).

Voilà globalement toutes les mécaniques de Bio Inc. Redemption. Le jeu est très complet et possède un gameplay vraiment très addictif. Comme chaque partie dure de dix à vingt minutes, nous avons toujours envie d’y retourner pour retenter quelque chose.

Si le camp de la mort est celui qui nous a le plus intrigué au début, le jeu est bien plus fun en mode vie dans lequel il y a un vrai travail d’« enquête » où nous devons trouver quelle est la maladie qui causerait tous ces symptômes.

Le jeu propose énormément de scénarios et de variantes intéressants qui réussissent à maintenir notre intérêt. Nous allons par exemple devoir guérir un patient sans voir les symptômes ou bien nous devrons réussir à tuer un patient en réussissant à ce que toutes les zones de son corps défaillent en même temps.

Mais un jeu pas vraiment jouable à la manette (de nombreux bugs)

Il y a  plusieurs niveaux de difficulté qui mettront nos talents à l’épreuve ainsi qu’un mode sandbox pour s’amuser sans contrainte. Pour quinze euros, la durée de vie est très raisonnable même si finalement le jeu est moins cher sur Steam.

Le portage de Bio Inc. Redemption est d’ailleurs assez décevant. Le jeu à la manette n’est pas très intuitif. Récupérer les points à la manette peut être fastidieux. Il manque le mode multijoueur qui existe sur PC.

Il y a d’ailleurs de nombreux bugs manette qui viennent énormément perturber l’expérience. La plupart de ces bugs nous forcent soit à passer en mode docké soit à recommencer la partie.

Le jeu est en revanche tactile et il devient un véritable plaisir en mode portable. À l’heure actuelle, nous vous conseillons tout de même de tester l’expérience sur un ordinateur tant que le jeu n’est pas parfaitement optimisé pour la manette.

Les graphismes sont très neutres et nous n’avons pas besoin de plus. Nous avons quelques menus et interfaces avec un corps humain en son centre. Ce n’est pas incroyable mais ce n’est pas non plus le cœur du jeu.

La bande-son est très neutre et générique. Hormis les « bips » utilisés pour donner un style hôpital et le côté un peu alarmant de certaines musiques, il n’y a vraiment pas grand-chose à dire sur le travail sonore.

Ci-joint, une vidéo d’une vingtaine de minutes pour faire votre propre avis.