Lawn Mowing Simulator (Nintendo Switch) – Le test

Nous avons toutes et tous nos petites astuces pour nous détendre. Certains vont se poser tranquillement devant une série, d’autres passent leurs nerfs sur les jeux vidéo (oui oui, nous parlons bien de toi derrière ton écran !), quand les derniers enfin jouissent d’activités un peu plus originales pour palier le stress du quotidien. Bien que cela puisse sembler assez aberrant pour les plus citadins, des amateurs vouent à leur(s) tondeuse(s) une véritable affection. Pourquoi ne pas imaginer un titre susceptible de rendre la tonte accessible à toute heure du jour, de la nuit, et quel que soit la saison en cours ?

Développé par Skyhook Games et édité par Astragon, Lawn Mowing Simulator n’est guère la première simulation de tonte disponible sur Nintendo Switch. Par ailleurs, ce besoin de faire jaillir la propreté jusqu’au cœur de nos écrans n’est pas sans rappeler un certain PowerWash Simulator.

Première tonte de l’année

L’arrivée sur le titre nous a refroidis : les DLC (payants) sont mis en avant. Nous n’avons pas encore ébréché le moindre brin d’herbe qu’il est déjà question de reprendre sa carte de crédit. Une bien mauvaise image… la première impression est-elle la bonne ?

Plusieurs modes de jeux sont disponibles. Intéressons-nous dans un premier temps à la carrière du joueur. L’objectif est de tenir une entreprise de tonte : trouver et honorer les contrats, développer son activité, augmenter sa réputation et bien entendu engranger de l’argent. Nos efforts doivent nous permettre d’acquérir de nouveaux véhicules, d’embaucher des employés et de débloquer de nouveaux contrats plus juteux encore.

La carrière débute par le choix de son personnage, l’officialisation du nom de l’entreprise et la sélection du logo pour cette dernière. Peu de choix sont disponibles mais nous avons néanmoins apprécié les personnalisations présentes qui permettent de s’impliquer d’autant plus dans ce mode de jeu. Vient ensuite le moment de choisir son véhicule de démarrage. Chacun dispose de caractéristiques propres, des caractéristiques qui feront échos chez les jardiniers ! Vous y retrouverez les plateaux collecteurs (pour récolter l’herbe dans un réservoir), l’éjection latérale (l’herbe est projetée sur le côté de la machine) ou encore le broyeur qui, comme son nom l’indique, déchiquette l’herbe. Afin de faire votre choix, il est possible d’essayer les véhicules. Un petit tutoriel permet la prise en main de la bête.

Ce tutoriel est plutôt bien réalisé, avec quelques annotations disponibles permettant de conserver à porter de regard les principales commandes du véhicule. Quelques points sont à prendre en considération comme la hauteur de coupe : ni trop haute, ni trop basse. Sachez par ailleurs qu’une jauge est visible au sommet de l’écran afin de constater l’avancée de votre labeur. En effet, il est temps de commencer à travailler pleinement, votre premier jour de stagiaire est désormais derrière vous ! Que le premier contrat s’ouvre à vous…

Pour honorer ce dernier, il convient dans un premier temps de bien se préparer : qui sera sur le chantier (vous-même ou un employé) ? Quel véhicule utiliser ? Quel équipement supplémentaire ? Lors des premiers contrats, cette préparation est assez anecdotique puisque que vous partez seul sur le chantier et ne disposez que du strict minimum pour travailler. Ce n’est qu’au fil des heures (des nombreuses heures…) que vous pourrez progressivement faire de véritables choix avec notamment quel chantier réaliser vous-même, tandis que d’autres seront faits par les petites mains de vos employés.

Plusieurs types de chantiers sont disponibles mais la très grande majorité consiste à tondre une pelouse autour de décors plus ou moins casse-bonbons. Une petite session de collecte de déchets permet d’empocher quelques deniers supplémentaires sans demander trop d’efforts. Nous ne pouvons que vous conseiller de prendre le temps de ramasser les détritus, les balles et autres objets qui jonchent le sol avant de débuter la tonte. Certains contrats se limitent par ailleurs à du nettoyage.

Votre véhicule bien aimé vous attend : orné d’un halo de lumière, vous ne pouvez pas le rater (et c’est tant mieux, certains chantiers sont assez vastes !). Hop, c’est parti ! Il est important de faire preuve d’une certaine vigilance : la hauteur de tonte, par exemple et comme cité précédemment, mais aussi toutes ces « jolies » choses que vous pourriez abîmer avec votre machine. Les fleurs sont précieuses et si vous avez la maladresse de passer un peu trop près d’elles, zoooooouuu, elles partiront sous les lames et vous serez pénalisés. Une bonne qualité de tonte est indispensable pour espérer gagner de l’argent, mais aussi des points de réputations (votre expérience qui permet d’acquérir des niveaux supplémentaires, eux-mêmes nécessaires pour déloquer de nouveaux contrats). Inutile aussi de faire le fou avec votre tondeuse, les marques sur la pelouse risquent de ne pas plaire à ceux qui vous payent… en résumé, faites bien votre boulot !

