La Terre compte pas moins de 70% d’eau : quel atout de savoir nager ! D’autant plus que les fonds marins offrent un panorama exceptionnel sur la vie et ses merveilles. Recourir aux palmes et aux bouteilles de plongée permet de contempler un peu plus encore tout cet environnement riche en découvertes. Si la faune marine compte parmi vos plus grandes passions, voilà un titre qui ne peut que susciter votre curiosité…
Développé par Arika et édité par Nintendo, Endless Ocean Luminous s’ouvre directement sur une immersion en pleine mer : surprenant mais plutôt agréable. OcéanIA est là pour nous assister, il s’agit ici d’une assistante artificielle. Nous adorons le jeu de mots ! D’ailleurs, les dialogues sont intégralement en français tout au long de l’aventure, aussi bien à l’écrit qu’à l’oral. Un bon point.
Malgré l’aspect très relaxant de la rencontre, nous ne sommes pas là pour enfiler des perles (ou plutôt des hameçons), mais bel et bien pour participer à un projet de recherches marines de grande envergure. Ce dernier est notamment orienté vers l’arbre des mers : celui-ci est en perdition, sujet à de multiples nécroses de part en part. Pourtant le siège d’une importante faune marine, tout l’écosystème est en danger si l’arbre des mers vient à périr. Le projet Egide tente de lui venir en aide. Bien entendu, nous rejoignons avec enthousiasme ces recherches et découvrons ce qu’il convient de faire afin de venir en aide à la faune marine. Plusieurs tâches nous incombent, la principale se concentre essentiellement sur l’identification du plus grand nombre d’espèces animales possible. Pour y parvenir, il suffit de les scanner (via le bouton L) sur une large superficie afin d’y traiter un plus grand nombre d’animaux. Néanmoins, d’autres missions nous sont rapidement confiées… mais pour cela, il va d’abord falloir travailler un peu (un peu ? Beaucoup !) en solo…
Comme un poisson dans l’eau…
Une fois le tutoriel avalé, nous sommes invités à découvrir le menu général du jeu. Il est alors possible de rejoindre trois axes : la plongée à plusieurs, la plongée en solitaire, ou bien l’histoire. Diverses informations sont visibles sur ce dit menu comme le niveau du joueur, son logo, etc.
Le premier chapitre de l’histoire se résume majoritairement à une présentation des capacités du titre : le bon déplacement du joueur dans son environnement aquatique, la découverte et l’identification des espèces, la reconnaissance des trouvailles (des babioles qui traînent au fond de l’eau), ou encore le travail d’équipe. L’histoire se développe sous la forme de chapitres, eux-mêmes découpés en plusieurs missions. Celles-ci sont majoritairement courtes et assez faciles : il suffit de suivre les instructions de OcéanIA, bientôt rejointe par Daniel, un plongeur expérimenté, bien « réel » cette fois (mais pas toujours très courageux !). Les indications sont particulièrement claires et accessibles, avec des repères visuels qu’il est fort simple de suivre. Le joueur conserve notamment un regard sur la profondeur à laquelle il se trouve. Cette information peut sembler triviale, mais elle devient indispensable lorsque nous perdons totalement nos repères sous l’eau : la surface, c’est bien par ici ! Les missions s’enchaînent ainsi sans anicroche… à moins que ?
… qui s’ennuie comme une carpe au soleil
Rapidement, il est demandé aux joueurs de remplir certaines conditions avant de pouvoir poursuivre l’histoire principale du jeu. Malheureusement, Endless Ocean Luminous suggère encore et encore les mêmes tâches, avec une reconnaissance des espèces de plus en plus volumineuse. Dès lors, nous nous sommes retrouvés à ne faire que cela pendant des heures durant… passant au crible une mer voilée qui nous a rapidement semblé assez rébarbative. Si lors de nos premières plongées nous prenions soin de lire les explications sur les différentes espèces, nous avons rapidement jeté l’éponge (de mer) pour gagner du temps, lassés de ces répétitions incessantes. Certes, le nombre d’espèces à scanner est conséquent, mais leur découverte n’apporte finalement pas grand chose.
Par ailleurs, l’ensemble du titre reste assez lisse avec certains graphismes qui laissent à désirer, et peu d’espaces véritablement remarquables. Nous avons finalement préféré nous perdre dans les profondeurs abyssales, en quête d’animaux insolites (nous sommes fans des nautiles à la base !). Certaines rencontres nous ont, en effet, amusés.
Néanmoins, les environnements restent sensiblement les mêmes, malgré quelques bouleversements de reliefs et quelques coraux supplémentaires. Nous avons eu l’opportunité de traverser un environnement de glace, quelle bonne idée ! Pourtant, nous sommes à nouveau restés sur notre faim… voilà qui ne changeait pas grand chose. Seule la découverte d’une épave a su titiller notre curiosité… quelques minutes. Nous nous attendions à y dégoter des objets insolites afin de multiplier nos points (nous reviendrons sur le décompte du score), mais il n’en fut rien. Ces trouvailles viennent s’ajouter à quelques éléments plus mystiques, dont nous laissons la liberté de la découverte aux joueurs. Sachez simplement que vous trouverez rapidement une mystérieuse tablette avec 99 cases, symbolisant les 99 mystères qui habitent la mer voilée. Aux joueurs de les découvrir un à un, en fouinant encore et encore les profondeurs marines.
