Neptunia, Neptunia, Neptunia. Vous connaissez forcément ces jeux, puisque depuis 2010 nous avons presque un jeu par an de cette licence. Compile Heart et Idea Factory ont tendance à rester dans leur zone de confort pour nous offrir des jeux fan services à destination d’un certain type de joueurs. Souvent en anglais uniquement, cette année les développeurs ont fait l’effort de la traduction. Mais était-ce une bonne idée ? Eh bien préparez votre plus beau Dakimakura, c’est parti pour Neptunia Game Maker R :Evolution !
Et si on se lançait dans la création de jeux vidéo ?
Neptune (appelée l’autre Neptune, c’est donc la Neptune des spin-offs) est une chasseuse de bugs qui peut traverser les dimensions. Elle débarque dans une nouvelle dimension, perd son Nep Note et est séparée de Croire (personnage scellé dans le Nep Note, qui permet justement de voyager entre les dimensions), donc ne peut plus se téléporter de nouveau. Elle se retrouve alors dans un bâtiment en ruine qui comporte une console de jeux. Elle fait une petite partie, tombe sur un jeu très nul, mais qui le rend du coup très drôle et addictif. Apparaissent alors 3 déesses regroupées sous le nom de « Déesses de l’échec » : Reedio, Pippih et Jagaa. Ce sont ces déesses qui ont créé le fameux jeu nul.
Neptune est vite attirée par leurs histoires et décide de devenir la PDG de Victory, une nouvelle entreprise de jeux vidéo, car dans l’univers de ce Neptunia tout tourne autour de la création de jeux vidéo. Les donjons du jeu sont des zones de ventes, c’est-à-dire qu’on ne peut vendre un jeu vidéo que sur une zone que l’on possède, et pour y arriver il faut finir le donjon.
Ensuite, nous avons bien sûr toute la création d’un jeu en lui-même, vous allez en avançant dans les donjons aider des gens ou même faire parler de vous et à la suite de ça vous aurez de demandes de personnes qui voudront se joindre à votre équipe. Ces développeurs vont pouvoir être placés sur des projets qui vont se faire en temps de jeu réel. Ces projets vont devoir être choisis en fonction de vos développeurs ; si tous les développeurs peuvent développer tous les jeux, ils vont avoir des spécialités et pour ce faire vous allez avoir vraiment beaucoup de choix. Si vous décidez de faire un RPG, vous aurez ensuite à choisir le type de RPG comme casual, porté sur l’histoire, etc. Vous allez au fur et à mesure de votre avancement dans le jeu pouvoir débloquer de nouveau type de jeux à développer.
Créer des jeux va vous coûter relativement cher en CP, une monnaie dédiée aux développements, donc pour payer vos développeurs, pour pallier à des évènements qui peuvent intervenir pendant la création d’un jeu ou encore pour un arbre de compétence lié justement à ces créations de jeux. Les jeux créés ne sont pas là que pour enrichir le lore, ils rapportent un peu de CP, mais surtout produisent des jeux qui vont pouvoir être équipés par vos héroïnes et ainsi fournir des bonus plutôt intéressants.
Ce n’est pas « horrible », mais ça lag
Côté gameplay, nous avons donc 4 éléments, bien sûr toute la partie histoire avec beaucoup de texte et de discussions, mais plutôt plaisant dans l’ensemble. Déjà, c’est traduit en français et on ne va pas s’en plaindre, il y a beaucoup d’humour, ça n’hésite pas à placer des « Dragons Blanc aux Yeux Bleus », une satire de la guerre des consoles avec 3 déesses qui représentent Xbox, PlayStation et Nintendo. Mais surtout le jeu tourne beaucoup autour du piratage et du vol de propriété intellectuelle. Teinté d’humour de partout, ce qui est plutôt agréable.
L’autre élément, c’est bien sûr la création de jeux et la gestion de notre studio de développement, nous en avons déjà pas mal parlé. Nous pouvons rajouter qu’au fur et à mesure de la montée de niveau, nous aurons aussi des objets à placer pour décorer, mais surtout booster certains types de développeurs.
