One Last Breath (Nintendo Switch) est un jeu sorti le 28 mars dernier. Il est à 17,99€ sur l’eShop, a été développé par Moonatic Studios et est édité par Catness Game Studios. Il s’agit d’un plateformer en 2.5D (on est limité à aller à gauche ou à droite, mais dans des environnements en 3D) comme Inside ou Little Nightmare.
Il s’agit du 1er jeu de Moonatic Studios, studio créé en 2020 et qui a proposé une démo en février 2022, démo qui avait gagné le titre de meilleur jeu indé à la Gamescom 2022. Catness Game Studios est un éditeur, développeur et porteur de jeux, sur console majoritairement. Le studio a été créé en 2014 et il se situe à Castellón de la Plana en Espagne. Ils ont récemment porté Koa and the Five Pirate of Mara, Hell Pie et bien d’autres jeux encore.
Moonatic Studios est un peu difficile à trouver, avec un site internet abandonné où tous les liens de leurs réseaux sociaux sont obsolètes. Si vous souhaitez en apprendre plus à leur sujet, allez ici.
Un monde dévasté par l’homme
Vous êtes Gaia, un être mi-humanoïde, mi-plante. Vous sortez d’une grotte pleine de racines et vous vous retrouvez dans un lieu tranquille. Rapidement, vous serez confronté à l’état actuel de la terre, c’est-à-dire dévasté. Le jeu essaye de vous faire comprendre à partir de ses décors la situation où vous vous trouvez.
Vous devrez vous faire votre propre avis sur ce que tout cela veut dire, bien que le message du jeu semble se diriger vers une once d’espoir sur cette terre détruite. La seule réelle interaction innocente avec autrui s’effectuera auprès des animaux qui seront les seules « amis » que vous aurez.
Par le pouvoir de la terre !!! FUIS !!!
Gaia aura une liste de mouvements très simple ; vous pourrez sauter, vous accroupir et interagir avec votre environnement. Sauter et s’accroupir sont des gestes basiques : vous ferez un petit saut et vous vous accroupirez pour passer sous une branche ou vous cacher de la vue de tous.
L’interaction fait tout le reste comme pousser ou tirer, faire pousser des racines et activer des leviers. Vous serez principalement confronté à plein de petit puzzles où il faudra pousser des blocs ou encore actionner des objets qui aideront à résoudre l’énigme. Vous devrez faire pousser des racines qui s’utilisent comme des plateformes aidant également dans les puzzles.
Les puzzles sont relativement faciles à comprendre, et même fuir les monstres difformes ne vous demandera pas trop d’efforts. Les ennemis sont ces monstres qui ressemblent un peu au Démogorgon de la série Stranger Things, mais ils ne font pas grand-chose à part vous poursuivre ou essayer de créer une ambiance stressante. Il y a bien d’autres ennemis comme des tourelles qui tireront dès qu’elles vous apercevront, et divers pièges qui vous tueront en les effleurant. Il y a aussi un autre type de monstres beaucoup plus impressionnants, mais ils sont tellement faciles à esquiver que la menace qu’ils devraient représenter baisse drastiquement.
D’ailleurs, la capacité pour faire pousser des plantes n’a rien de spécial, et c’est bien dommage. Vous ne pourrez utiliser la capacité des racines qu’à certains moments-clés du jeu, afin de faire apparaitre une plateforme de racine et on retrouve l’extension de cette capacité dans la majorité du jeu.
Le level design, d’un point de vue purement gameplay, est extrêmement simple puisqu’il faut juste aller à droite 90% du temps. Vous aurez quelques allers-retours pour résoudre des énigmes et les phases de plateformer se limitent à faire un saut pour fuir ou pour monter une plateforme légèrement plus haute, donc rien d’extravagant à effectuer. Il y aura au fur et à mesure de nouvelles mécaniques qui demanderont quelques instants à comprendre, mais c’est souvent du « va à droite pour continuer l’aventure ».
Ce n’est pas la qualité graphique qu’il faut regarder
Les graphismes sont corrects, mais malgré tout cela reste un jeu indépendant avec un budget serré dont on peut voir les limites au niveau du visuel. Après, c’est plus la réalisation des décors accompagnée de musiques, d’un sound design qui permet de s’immerger dans l’ « histoire ». Les messages « subtils » du décor sont relativement compréhensifs, heureusement il y a tout de même une part d’interprétation à ce qu’on voit.
Les animations en jeu n’ont rien d’incroyable, en revanche les quelques cinématiques avec un style de dessin à la main permettent de changer d’ambiance pendant quelques instants.
La musique est significative de danger
Les musiques sont très importantes, car elles donnent de façon claire le ton de la situation (triste, heureuse, effrayante, etc…). Elles ne sont pas forcément marquantes individuellement, mais elles forcent le joueur à regarder son décor pour comprendre la situation dans laquelle il se trouve.
Le sound design est aussi une partie extrêmement importante pour se plonger dans l’ambiance du jeu. Bien que les sons soient simples, il a une grande variété de sonorités, qui s’harmonisent bien avec les musiques et les graphismes.
Ne cours pas, ça ne sert à rien car c’est déjà fini
Une aventure rudement approfondie, mais malheureusement très courte : seulement 1h à 2h pour en voir le bout. Même en cherchant le 100%, l’aventure ne devrait pas durer plus de 3h.
Pour effectuer le 100% il faudra trouver des sortes de piliers brillants et un compteur s’affiche : il y en a 10 à trouver au total. En tout cas pour la version Nintendo Switch ça s’arrête là, aucun succès n’est intégré dans le jeu comparé à la version Steam et ses 31 succès.
Conclusion
One Last Breath fait comme ses confrères de jeux platformers en 2.5D, il fait les choses bien sans réellement se démarquer. L’histoire que le joueur vit à travers Gaia est intéressante, et on s’attache à ses rares intégrations dans ce monde dévasté. L’ambiance créée par la musique et les graphismes est superbe. Le gameplay est, en revanche, trop facile entre ses puzzles répétitifs et ses monstres asthmatiques. One Last Breath sait raconter un récit intéressant, mais le sacrifice du gameplay fait perdre de la valeur à l’histoire qu’il souhaite raconter.
LES PLUS
- Une ambiance sublimée par les musiques et les décors
- La présence d’animaux
- L’histoire se prête bien à l’interprétation
- Gaia est attachante au travers de ses interactions
- Les quelques cinématiques présentes marquent une agréable pause dans le récit
LES MOINS
- Un gameplay qui se résume à pousser, tirer et actionner des caisses et des leviers
- Les monstres menaçants sont les plus simples à esquiver
- L’aventure est un peu courte, dommage…