Lors de nos multiples descentes en solitaire, le QG des expéditions nous a quelquefois sollicité pour des missions en urgence, avec notamment, à nouveau, l’identification des espèces. Nous avons apprécié ces petits bonus lors de nos descentes sous-marines en solitaire, qui rajoutaient un peu plus d’interactions à nos pérégrinations aquatiques. Celles-ci tiennent aussi compte du moment de la journée, alternant entre le jour et la nuit.
Une carte est disponible par une simple pression de touche : nous pouvons ainsi découvrir tous les lieux qu’il nous reste à fouiner. Il est possible de marquer notre passage avec différentes balises afin de pouvoir garder un repère visuel sur certaines zones que nous jugeons intéressantes. Ce jeu de marquage est, bien entendu, plus adapté à une partie à plusieurs.
Il est temps de remonter à la surface ! Et de faire le point sur la plongée qui vient de s’écouler (ne coulez pas trop tout de même…!). Plusieurs aspects sont pris en compte : la découverte des espèces, la récolte des trouvailles, la coopération mais aussi l’exploration (plus ou moins élargie selon votre plongée). Tout cela nous rapporte des points qui, une fois totalement comptabilisés, permettent de gagner des niveaux.
C’est avec une certaine excitation que nous découvrons alors si oui, ou non, nous sommes désormais aptes à rejoindre de nouveau l’histoire… pour la mission suivante, oui ! Quelle mauvaise surprise en revanche de constater qu’il va falloir scanner à nouveau 2000 (oui oui, 2000) espèces pour continuer l’histoire principale… Que dire lorsque la mission est bouclée en quelques minutes, sans le moindre gameplay ? (juste de la parlotte). Prêt pour une nouvelle session de scans à tout va de plus de 1000 animaux… ? Diantre, pas encore… !
Soulignons que nous avons joué exclusivement en solo lors de ce test, ce qui s’avère probablement plus laborieux. En effet, lors des plongées de groupe, le titre nous promet des récoltes plus importantes. Espérons que le moment venu, nous pourrons effectivement avancer plus sereinement… pour le moment, il n’en est rien.
Les nombreuses (et fastidieuses) plongées nous permettent de gagner pas mal de pièces. Certaines trouvailles sont en effet relativement précieuses et source de profits. Que faire de tout cet argent ? Le dépenser bien sûr ! La personnalisation de l’équipement est assez importante avec une multitude de couleurs à notre disposition. Nous regrettons néanmoins l’absence d’un perfectionnement de ce dernier… à moins qu’il ne soit nécessaire de passer 30 heures sur le titre, chose pour laquelle, nous l’admettons, nous préférons rendre les armes !
L’achat peut aussi être orienté vers la communication puisque quelques positions et autres gestes sous-marins peuvent être acquis par l’investissement de nombreuses pièces. Une fois encore, l’intérêt est avant tout en multi.
Certaines personnalisations s’acquièrent sous la forme d’objectifs à remplir.
Mer tristoune
Après toutes ces heures passées sous l’eau, sommes-nous à minima apaisés par un aspect contemplatif, important dans ce type de jeu ?
Malheureusement, il n’en est rien. Certaines zones sont inexorablement vides, avec de grandes étendues sableuses sans âme qui vive. Les bancs de poissons que nous croisons finissent par se ressembler, jusqu’aux plus grosses espèces qui ne nous rapportent finalement pas grand chose… Nous avons ainsi passé nos derniers instants sur le titre à sillonner la carte dans les passages que nous n’avions pas encore empruntés, en quête de surprises et découvertes… sans succès. Par ailleurs, quelques temps de chargement un peu longs sont à souligner.
Endless Océan Luminous est disponible sur l’eShop de la Nintendo Switch au prix de 50 euros. Voilà qui picote tout de même, ne trouvez-vous pas… ?!
Qu’en pensez-vous ?
Bien qu’ils soient toujours sujets à quelques contes et autres frayeurs ancestrales, L’international Wildlife Museum estime à 1 risque sur 3 750 000 d’être attaqué par un requin, contre 1 sur 80 000 d’être foudroyé. Il faut dire que cela est amoindri pour les habitants de la Creuse !
Conclusion
Endless Ocean Luminous permet aux joueurs de s'évader dans de longues sessions de plongée, en solitaire ou bien accompagnés de ses amis. Le titre propose la rencontre avec de très nombreuses espèces ainsi qu'une histoire pleine de secrets à découvrir dans ces eaux mystérieuses. Malgré quelques attraits intéressants inhérents à la plongée et à la découverte des espèces marines, la partie devient rapidement répétitive, dans un environnement qui manque de pep's. Le joueur se voit contraint de cumuler des heures de jeu rébarbatives simplement pour accéder à de courtes missions de l'histoire principale : de nombreux gamers pourraient bien retourner sur la terre ferme plus vite que prévu !
LES PLUS
- De très nombreuses espèces à découvrir, avec une explication pour chacune d'elles
- Accessible, la prise en main du plongeur est plutôt intuitive
- En français, aussi bien à l'oral qu'à l'écrit
LES MOINS
- Beaucoup trop répétitif
- Une histoire qui se dévoile au compte-goutte
- Un manque certain d'actions : le monde marin n'est pourtant pas si calme !
- Des graphismes moyens, insuffisants pour la contemplation des environnements
- Quelques temps de chargement un peu longs
50 euros sur l’e-shop en effet ça commence à faire cher, pour le coup il vaut peut être mieux le prendre en version physique, il est à 10 euros de moins… Ou attendre patiemment une promotion pour le prendre en dématérialisé… 😉
Dommage, il avait l’air sympa !