Le 3e élément, c’est ces fameuses « Zones de ventes », autrement dit les donjons. Et malheureusement c’est très peu agréable, on subit un peu trop cette partie de gameplay qui est quand même au centre du jeu. D’habitude, quand elle est au format RPG comme ici, la série se concentre sur une équipe de 3 filles, mais nous allons ici en avoir 4, car oui nous ne l’avons pas encore précisé mais l’univers entier n’est composé que de filles, afin de vous laisser totalement le choix de votre Waifu favorite. Les donjons seront uniquement des couloirs plutôt classiques, avec ce principe de « porte » à chaque fois : vous allez au bout d’un couloir pour activer un bouton pour retourner dans le même couloir et avoir une nouvelle voie qui est ouverte, rapidement on débloque une moto qui permet d’aller très vite, c’est toujours ça de pris. Les décors sont plutôt laids et peu inspirés, avec des textures souvent douteuses et surtout un manque de détail plutôt violent, alors on revient de loin avec la série, mais l’ensemble ressemble un peu au lissage d’un jeu PS3. Mais en dehors de ces textures nous avons aussi des ennemis visibles à l’écran, jamais plus de 3 ou 4 sinon ça ferait brouillon je suppose … Une fois un combat lancé, nous arrivons dans une arène ronde, globalement là aussi assez laide, et nous arrivons à ce qui blesse le plus… Les combats.
Les combats sont plutôt peu intéressants et constituent le 4e et dernier élément du jeu. Nous spammons deux touches, les attaques vont s’enchainer et on va pouvoir gérer depuis notre menu de gestion des personnages leurs enchainements. Quand on termine un enchainement, on peut basculer sur un autre personnage à l’aide des flèches de directions, ce qui créera un début de chaine, le but étant alors d’enchainer ces chaines. Car à chaque augmentation de la chaine, vous allez faire une grosse attaque et surtout augmenter un multiplicateur de dégâts. Si le combat dure un peu longtemps, vous allez débloquer votre attaque spéciale, puis votre attaque ultime et pour finir vous aurez aussi à disposition une transformation pour être encore plus forte. Le souci, c’est qu’on ne fait que spammer, c’est peu intéressant et avec les effets ça devient vite pixelisé de partout. Mais surtout, il y a énormément de lags et très souvent des freezes, franchement techniquement c’est difficile.
La moto qui permet d’aller plus vite dans nos déplacements permettra aussi de faire des mini jeux plutôt anecdotiques et parfois trop durs pour être totalement réussis.
C’est une remarque globale sur le jeu mais c’est techniquement à la ramasse. On a tendance à passer l’éponge sur les jeux de la licence, mais au bout d’un moment ça commence à faire long, on nous sort un jeu par an, de plus en plus de spin-offs sans terminer l’histoire principale, pour finalement nous sortir des jeux qui sont techniquement à la ramasse… Il serait peut-être temps de passer un peu plus de temps sur la finition du titre.
Neptunia Game Maker R:Evolution est disponible sur l’eShop à cinquante euros.
Conclusion
Cela devient de plus en plus difficile de passer l’éponge sur la qualité technique des Neptunia. Alors si vous êtes déjà un fan de la licence vous savez à quoi vous attendre, du fan service à gogo, un jeu composé uniquement de Waifu, des graphismes datés, du lag et des freezes à gogo et bien sûr des seins qui rebondissent à chaque phrase prononcée. Mais à côté de ça une histoire remplie d’humour et bien écrite et entièrement traduite en français. Cependant si vous êtes juste un fan de RPG de passage, partez sur d’autres jeux. Notons que le jeu est plutôt généreux dans ses mécaniques, et que vous pouvez vous perdre si vous souhaitez tout faire dans celui-ci. En ligne droite, comptez 20-25h, mais la durée peu plus que doubler si vous voulez vraiment tout faire.
LES PLUS
- L’humour dans l’écriture
- Un RPG en français
- Les dessins et toute la partie 2D et dialogues
LES MOINS
- Ce n’est pas beau
- C’est techniquement à la ramasse, ça lag et ça freeze à foison
- Les musiques rapidement pénibles
- Les environnements vides
- Un système de combat rapidement ennuyeux
- Les donjons sont de simples couloirs ennuyeux (avec un système d’ouverture de porte pénible)