Bienvenue dans l’univers gore et punk horreur où la folie règne sur le monde, dépassant les attentes de Lovecraft ou Cronenberg eux-même.
L’univers de Morbid a été développé par Still Runnig et édité par Merge Games qui indique : “Nous publions uniquement des jeux vidéo que nous pensons tout simplement incroyables. Des jeux dont nous nous souviendrons longtemps après avoir posé la manette”. Nous allons justement voir ça dans quelques instants.
Sortie prévue le 17 mai sur PC et Nintendo Switch, le 23 sur PS5 et Xbox Series.
Après avoir tranché dans le vif… du sujet avec le test de Morbid : The Seven Acolytes, nous retournons trancher, décapiter, trucider… bref, passer nos nerfs sur toutes les abominations qui se trouveront sur notre passage.
Nous ne pouvons que vous conseiller d’aller lire le test de Reader sur “Morbid 1” qui est très complet ; le premier titre ayant eu un certain succès, nous en attendons tout autant du second.
Morbid vous dites ?
“Les Gahars, bien que vaincus, vivent encore. Ils ont attendu patiemment leur heure, et leur chance de frapper à nouveau.
Morbid: The Lords of Ire est la suite de Morbid: The Seven Acolytes, le RPG d’action isométrique acclamé par la critique. Dans ce nouvel opus, notre héros Striver renoue avec le champ de bataille pour terrasser des créatures d’horreur dans un monde où règnent la peur et la souffrance.”
Le titre reprend donc tous ces aspects qui ont fait du premier jeu une réussite. Mais qui dit nouvelle aventure dit nouvelle perspective : nous troquons le soul like isométrique en 2D pixelisé pour une aventure 3D. Nous n’irons pas par quatre chemins. Quitte à faire une suite au jeu, autant rester dans le même domaine.
Nous incarnons donc toujours notre dernière survivante des Indéfectibles de Dibrom pour défaire de nouveaux acolytes de Gahars qui seront au nombre de 5 seigneurs déchus. Et nous démarrons cette belle aventure à la va vite sans aucune information et toujours pas grand chose en poche hormis notre fidèle épée de Dibrom, au Fort Frimas. Perchée sur des collines enneigées, notre héroïne se réchauffant près d’un feu dans une grotte part sur un coup de tête défaire les Gahars qui reprennent du poil de la bête. Il est bien dommage de ne pas avoir de récap du premier titre histoire de comprendre ce qui nous attend.
Pour les joueurs PC et PS5, le premier monde ne sera pas une surprise puisque la démo, disponible depuis quelques temps maintenant, était exclusivement concentrée dessus.
Mais la version Switch va subir un nivellement graphique de mauvais augure comparé aux autres plateformes. Et ce n’est vraiment pas beau…. L’Indéfectible (notre héroïne) est modélisée en 3D, avec des courbes et quelques détails Mais l’environnement qui nous entoure, lui, est très cubique et neutre.
Si nous nous rappelons un peu du premier Tomb Raider ou encore de Counter strike premier du nom, et bien là, graphiquement, nous y sommes. En mode portable, nous ne voyons pas grand-chose alors que sur un écran de télévision cela sera un peu mieux.
Les décors popent au fur et à mesure de notre progression, les ennemis “glissent” sur le sol pour se relever, les effets de lumières apparaissent par étapes lorsque nous tournons la vue, le sang tapisse l’environnement d’un rouge mal fait lorsque nous attaquons des monstres, bref… il aurait mieux valu sincèrement en rester en 2D pixelisé.
Nous avons l’impression de jouer à un jeu à peine moddé sur PC qui ne nous rappelle pas forcément de bons souvenirs du jeu vidéo des temps jadis.
Les screens tirés du jeu parlent d’eux-mêmes en comparaison avec la démo sur PS5 notamment.
Même les éléments un peu steampunk autour des barres de vie, d’endurance et d’XP ont tout bonnement sauté ! Nous avons un titre proposé dans sa pure simplicité, à la limite du “Vas-y balance ! Les joueurs n’y verront que du feu !”
