La saison 2023-2024 de NBA a eu une saveur toute particulière pour nous, fans français de basketball. Pour la première fois de son histoire, le premier choix de la draft NBA était un Français, un Français désormais connu de tous : Victor Wembanyama. Bilal Coulibaly (7ème), Rayan Rupert (43ème) et Sidy Cissoko (44ème) sont venus compléter la liste des Français draftés. C’est donc avec un certain enthousiasme que nous nous sommes procurés l’édition 2024, dédiée à Kobe Bryant, de NBA 2K. NBA 2K24 est disponible depuis le 8 septembre 2023 en physique comme sur l’eShop au prix de soixante euros. Un bon tarif pour atteindre les sommets ?
Un gameplay toujours aussi complet
Comme son nom l’indique, NBA 2K24 est un jeu de basketball qui permet de jouer avec les stars de la plus grande ligue de basketball au monde, la NBA, ainsi que son homologue féminine, la WNBA.
Si vous n’avez jamais joué à cette licence et si le basketball vous est étranger, la prise en main sera très complexe. Contrairement au football, le basket est composé de plein de petites règles importantes à saisir qui rendent ce sport simple à comprendre mais dur à maîtriser.
Globalement, vous devez marquer dans le panier adverse. Votre équipe est composée de cinq joueurs qui ont chacun leur rôle dans l’équipe.
En théorie et de façon très clichée (car la théorie est souvent mise à mal par la réalité) votre pivot défend le cercle, l’endroit à côté du panier, le meneur de jeu s’occupe de faire des passes et l’arrière tire à trois points.
Ce nouvel opus propose les mêmes modes que les années précédentes. Il y a d’abord le mode carrière, le plus utilisé par les fans.
Dans celui-ci, vous démarrez avec un jeune rookie qui vient d’être drafté par une équipe et vous devez monter progressivement les échelons afin de devenir le plus grand joueur de basket de tous les temps !
Les menus sont très clairs et nous permettent très facilement de constituer le joueur de nos rêves. À la fin de la création de notre personnage nous voyons à quel joueur NBA notre personnage fait référence, ce qui permet encore plus de nous situer.
Première surprise pour nous et pas des moindres, mais il n’y a plus aucune histoire sur notre version Switch. Alors que le jeu avait auparavant de longues cinématiques pour nous raconter notre arrivée en NBA, le mode carrière est désormais amputé de ce qui rendait la carrière immersive.
Ce choix plutôt étonnant est à double-tranchant. D’un côté, nous sommes ravis d’être libérés d’une histoire parfois rébarbative et chronophage mais de l’autre nous démarrons en tant que titulaire au niveau 60 face à des stars NBA.
Des changements qui vont dans le bon sens
Nous aurions aimé débuter en tant que remplaçant afin de jouer face à des personnes de notre niveau afin de rendre la progression plus digeste.
Les insignes, ces sortes de talent que nous équipons sur notre joueur, font aussi totalement peau neuve. Afin d’inciter les joueurs à créer de nouveaux builds, les insignes ont été équilibrés.
Les plus utilisés coûtent plus chers et nécessitent d’avoir déjà plusieurs insignes dans sa catégorie (finition, tir, organisation, défense).
Nous avons le droit dorénavant à un insigne « essentiel » pour chaque catégorie. Un insigne essentiel est gratuit et nous rend les points que nous avons dépensés pour l’acheter. Pour en obtenir un, il suffit d’avoir utilisé suffisamment votre insigne durant un match.
Nous avons aussi lu que les insignes peuvent perdre en niveau lorsque nous ne les utilisons pas assez, mais nous n’avons pas encore réussi à voir cette nouveauté par nous-mêmes.
Le mode carrière, déjà exigeant, l’est devenu encore plus. La moindre petite erreur, le moindre petit tir forcé peut faire drastiquement diminuer la barre de takeover (pour les non-initiés, une sorte d’ultime à utiliser), ce qui nous force à rester concentré pendant toute la rencontre.
Le hub pour jouer en ligne avec notre joueur a lui aussi été simplifié même s’il faut quand même quelques minutes pour réussir à s’y repérer (et que nous trouvons toujours cet endroit inutile).
En plus du mode carrière, il y a toujours le mode ligue et MG où nous gérons une équipe sur plusieurs saisons. Nous sommes assez étonnés de voir que certaines options ne sont pas encore disponibles plusieurs mois après la sortie du jeu, comme celle qui permet de commencer à l’intersaison et de refaire la draft.
