Eiyuden Chronicle: Hundred Heroes, un jeu attendu par beaucoup de gens et pas pour rien après une campagne Kickstarter réussie, c’est à son époque le 3e jeu le plus financé de l’histoire avec pas moins de 4.5M de dollars et plus de 46 000 contributeurs ! On nous promettait le retour d’une licence culte sans avoir la licence, je parle bien sûr de Suikoden. En tant que réalisateur et scénariste principal, nous avons le grand Yoshitaka Murayama, qui avait justement réalisé Suikoden 1 & 2. Après environ 1 an de report, Eiyuden est enfin dans nos mains et nous allons voir si le jeu mérite l’attente et la hype qu’il a eue. Alors, préparez votre meilleur argumentaire de recrutement c’est parti pour Eiyuden Chronicle: Hundred Heroes !
Engagez-vous qu’ils disaient
Dans Eiyuden Chronicle: Hundred Heroes vous allez diriger Nowa, un jeune homme qui vient à peine de quitter son petit village pour s’engager dans la garde. Mais vous vous en doutez, vous êtes bien plus doué que les autres, simplement par votre force et votre charisme naturel. Vous allez alors vous retrouvez en équipe avec 3 autres membres de la garde qui seront vos premiers compagnons : Garr, Lian et Mio, votre première mission sera de chercher une lentille ancienne dans un tumulus. Pour cette première mission, deux officiers impériaux se joignent à vous : Seign et Hildi.
Eh oui dans Eiyuden Chronicle vous allez avoir pas mal de choses à retenir au départ, du lore notamment avec les lieux et les « factions », mais aussi beaucoup de personnages vont se joindre à vous ; à vous de retenir qui est qui. Les lentilles représentent par exemple la capacité des personnages à pouvoir activer des runes, des attaques magiques ou des attaques spéciales. Les runes anciennes sont très peu nombreuses, mais surtout très puissantes.
Mais retournons à notre histoire, nous avons une petite ellipse de 6 mois après cette aventure dans le Tumulus, Nowa est rapidement désigné comme capitaine remplaçant de l’équipe, puis il aura pour mission de traquer des bandits. Une mission qui semblait classique au départ se retrouve finalement plus complexe, après plusieurs péripéties nous finissons par retourner dans notre village d’enfance qui finit par être incendié. Nous apprenons alors que la garde est considérée par l’empire comme des bandits… L’empire complote en réalité et attaque Eltisweiss, une des grandes villes de l’alliance. Perrielle, la cheffe sens venir l’entourloupe, elle décide alors de donner le commandement d’une section de la garde à Nowa. À la suite de tout ça, la ville se fait attaquer et la garde perd, l’empire est vainqueur, Perrielle décide de fuir avec Nowa, mais ils se séparent tout en confiant une mission importante à Nowa : créer la résistance. Nowa devient alors le chef temporaire d’une ville que nous allons nommer et qui va alors servir de prétexte à la fonctionnalité principale du titre : le recrutement.
Vous l’aurez compris, l’histoire est plutôt classique pour un RPG qui cherche à jouer sur la corde nostalgique. Mais surtout plutôt facile pour mettre en place la partie recrutement. Cependant elle reste très agréable à suivre, sans avoir des tonnes de rebondissements surprises, nous avons un scénario qui fait vraiment penser à tous les RPG à l’ancienne que nous adorions dans les années 90. Il ne surprend donc pas vraiment dans son déroulement, mais reste tellement agréable à suivre, un peu comme un vieux doudou que l’on aurait retrouvé au fond d’un tiroir.
Une belle équipe
Comme nous venons d’en parler, une partie importante du scénario est basée sur le recrutement, si vous allez recruter pas mal de personnages naturellement dans le jeu, beaucoup vont être optionnels, enfin « optionnel ». Car l’autre mission en fil rouge du jeu sera d’améliorer votre base/ville. Et pour y arriver, il va falloir plusieurs choses. La première c’est d’obtenir des ressources, vous allez pouvoir en récupérer quand vous vous baladerez dans les différentes zones du jeu, ces ressources sont à des emplacements fixes et reviennent après un certain temps. Nous ne croulons pas dessous, c’est plutôt agréable qu’on ne passe pas son temps à looter. Ensuite il faut bien sûr avoir des personnages spécifiques, par exemple vous souhaitez ouvrir une zone pour obtenir du bois régulièrement, eh bien il va falloir trouver et convaincre un bucheron de vous rejoindre.
