Imagine Earth est un jeu de stratégie et de simulation en temps réel dans lequel vous devez coloniser une planète et ses ressources afin de devenir l’entreprise la plus lucrative de la région. Le jeu est développé par les Berlinois de Serious Brothers, un studio qui offre une partie de ses revenus pour protéger les espèces ainsi que pour aider à la reforestation. Imagine Earth, disponible depuis 2021 sur PC, arrive sur l’eShop de la Nintendo Switch le 9 mai 2024 au prix de vingt-cinq euros. Le jeu est-il une expérience à faire sur console ?
Un gameplay complet
Imagine Earth est un étonnant mélange de jeu de stratégie et de simulation en temps réel. Dans celui-ci, nous incarnons une entreprise qui débarque sur des planètes inhabitées afin de les coloniser et d’en extraire leurs ressources.
Le gameplay est plutôt complexe et long à comprendre. Il y a beaucoup de mécaniques à assimiler et la prise en main nous demande d’être très patients avant de profiter pleinement du jeu.
Un peu comme dans Civilization VI, tout démarre lorsque nous posons notre centre-ville sur la carte. Celui-ci va nous permettre de construire des bâtiments dans son rayon. Chaque bâtiment prend une case et il faudra réfléchir astucieusement à leur placement.
Il y a plusieurs paramètres à prendre en compte dans Imagine Earth pour réussir à créer la parfaite entreprise. Il faut en permanence réussir à gérer notre population, notre argent, mais aussi nos productions d’énergie, de nourriture, de biens et de ressources rares.
La population est certainement la donnée la plus importante: c’est elle qui influe sur quasiment tous les autres paramètres. Les habitants de notre colonie paient des impôts mais ils consomment aussi de l’électricité, de la nourriture et des biens.
Pour avoir des habitants, en plus de notre centre-ville, il suffit de construire des bâtiments urbains dans notre territoire ou d’améliorer ceux qui existent déjà.
Nous améliorons nos quartiers à l’aide d’autres quartiers « évolués » (avec des bonus technologiques, pour simplifier) autour d’eux.
Notre population sera plus ou moins heureuse en fonction des bâtiments qui sont posés autour d’elle. Elle sera ravie d’avoir des forêts adjacentes mais n’aimera pas tellement les centrales à charbon.
Pour produire de l’énergie, il faudra placer des bâtiments tout en prenant en compte la pollution inhérente à nos constructions.
Un jeu de colonies spatiales écologique
Un parc d’éoliennes, par exemple, c’est génial mais c’est cher, ne se place que sur le littoral, et la recherche prend du temps à se faire (nous parlerons plus tard de la technologie).
Alors que la centrale à charbon certes elle pollue, mais elle est rapide, simple à placer, et surtout très efficace si notre territoire regorge de charbon.
Pour la nourriture, il faudra réfléchir à la fertilité de la terre, à la température ainsi qu’aux bonus / malus que pourraient avoir certains bâtiments sur les autres.
Une ferme est par exemple très simple à faire mais la terre devient au fil du temps de moins en moins fertile. Elle obtient un bonus quand elle est à proximité d’un élevage.
Les bateaux de pêche, eux, sont très efficaces mais il faut éviter de surcharger la zone pour éviter d’avoir un malus.
Nous pouvons produire des biens, comme le bois, qui sont des ressources dont les habitants ont besoin au quotidien. Les scieries sont plus efficaces à côté d’une forêt.
Il y a finalement les ressources rares qui permettent de construire des objets très utiles dans l’atelier, comme une bombe pour détruire les montagnes (et trouver d’autres ressources rares !), ou encore des médicaments en cas d’épidémie dans notre colonie.
Un contenu vraiment conséquent
En plus de tout ça (et ça fait beaucoup !), nous pouvons gagner de l’argent en vendant nos ressources (nous pouvons tout vendre, le bois comme l’énergie).
Au fur et à mesure de notre progression dans notre partie, nous allons gagner d’autres centres-villes qui permettront d’agrandir nos territoires. Nous pouvons aussi acheter individuellement des parcelles adjacentes.