Il y a aussi le mode en ligne dans lequel, à l’image d’un EA SPORTS FC 24, nous tirons des cartes afin de constituer la meilleure équipe. Ce mode connaît aussi une petite révolution avec l’arrivée du salary cap.
Mais toujours autant pay-to-win
Chaque joueur que nous récupérons possède une valeur marchande en fonction de son niveau et nous sommes obligés de façonner une équipe en respectant le salary cap imposé par le jeu.
Ce petit ajout est une belle idée pour essayer d’améliorer l’expérience en ligne, jugée à juste titre par beaucoup de joueurs comme du pay-to-win.
Nous pouvons rajouter à ce contenu conséquent le léger « Mamba Moments » qui rend hommage à la carrière de Kobe Bryant, mais qui est moins réussi que l’opus sur Michael Jordan, ainsi que le mode partie rapide.
S’il faut être tout à fait honnête : NBA 2K24 est encore cette année l’un des meilleurs jeux de sport qui existe sur console. Les ajouts sont salutaires et même s’il faut un temps pour apprivoiser le gameplay, c’est toujours aussi agréable une fois la manette en main.
Et la sensation d’avoir un opus de transition
Les commentaires en anglais sont toujours aussi réussis et même si les cinématiques lors des play-offs et des ralentis cassent toujours autant le rythme, c’est l’une des expériences sportives les plus immersives qui existent à ce jour.
Le contenu est massif et les joueurs en auront pour des heures et des heures de basket. Entre les modes en ligne, le mode carrière, le mode ligue… il y a toujours des choses à faire sur ce jeu.
Malgré ces énormes qualités, NBA 2K24 est toujours un pay-to-win et la progression en mode carrière est encore plus frustrante que durant les saisons précédentes. Le système de VC, cette monnaie qui permet d’augmenter notre joueur, pénalise énormément les joueurs.
Les micro-transactions sont de plus en plus assumées de la part du développeur et continueront de frustrer les joueurs…
De plus, malgré les changements salutaires sur de nombreux points, NBA 2K24 donne parfois l’impression d’être un jeu qui n’est pas encore terminé.
Que ce soit via le mode carrière ou le mode ligue, nous avons la sensation d’être dans une année charnière pour la licence et d’être dans un jeu encore « en travaux ».
Le jeu reste très peu accessible pour les non-initiés : quelqu’un qui ne connaît pas le basket et encore moins la NBA risque de se retrouver totalement perdu.
Le contenu pour quelqu’un qui découvre la licence est colossal. Pour soixante euros il y a énormément de choses à faire. Cependant, pour les habitués, ce prix risque d’être un peu élevé et il faudra attendre une promotion pour se le procurer.
Les graphismes sont certes moins beaux sur Nintendo Switch que sur les autres consoles mais ils sont réussis. Comparativement à d’autres simulations sportives, nous sommes étonnés de voir les joueurs aussi bien modélisés et tous reconnaissables.
Si vous êtes adeptes de hip-hop et de rap US, la bande-son est comme chaque année une référence. Les commentaires sont très réussis et le tout forme un ensemble cohérent qui arrive à nous plonger dans le « show » de la NBA.
Ci-joint une vidéo d’un match rapide avec les Spurs afin de vous faire une idée rapide sur le jeu sur Nintendo Switch.
Conclusion
Malgré les micro-transactions qui font grincer les dents, NBA 2K24 reste l’un des meilleurs jeux sportifs existant. Le gameplay est toujours aussi sympathique (et encore plus exigeant), les sensations manette en main sont agréables, et les changements opérés cette année présagent du meilleur pour les prochains opus. Cependant, NBA 2K24 semble parfois être un jeu de transition et il nous paraît compliqué de le recommander à plein prix aux habitués de la licence.
LES PLUS
- Un gameplay toujours aussi complet
- Un contenu comme chaque année conséquent
- L’équilibrage des insignes
- Le salary cap
- Une immersion toujours au top
LES MOINS
- Les micro-transactions et le pay-to-win…
- L’impression d’un jeu de transition avec un contenu pas complet (sept mois après sa sortie)
- Prise en main difficile pour les non-initiés
- Les habitués n’ont pas d’intérêt à débourser soixante euros
- Un hommage à Kobe Bryant moins réussi que pour Michael Jordan