Si la plupart des personnages sont simples à trouver voire plutôt logiques, le fameux bucheron est tout simplement dans la première zone de forêt optionnelle, si vous êtes un peu curieux vous trouverez facilement la plupart. Cependant certains vont être plus cachés et vous allez passer à côté d’eux. La plupart du temps ils vont vous demander une quête Fedex pour les recruter, le bucheron vous demandera d’aller chercher du bois, un chasseur va vous demander d’aller abattre des sangliers, bref du grand classique. Autre petit plus, ce qui est logique dans ce genre de jeux, c’est qu’il est facile de détecter un personnage à recruter : il a un design unique, il ne ressemble pas à un PNJ, il a un style plus travaillé, c’est logique, mais c’est un peu dommage parfois ça dénote trop rapidement, on n’a pas vraiment l’impression de chercher.
Recruter tout ce qui bouge a plusieurs intérêts donc, forcément celui de peupler notre ville, de débloquer des constructions, mais aussi et surtout d’ajouter dans notre équipe de nouveaux combattants ; vous pourrez avoir jusqu’à 6 personnages dans votre équipe plus un support.
L’une des forces d’Eiyuden Chronicle: Hundred Heroes c’est justement tous ces personnages, l’histoire de base s’articule autour de cette guerre entre factions, mais la profondeur du jeu se base justement sur cette centaine de personnages recrutables. Le studio Rabbit & Bear a réussi à construire un univers plutôt solide avec plein de races différentes et de lieux intéressants. Ce ne sont pas que des humains, nous allons tantôt voir un peuple composé d’arbustes, notre équipe de départ comporte un homme-loup, dans le jeu précédent nous avons pu voir un homme-kangourou, si les humains sont quand même en surnombre la richesse du monde fait que l’on a souvent de belles surprises. Pareil au niveau du chara design, si on ne cherche pas vraiment les personnages dans les villes c’est que justement un travail dantesque a été effectué pour créer tous ces personnages différents, chacun va avoir son skin et sa personnalité, elle ne sera jamais très approfondie ni détaillée, mais ces bribes d’informations et de vie vont enrichir tout ce lore et le rendre encore plus vivant et consistant, une vraie réussite.
Et maintenant battez-vous
Votre équipe va donc comporter 6 personnages et 1 support. Les personnages vont être découpés en 2 rangs, premier rang et second rang. Vos héros vont aussi avoirs des portées d’attaque, un attaquant classique va pouvoir attaquer à 2 rangs, les plus lourds à 1 rang et certains comme les archers à 3 rangs. En sachant que l’on compte comme rang aussi celui de vos personnages. Donc à vous de ne pas mettre un « tank » au second rang sinon il ne pourra pas attaquer. Alors le choix est plutôt important, cependant nos 3 personnages de départ sont tellement équilibrés (Garr le tank, Nowa et Lian polyvalent, même si Lian ira plutôt au second rang, car elle est peu solide), il ne reste donc finalement plus que 3 places. On optera assez régulièrement pour un tank ou un perso intermédiaire un peu fort pour combler la première ligne, un personnage rapide en seconde ligne et pour finir un magicien pour soigner le groupe. Mais au fur et à mesure de l’avancée du jeu, les recrutements vont vous donner envie de faire tourner assez souvent votre équipe pour voir comment se comportent justement les nouvelles recrues.
Vos personnages vont en plus avoir des synergies, par exemple Lian et Nowa ont une attaque spéciale à deux, elle va consommer des SP de chaque héros. Les SP sont une jauge propre à chaque personnage qui se charge en cours de combat, elle ne reste pas remplie d’un combat à l’autre, elle peut aller jusqu’à 5 charges. La plupart des héros vont avoir une attaque spéciale qui coute des SP, ensuite ce sont les runes que vous allez équiper sur vos personnages qui vont vous procurer des sorts. Par exemple s’équiper d’une rune d’eau vous permet d’avoir un soin qui ne coute pas cher, mais qui soigne peu un personnage, un autre qui soigne l’équipe, mais qui coute 40MP, un sort qui augmente la résistance à la magie de l’équipe ou encore une attaque. Mais les MP c’est une denrée rare, vos personnages n’en ont pas beaucoup.
