Il est des jeux tellement marquants qu’ils donnent leur nom à un genre. On trouve ainsi les doom-like, les zelda-like, les mario kart-like, les GTA-like… Mais quel est l’intérêt des copies si on peut jouer à l’original ? C’est à cette épineuse question que nous allons tenter de répondre ci-dessous avec Crypt Stalker qui est disponible sur l’eShop au prix de sept euros.
Fouette cocher !
Crypt Stalker est donc ce que l’on peut appeler un Castlevania-like. C’est un jeu de plateforme et d’action dans lequel notre héros se déplace à gauche, à droite, en haut et en bas, à la recherche de la sortie dans des environnements hostiles en deux dimensions, remplis de monstres, d’ennemis et de pièges. Le premier Castlevania est sorti sur NES en 1986 et il a posé les bases d’un genre auquel il a laissé son nom.
Ici, l’histoire tient sur un ticket de métro. Des démons tentent d’envahir la Terre à certains moments propices comme des éclipses, et les “Crypt Stalkers”, des combattants entraînés de génération en génération, veillent et sont toujours prêts à se battre. Aujourd’hui, c’est Gladys qui s’y colle.
Crypt Stalker propose deux modes de jeu : un premier de type console NES et un second appelé “Handheld” identique au premier mais avec des graphismes Gameboy. Les deux se ressemblent beaucoup, mais la version Gameboy est beaucoup plus courte comme à l’époque. Dans le jeu principal, les développeurs ont prévu un mode normal où l’on reprend au dernier niveau parcouru si l’on meurt, et un mode casual où il n’y a pas de sauvegarde et dans lequel il faut traverser tous les niveaux d’une seule traite.
Dans Crypt Stalker, notre héroïne est armée d’un fouet et d’une arme secondaire, un pistolet (laser ou non) avec des munitions limitées. Elle part à l’aventure pour tenter de neutraliser les fameux monstres envahisseurs. Comme dans Castlevania, quand elle est touchée par un ennemi, elle a un petit mouvement de recul. Le jeu se déroulant en Egypte, dans des pyramides notamment, les ennemis sont des momies, des sortes de chiens très rapides qui traversent l’écran en courant, des chauves-souris qui tombent du ciel et attaquent notre héroïne, et bien sûr des boss.
Des boss et des bosses
Le monde de Crypt Stalker est découpé en plusieurs niveaux : le désert, les pyramides, la rivière, le lac de feu, les mines et les jardins. Et forcément, comme dans de nombreux jeux de la grande époque 8-16 bits, on retrouve des boss de fin de niveau qu’il faut vaincre pour accéder au niveau suivant. Pour chacun d’eux, il va falloir trouver leur pattern et leur point faible pour réussir à les battre.
Certains passages nécessitent d’utiliser le fouet comme un lasso en agrippant un crochet pour se balancer et franchir une fosse remplie de piques par exemple. A certains endroits, il faut utiliser des plateformes qui montent et descendent pour progresser dans le niveau. On trouve aussi des endroits à creuser pour récupérer des objets et trouver son chemin dans l’aventure. De même, certains blocs du jeu cachent des bonus comme de la vie supplémentaire ou des munitions. Le jeu ressemble en de très nombreux points aux premiers opus de la série Castlevania.
Graphiquement, Crypt Stalker est un hommage aux jeux des années 80 donc il n’est pas très beau. Des gros sprites, des blocs de décors qui se répètent et des arrière-plans très similaires mais qui changent de couleur selon les niveaux. C’est étonnamment le jeu Gameboy qui s’en sort le mieux. Niveau musical, c’est de la bouillie sonore comme savaient nous le proposer lesdites consoles des années 80. La musique est criarde et répétitive mais on ne peut pas en attendre moins d’un jeu de ce type.
En bonus, le jeu propose des petits challenges comme traverser un niveau avec un chrono de quelques dizaines de secondes, avec une seule vie, sans armes, sans fouet ou avec un nombre de sauts limités. En tout, dix-huit challenges très rapides qui apportent un petit plus au jeu.
Conclusion
Crypt Stalker annonce la couleur dès les premiers instants de jeu. Les graphismes, le design, les sons, tout rappelle Castlevania et les fans du genre ne seront pas déçus. Mais hélas, Crypt Stalker ne va pas au-delà de l’hommage à son illustre aîné et reste du côté des copies sans grande originalité. Certes, le jeu est sympa, il se parcourt avec plaisir mais il n’apporte pas le petit plus qui pourrait faire de lui un top. Sans avoir la prétention de détrôner le maître, il aurait pu avoir l’ambition d'apporter sa petite touche personnelle, ce n’est malheureusement pas le cas.
LES PLUS
- Deux jeux en un
- Un hommage à Castlevania
LES MOINS
- Manque de prise de risque
- Une musique agressive