Nous pouvons rechercher des technologies diverses et variées qui amélioreront nos quartiers, nos bâtiments ainsi que toute la colonie entière. Ces recherches se font en temps réel.
Il y a encore plein d’autres choses et énormément de subtilités dans Imagine Earth. Nous ne ferons pas un inventaire complet mais il y a aussi des évènements aléatoires, un congrès mondial qui propose des lois (comme des taxes sur certaines énergies), ou encore des licences pour acheter de nouveaux bâtiments.
Comme vous pouvez le comprendre, Imagine Earth est un jeu au gameplay vraiment bien fourni et bien pensé. Il réussit à mélanger astucieusement le capitalisme extrême et l’expansion avec le respect de l’environnement.
Il y a vraiment un plaisir à étendre sa colonie, à récolter des ressources et à racheter les adversaires gênants.
Le contenu est assez dantesque : entre les missions hebdomadaires, la campagne, le mode défi ou encore l’éditeur, vous en aurez pour des heures et des heures de jeu.
Malheureusement, malgré ce contenu impressionnant et ce gameplay assez complet, notre impression d’Imagine Earth est finalement assez mitigée.
Mais un rythme lent… très lent
Le rythme du jeu est très lent et clairement nous nous ennuyons une bonne partie du temps. Chaque partie dure plus de deux heures avec beaucoup de longueurs. Imagine Earth est un jeu où nous pouvons passer de longues minutes sans rien faire.
C’est un jeu idéal pour lire un livre en même temps, regarder une série ou faire une autre activité. Nous avons même pu aller préparer la cuisine et ranger le lave-vaisselle en laissant le jeu allumé. Nous aurions voulu, à titre personnel, un bouton pour pouvoir accélérer le temps.
Si vous cherchez de l’action, un jeu comme Civilization, dans lequel il y a toujours des choses à faire et des paramètres à prendre en compte, nous vous conseillons de passer votre chemin.
De plus, nous ne savons pas si c’est notre console, mais il y a eu un bug qui arrête le jeu lors de la quatrième campagne, nous obligeant à ne faire que les trois premières missions.
Plus généralement, le gameplay est complet mais en même temps il n’est pas très subtil comparé à d’autres titres. Imagine Earth est vraiment un jeu « moyen ». Il n’est pas mauvais, bien au contraire, mais il n’est pas excellent ou même mémorable.
Pour vingt-cinq euros, il est difficile de vous le recommander : vous aurez une expérience sympathique mais pas non plus incroyable et il existe sur le marché des expériences plus conséquentes et addictives.
Cependant, et il faut le dire, si le jeu vous plaît, le ratio durée de vie / prix / contenu est énorme. Vous en aurez pour une vingtaine d’heures au bas mot.
Les graphismes sont assez moyens, les planètes pas très jolies, les ressources pas très lisibles, cependant, cela convient parfaitement pour ce type de jeu où le plus important est le gameplay.
La musique est plutôt sympathique et le jeu agréable en mode docké comme en portable.
Nous vous joignons une vidéo de trente minutes réalisée par nos soins qui vous permet de vous faire votre propre avis.
Conclusion
Imagine Earth est un jeu moyen. L’expérience est sympathique mais n’apporte pas grand-chose de nouveau dans le paysage vidéoludique. Le gameplay est complet, le contenu impressionnant, mais le rythme très très lent nous oblige à faire autre chose en même temps pour ne pas s’endormir. Un bug nous a empêché d’aller plus loin que la mission 4 en mode campagne.
LES PLUS
- Un gameplay complet
- Un jeu qui réussit à mélanger l’expansion, la création de colonies et l’écologie
- Un contenu dantesque
- Une bande-son sympathique
- Parfait si vous voulez un jeu qui vous permet de réaliser d’autres activités en même temps
LES MOINS
- Un bug qui nous empêche de finir la campagne
- Un rythme très lent, très très lent
- Une prise en main complexe
- Un gameplay pas assez profond par rapport à d’autres jeux du même genre
- Vingt-cinq euros