C’est d’ailleurs l’une des difficultés du jeu, le jeu en lui-même n’est pas très dur, ni très intéressant, nous reviendrons dessus. Mais la gestion de vos ressources l’est d’autant plus ! Vos MP fondent comme neige au soleil, votre magicien pendant tout le début du jeu ne pourra lancer ce soin de groupe que 2 ou 3x avant d’être à court de MP. Tout en sachant que pendant toute la durée d’un donjon vous ne pourrez pas vous soigner ou récupérer des MP. Sauf en utilisant des objets.
Dans Eiyuden Chronicle: Hundred Heroes, la gestion des objets est aussi plutôt importante, vous en trouverez régulièrement dans des coffres, cependant ce n’est pas infini, vous allez donc aussi pouvoir en acheter dans les différentes villes. Chaque objet peut se stacker un certain nombre de fois, avant de prendre une nouvelle place dans notre inventaire qui est limité. Notre sac peut contenir 30 objets. Les herbes peuvent se stacker par 6 par exemple, si vous en trouvez une 7e ça prend alors une seconde place dans l’inventaire. Les potions de résurrections elles se stack par 2, donc vous pourrez en avoir moins sur vous. Une rune ou un équipement prend une place, etc., l’inventaire va donc se remplir très rapidement. En ville nous pouvons gérer ce stock, les déposer dans un coffre, bref le cas classique.
Les combats seront donc globalement plutôt inintéressants, chose cependant plutôt agréable, on peut avoir un mode « Auto », qui ne va pas se contenter d’attaquer bêtement les ennemis, mais de jouer selon des directives que vous aurez au préalable défini dans votre menu et votre gestion d’équipe. C’est plutôt agréable et nous ne pouvons que vous conseiller d’aller voir cette gestion, car au départ ils vont avoir tendance à vider en priorité leurs MP et vous serez vite à court après seulement 1 combat, et très souvent les petits groupes de monstres ne sont pas assez forts pour que vous utilisiez vos sorts les plus chers puis ils utiliseront les MP de votre soigneur pour attaquer, quel dommage.
En revanche on notera les combats de boss qui sont plutôt réguliers, mais surtout plutôt intéressants. Les combats se jouent autour d’une jauge de vitesse, selon les statistiques de vos personnages, ils vont attaquer plus ou moins tôt dans le tour. Ces combats de boss vont souvent ajouter des objets liés aux terrains qui vont pouvoir vous servir, par exemple lors d’un combat l’adversaire va utiliser une grue pour vous jeter d’énormes cailloux, s’il l’active en premier, vous aurez la possibilité de le réactiver après lui pour que ce soit lui qui se prenne les gros cailloux, mais si vous l’utilisez avant lui, alors il va s’en servir pour retourner la situation et vous les faire tomber sur vous. Il faut donc bien jouer avec ce timing. Cette gestion de vitesse en revanche ne permet pas de préparer plus de choses que ça en réalité, vous ne pourrez pas faire revivre un personnage et le soigner au même tour, car il n’est pas « ciblable » une fois mort pour la résurrection. Et le jeu n’en aura que faire que vous ayez bien anticipé à l’aide de la jauge de vitesse pour que votre résurrection tombe avant, la seule chose possible est alors de gérer un soin de groupe après la résurrection.
Un manque de modernité qui se fait (beaucoup trop) ressentir
Parlons de ce qui fâche le plus en premier : les soucis techniques. Le jeu est plutôt beau à l’instar d’un Star Ocean: The Second Story R ou bien d’un Octopath Traveler 2. Le jeu mixe l’utilisation de modèles en 2D pixelisés dans un univers en 3D. Cependant on ressent qu’il n’y a pas une aussi belle maitrise du sujet que ces deux-là. Les décors 3D sont souvent peu inspirés et plutôt très classiques, alors ils font le job certes, mais manquent de grandeur, tout comme l’animation globale de notre personnage principal qui donne une impression de courir en « glissant » sur le sol et à un rythme plutôt lent et saccadé, alors que sa vitesse de déplacement est tout à fait logique et jouable. Sans parler que sur Switch, techniquement le jeu est un peu limite. Les décors 3D sont souvent « faibles » c’est-à-dire qu’il y a du vert pour faire la pelouse, mais elle est très clairsemée, il manque moult détails et quand ils sont présents ils subissent un flou constant pour justement atténuer ces détails, alors certes la Switch est limitée techniquement, mais les titres cités précédemment y arrivent très bien c’est vraiment dommage.
