Highwater (Nintendo Switch) – Le test

Disponible en version mobile via Netflix depuis 2023, Highwater migre une année après sur la Nintendo Switch. Les portages de jeux mobiles sur la console hybride de Nintendo ne sont pas toujours une grande réussite mais parfois, nous assistons à de belles surprises, comme c’est le cas ici avec le jeu développé par Demagog Studio.

Water World

Depuis le grand cataclysme qui a frappé notre planète Terre, la région de High Tower s’est transformée en High Water. En effet, la montée des eaux a bouleversé le mode de vie de toute l’humanité. Nikos, un jeu orphelin de 17 ans, tente de survivre dans ce monde dévasté en récupérant des vivres à droite et à gauche à l’aide de son canot pneumatique qu’il a nommé Argo. Heureusement pour lui, le survivant n’est pas seul. Il vit au sein d’une communauté pacifique composée de nombreux enfants qui ont perdu leurs parents ainsi que de quelques personnes âgées.

Le problème pour tous ces rescapés climatiques, c’est que la nourriture se fait de plus en plus rare et que pour survivre, certains sont prêts à faire les pires horreurs. La situation s’aggrave de jour en jour au point que des rumeurs circulent sur un possible départ des habitants d’Alphaville sur la planète Mars. Malheureusement pour tous les habitants encore en vie de Highwater, les alphavilliens sont retranchés derrière leurs murs, bien décidés à lutter contre tous les insurgés qui tenteraient de s’infiltrer dans la ville afin de vivre dans de meilleures conditions.

Sachant tout cela, Nikos, le jeune homme que nous incarnons n’a plus qu’une seule idée en tête : entrer dans Alphaville et obtenir son billet aller-simple pour la planète Mars.

Une exploration contemplative

Highwater est composée de deux phases de jeu : des phases d’exploration entrecoupées par des phases de combat de stratégie au tour par tour. Les phases d’exploration sont majoritairement faites sur le bateau de notre héros qui se balade d’île en île afin de récupérer des armes ou des objets pouvant être utilisés en combat. En plus de cette récupération d’équipement, il sera possible de lire des journaux et des préfaces de livres qui permettent d’enrichir l’histoire et l’univers du jeu.

Ces phases d’exploration sont souvent assez contemplatives car parfois, le chemin est long pour atteindre une île. Alors, sur le chemin, nous profitons du paysage très coloré et agréable pour les yeux. Les graphismes sont donc de très bonne facture. Nous nous sommes surpris à parfois nous arrêter afin de pouvoir regarder les alentours et profiter simplement du paysage et de l’instant présent pour le plus grand plaisir de nos yeux… et de nos oreilles.

Car ce n’est pas tout ! L’aspect contemplatif est renforcé par une superbe bande-son. Généralement, nous entendons la radio présente sur notre embarcation, sur la fréquence Radio Pirate Highwater. Cette radio alterne entre des informations de Highwater et des musiques parfois entraînantes, parfois mélancoliques. Nous avons même quelques fois droit à de véritables concerts virtuels en guise de cinématique. Le travail sur la bande-son est tellement important qu’elle est disponible sur différentes plateforme d’écoute en recherchant Highwater Pirate Radio.

Ainsi, cette partie exploration est à la fois utile pour le gameplay et agréable manette en main grâce au très beau travail sur les graphismes et sur la bande-son.

Et de la stratégie au tour par tour

La deuxième phase de jeu concerne les combats au tour par tour. Ces combats sont très variés car aucun ne ressemble à un autre. Nos adversaires ou nos alliés (avec leurs compétences associées) changent régulièrement et le terrain des affrontements varie très régulièrement lui aussi.

Le terrain de combat a son importance car celui-ci possède souvent des éléments pouvant causer de gros dégâts aux ennemis. Par exemple, il sera possible de faire tomber un tronc d’arbre pour éliminer les personnages hostiles. Ou encore, vous pourrez faire tomber dans l’eau un de vos opposants afin de le mettre hors course. Mais attention, vos adversaires aussi pourront vous faire tomber, alors, prenez gare aux positions de vos personnages !

En ce qui concerne le reste, nous sommes dans quelque chose de plus classique. Chaque personnage possède des compétences particulières, dont certaines auront des temps de récupération pour pouvoir être de nouveau utilisées. Il sera également possible d’utiliser des objets pour obtenir de la santé ou des améliorations. Dans Highwater, chaque personnage a son utilité : certains seront principalement utilisés pour faire des dégâts de mêlée ou distance, d’autres pour soutenir le groupe ou pirater des robots. La seule petite ombre au tableau serait peut-être la difficulté du jeu. En effet, nous n’avons pas particulièrement rencontré de difficulté à vaincre nos ennemis.

Quoi ?! C’est déjà fini ?!

Nous avons terminé Highwater en environ 7 ou 8 heures de jeu, en prenant notre temps. Le jeu étant au prix de 18 euros sur le Nintendo eShop, cela nous paraît un peu court car à la fin du jeu, nous n’avions qu’une seule envie : poursuivre l’aventure !