Mais ne nous éternisons pas là-dessus, déjà que le goût amer du titre nous reste en travers de la gorge.
Le jeu reprend donc tout de même les aspects qui ont fait de Morbid : The Seven Acolytes une réussite.
Nous aurons une tripotée d’armes à découvrir qui ont chacune l’aspect qui leur est propre : des épées, des haches, des faux, des poings américains…Certaines faisant plus de dégâts, d’autres s’utilisant plus rapidement ou facilement.
Malheureusement, le gameplay ne sera pas aussi nerveux que le montrent les différentes bandes-annonces, c’est lent, plat et indigeste comparé à la technicité des patterns ennemis.
Un système de folie toujours présent mais amélioré. En quoi ? Nous ne saurions le dire… A part obtenir moins d’XP temporairement, subir plus de dégâts ou encore faire apparaître les spectres des ennemis vaincus en contrebalançant par des attaques renforcées de notre personnage ainsi qu’une vitesse d’attaque accrue. Peut-être l’intégration d’une barre d’illumination qui aura tout l’effet inverse.. enfin peut-être car nous n’avons pas pu constater cela durant notre périple au vu du titre qui souffre de nombreux ralentissements et d’affichages buggés : parfois, la barre d’XP parfois ne monte pas à l’instar de celle d’illumination qui, elle, ne bouge pas du tout.
En parlant de ralentissement, le jeu souffre de nombreux temps de chargement à tout va (quand on médite, quand on change de zone ou quand on fait tout, en fait !) et provoque des ralentissements vraiment perturbants. Et mon Dieu, qu’ils peuvent être longs !
Encore et toujours des runes à récupérer pour améliorer notre équipement : représentées par des petites sphères jaunes à peine perceptibles à une certaine distance très courte d’ailleurs. Il est d’autant dommage que tous les éléments récoltables dans l’environnement soient représentés de la même maniere, cette foutue sphère jaune… que ce soit les runes, les consommables (soins), les champignons (divers effets : gel, poison, stunt…) et les artefacts (éléments d’histoire)… on s’y perd !
La bande-son, quant à elle, se distingue plus par son absence et son inutilité que par son côté épique et glauque. Il n’est pas rare de se retrouver dans une situation où le néant auditif demeure, ce qui nous a complètement sortis du jeu.
Pourtant le lore de Morbid est bel et bien là, et se forçant à progresser dans l’aventure, il y a tout de même quelque chose à se mettre sous la dent : le bestiaire est divers et varié, avec son côté malsain et écoeurant. L’aspect soul like est omniprésent et rageant de difficulté, nous avons pris de nombreux K.O de la part de mobs classiques comme des boss et mini (seulement de nom) boss.
Morbid: The Lords of Ire est disponible sur l’eShop au prix de trente euros.
Conclusion
Le premier Morbid a eu son succès que nous aurions aimé retrouver dans ce second opus qui pourrait franchement passer à la trappe simplement à cause du changement de perspective… Le “c’était mieux avant” résonne encore dans nos têtes. Morbid(es) sont les graphismes et la rigidité du gameplay, à tel point d’ailleurs qu’il a été dur d'écrire ces lignes.. Pourtant fans de ce genre de jeu, nous nous demandons du coup si le test n’a pas été effectué avec la bêta du jeu complet. Nous ne pouvons que vous conseiller d'acquérir le premier. En toute sincérité, le test de Morbid : The Seven Acolytes sur notre page dédiée est tellement complet qu’il se suffit à lui-même. Morbid: The lords of Ire aura su garder le meilleur de Seven acolytes tout en y incorporant du pire.
LES PLUS
- Univers morbide
- Soul like exigeant
- La gestion de la santé mentale
- Nombreuses armes et items à ramasser
- VF disponible
LES MOINS
- Déconseillé aux plus jeunes
- Pas de mini carte
- Très peu d’interactions avec PNJs
- Toujours aucun marchand
- Une quête annexe par contrée
- Histoire en retrait
- Nombreux bugs et ralentissements
- Graphismes vraiment pas terribles
- La VF parfois douteuse ou absente à des moments clefs