Lors de notre test, nous avons eu la chance d’avoir un patch qui a été déployé, avant ça nous aurions pu pester énormément sur des freezes particuliers, cependant ce patch a réduit les problèmes, mais ne les a pas effacés, on espère un autre patch pour y arriver. Le souci est principalement lié aux différents menus, que ce soit ouvrir le menu de gestion, se déplacer dans les onglets ou bien ouvrir la carte, ils subissent une temporisation qui rappelle un freeze plutôt désagréable. Lorsque l’on ouvre la carte par exemple, il y a un battement de 1 seconde de freeze après l’appui du bouton et on subit la même chose à l’ouverture, pareil sur le menu et lorsque l’on se déplace dans les onglets, ça gâche beaucoup trop l’expérience et c’est vraiment très pénible. Avant le patch nous étions à presque 3 voire 4 secondes de battement, autant dire que nous n’ouvrions jamais la carte en plein écran pour estimer nos futurs trajets… Il reste cependant toujours ce moment de vide/freeze dès que l’on parle à une boutique c’est très étrange et les différents patchs n’y change rien. En dehors de ces petites errances techniques, la plus pénible sera la présence constante de chargements, rentrer dans une ville est long, démarrer un combat est long, en fait tout est long, il y a beaucoup trop de chargements, ils sont trop présents et trop longs, clairement c’est un souci de la console, on le constate sur plein de jeux, mais là c’est vraiment pénible pour un jeu qui déjà de base n’est pas très rapide dans son fonctionnement.
Edit: depuis la sortie d’Eiyuden Chronicle: Hundred Heroes un second patch est venu corriger ces petits soucis, les moment de « flottement » se font encore moins ressentir mais sont toujours un peu présent, encore un peu d’effort on y arrive !
En dehors de ces soucis, nous avons un monde plutôt intéressant comme nous l’avons déjà dit autour de ce lore et de toutes les factions/races présentes dans le jeu. Nous allons cependant nous balader dans un univers plutôt vide, si les villes comportent pas mal de PNJ disséminés un peu partout, nous sommes vraiment dans cette construction à l’ancienne, avec seulement 2 ou 3 maisons visitables par ville, avec un personnage dans la maison qui va vous sortir une réplique des plus cliché. En dehors les villes auront des PNJ qui ne parleront pas, ça ne rend pas spécialement l’univers « peuplé » ou « riche » c’est un peu décevant. Côté déception nous parlerons aussi de la carte, entre chaque ville on se déplace sur une carte à l’ancienne, elle est malheureusement totalement vide, elle n’a que peu d’intérêt en dehors de nous faire marcher et comprendre que les villages ne sont pas collés les uns aux autres, il n’y a pas de secret ou d’objets ou quoi que ce soit, juste des zones « donjons » ou des villes à rejoindre.
Parlons du coup maintenant des zones « donjon », ces zones comme les forêts, les grottes, les mines, etc., sont aussi construites à l’ancienne, avec un chemin principal plutôt explicite et de petits chemins qui vont permettre de se balader. Ces petits chemins sont presque à chaque fois là pour vous faire atteindre un coffre, la construction de ces niveaux est trop classique, si vous avez déjà fait un RPG dans votre vie vous allez déjà savoir à l’avance que ce chemin-là c’est pour obtenir un objet. Il n’y a pas de surprise ou quoi que ce soit, ces chemins sont d’ailleurs explicitement montrés sur votre carte, il ne manquerait plus que l’icône pour dire qu’il y a un coffre. La progression est d’ailleurs souvent trop « plan plan », les combats sont aléatoires comme là aussi à l’ancienne, nous allons donc avancer, nous battre aléatoirement, arriver à un point de sauvegarde qui va tout simplement nous indiquer logiquement la présence d’un boss de fin de donjon juste après. Oui c’est classique, un peu trop.