Une jauge d’avancement est disponible au sommet de l’écran. Le temps risque de vous sembler très long.… nous y reviendrons. Mais, sachez qu’il va falloir frôler les 100% pour quitter les lieux avec la satisfaction du travail bien fait. Certes, il est possible de prendre la poudre d’escampette avant, mais voilà qui est fort mal vu dans le milieu…

Une fois votre chantier terminé, une petite visite du jardin est effectuée. L’occasion pour le joueur d’admirer son œuvre… et de constater parfois ses défauts. Le moment de la paye arrive enfin !

Jardinier et chef d’entreprise

Oui, il va falloir tondre. Encore et encore, et encore, et encore. Tondre, beaucoup, encore et toujours.

Mais n’oubliez pas : vous restez le grand maître à bord de votre entreprise, et à ce titre, c’est à vous que revient toute la charge mentale résiduelle au bon maintien de votre société. Il est de fait nécessaire de prendre en considération tous les entretiens des machines, bien entendu faire le plein (la base !), l’achat du matériel, sans oublier la gestion des employés. Un certain temps de gestion est nécessaire pour progresser dans la partie et devenir un bon gérant de société.

Au fil des contrats effectués, l’argent va progressivement s’accumuler. Il est alors possible d’acquérir un second véhicule, la base avant l’embauche d’un employé ! Bien entendu, une certaine attention doit aussi être portée sur le garage afin de pouvoir toujours mettre en sécurité l’ensemble de vos véhicules.

Toute la progression dans le titre demande ainsi un bel investissement financier… et par conséquence, un bel investissement du joueur sur son temps de jeu.

Le pouvoir ? À d’autres !

Si toutes ces tontes ne vous suffisent guère (grands fous !), d’autres modes de jeu sont disponibles. Les plus audacieux n’hésiteront pas à se frotter aux défis du titre : réaliser le chantier dans un temps imparti, ou encore sous une contrainte de carburant (ahah). De nouveaux défis se déverrouillent tandis que le joueur progresse dans sa carrière. Les plus pressés pourront aussi s’atteler à des contrats spécifiques, de 30 minutes maximum… quand d’autres préféreront honorer les plus gros chantiers nécessitant jusqu’à 1h de travail !

La tonte libre permet de… tondre librement. Est-il bien nécessaire de développer davantage ? Eh bien, avec surprise, ce mode est probablement celui que nous avons trouvé le plus relaxant. En effet, de nombreux paramètres peuvent être sélectionnés, le joueur est ainsi invité à simplement prendre plaisir sur le chantier de son choix. Nous avons notamment apprécié la désactivation de la surchauffe du moteur… un problème récurrent dans notre carrière, jusqu’à écourter le dernier chantier en cours !

Tondre en s’amusant ?

À l’arrivée sur le titre, nous avons estimé le concept assez sympa et relaxant. La sensation du travail bien fait permet de se sentir pleinement apaisé une fois le chantier bien réalisé. Néanmoins, la qualité graphique n’est malheureusement pas exceptionnelle sur Nintendo Switch et risque de lasser certains joueurs en quête de relaxation. Par ailleurs, le titre se montre plutôt réaliste d’un point de vue sonore : or le bruit des tondeuses n’a rien de bien agréable… nous reconnaissons avoir joué sans le son assez rapidement !

Finalement, le véritable défaut de Lawn Mowing Simulator est avant tout qu’il s’adresse à des joueurs bien spécifiques… en effet, la grande majorité risque très probablement de rapidement s’ennuyer à tondre encore et encore, le tout sous des graphismes peu joyeux ici. Néanmoins, nous avons eu l’occasion de rencontrer un joueur passionné de jardinage (qui en a fait son métier !). Ce dernier passe des heures sur Lawn Mowing Simulator (précisons tout de même qu’il ne joue pas sur Switch…) et parvient à se relaxer en retrouvant les plaisirs que lui procurent son travail sans les inconvénients (notamment la météo !). Cette discussion nous amène donc à contraster nos impressions : si nous avons nous-mêmes pris un plaisir très mesuré et vite évaporé sur Lawn Mowing Simulator (clairement, la tonte est vite devenue plus agaçante que relaxante !), certains joueurs véritablement amoureux du domaine pourraient y prendre un véritable plaisir. En revanche, la Nintendo Switch n’est guère la console la plus appropriée pour le plaisir des yeux !

Lawn Mowing Simulator est disponible sur l’eShop de la Nintendo Switch au prix de 20 euros environ.

Le saviez-vous  ?
La tondeuse à gazon fait aujourd’hui pleinement partie du décor de nos jardins. Il faut dire que son invention ne date pas d’hier ! C’est en 1895 que l’anglais Stephenson Peach William invente la première tondeuse à gazon à vapeur.