À côté Eiyuden Chronicle: Hundred Heroes est riche, il va nous proposer des mini-jeux et des choses à faire, cependant ils sont vraiment là pour « enrichir » le contenu ou plutôt pour valider les différents Stretch Goal annoncés lors de la campagne Kickstarter, on a presque cette impression de « on vous les a mis, car on vous l’a promis, mais on ne fait pas plus d’effort que ça ». Très anecdotique donc mais on noteras quand même la volonté de rendre certains un peu consistant comme le Beigoma une sorte de copie de Beyblade ou encore le « jeu de cartes », oui la traduction ne c’est pas embeter, qui est un mini jeu un peu enrichie aussi. De temps en temps vous aurez aussi des batailles dantesques où vous allez contrôler vos troupes sur un champ de bataille quadrillé comme un Tactical RPG, cependant ne vous emballez pas, ces contenus sont lents, peu intéressants et finalement on va jouer machinalement pour terminer rapidement la séquence. En revanche on retrouve les combats « Pierre, Feuille, Ciseaux » en 1V1 de la saga Suikoden lors de certains moments de l’histoire, petit clin d’œil agréable et qui là en revanche donne un côté un peu épique à la situation.
On notera quand même la présence d’une traduction complète des textes en français, de la présence du japonais et de l’anglais en doublage audio, qui comportent des doubleurs de qualité. Le doublage japonais est rempli de doubleurs (Seiyū) connus de l’univers de la japanimation, vous aurez alors le plaisir de reconnaitre des voix que vous aimez si vous êtes fan d’anime. Les musiques sont aussi sublimes, tout le temps, à aucun moment nous n’avons été lassés de les entendre, toutes collent parfaitement à l’univers, c’est un véritable bonheur pour nos petites oreilles.
Eiyuden Chronicle: Hundred Heroes est disponible sur l’eShop comme en version physique.
L’info de Lordo
Malgré la mort de Yoshitaka Murayama (qu’il repose en paix), une suite à Eiyuden a déjà été confirmée. Plutôt une bonne nouvelle en espérant qu’ils apportent un peu de modernité à cet univers très riche.
Conclusion
Eiyuden Chronicle: Hundred Heroes est une perle c’est certain, mais il est compliqué à conseiller unanimement. Devons-nous en parler comme d’un jeu de 2024 ou comme un jeu des années 90 ? C’est là toute la difficulté de ce jeu. C’est une copie, un hommage ou encore une très forte inspiration de Suikoden en prenant Yoshitaka Murayama à la tête du projet, il ne pouvait pas réellement en être autrement. Cependant le jeu ne propose pas assez de choses pour réellement se distinguer de ces jeux, voire de mettre en avant en 2024 les défauts et les erreurs de l’époque. Certes le jeu est généreux avec sa centaine de personnages à recruter, certes le jeu est beau avec sa 3D et ses pixels entremêlés, certes le jeu possède un doublage et une ambiance sonore et musicale de haute voltige. Mais le jeu est aussi entaché par un level design pauvre, une difficulté souvent mal dosée, des combats souvent trop mous et ennuyeux. Il remplit le cahier des charges d’un « Suikoden » sans réussir à s’en sortir réellement. On ne peut que vous le conseiller si vous êtes nostalgiques de ces jeux des années 90, que vous êtes en manque de Suikoden et que la lenteur ne vous dérange pas. Si vous cherchez un jeu moderne, alors, passez votre chemin, Eiyuden Chronicle: Hundred Heroes n’est pas fait pour vous.
LES PLUS
- Un univers riche et bien construit
- Une amélioration de notre ville fort agréable
- Plus d’une centaine de personnages à recruter
- Chaque personnage a son propre design et personnalité
- Une ambiance sonore et musicale de haute volée
- Un doublage japonais et anglais de qualité
- La suite spirituelle de Suikoden
LES MOINS
- Un manque de modernité bien trop présent
- Une réalisation en demi-teinte
- Trop de chargements
- Des donjons sans aucune surprise
- Une progression trop « plan plan »
- Vraiment, des chargements trop longs et trop présents.