Parce qu’il en faut pour tous les goûts, nous prenons quelques lignes en ce jour de printemps pour vous causer de Baking Time : un énième petit jeu addictif mais terriblement creux. Voilà qui est fort bien résumé. Vous en voulez encore ? Soit.
Développé par CrazyLabs et édité par QubicGames, Baking Time reprend les mêmes ingrédients que tous ses petits copains configurés dans le même moule. La seule chose qui change : le thème. Cette fois-ci, il est question de cuisine. Votre mission consiste à faire un maximum d’argent grâce à la vente de petits gâteaux.
La cuisine pour les nuls
Un énorme grill est présent sur le premier écran de jeu. Ce dernier est à l’origine de la cuisson de vos premiers gâteaux : des cookies. Toute la réalisation est automatique, votre seule mission consiste à passer sur les gâteaux pour les récolter, les emmagasiner dans une énorme boite (toujours en restant devant), avant de les vendre à des petits bonhommes affamés (en stagnant à la caisse) qui s’empressent de faire la queue sans cesse. Chaque vente vous rapporte de l’argent, avec un petit bonus si vos biscuits sont dorés. Un grand classique.
Grâce à cet argent, vous allez dans un premier temps pouvoir débloquer différents stands : l’un est utile pour l’embauche d’employés (qui deviennent ni plus ni moins vos esclaves, avec plus ou moins d’efficacité selon l’argent que vous êtes prêts à dépenser pour eux), l’autre pour débloquer quelques animaux familiers (qui vous rapporteront à leur tour quelques bonus) et enfin un dernier pour construire un enclos à monstre. Celui-ci, moyennant grand nombre de gâteaux, est à l’origine d’un gain financier supplémentaire.
Enfin, dans un second temps, vous allez pouvoir débloquer l’accès à une nouvelle zone, strictement identique à la première, avec pour seul changement que la pâtisserie à l’honneur. A chaque progression, la vente du gâteau est d’un sou plus élevé. Ainsi, vous allez gagner de plus en plus d’argent, mais il convient d’en dépenser toujours davantage pour l’embauche des employés ou encore le déblocage d’une nouvelle zone.
Deux monnaies sont disponibles : les billets, qu’il est aisé et rapide de récolter via la vente de petits gâteaux, mais aussi les diamants qui eux requièrent l’accomplissement de certaines missions. Celles-ci s’avèrent être très simples et le joueur se voit bientôt crouler sous les diamants, qui permettent aussi d’adopter des animaux.
Une progression lente et de longue haleine s’offre au joueur : le petit personnage gagne progressivement des niveaux, qui permettent, eux, de gagner un peu plus de vitesse, ou une place en plus dans son inventaire (visible) pour y récolter les gâteaux. Il est indispensable de cumuler des dizaines de niveaux pour véritablement percevoir l’amélioration de son personnage… en d’autres termes : il va falloir passer un certain nombre d’heures à vendre des pâtisseries !
Tandis que les fournées s’enchaînent, chaque plateau de gâteaux terminé est décompté. Les dix premiers permettent l’ajout de gâteaux dorés (qui rapportent plus), mais c’est avant tout les 40 suivants qui seront synonymes de l’embauche d’un automate qui permet la vente directe depuis la boîte de stockage. Le joueur n’a dès lors plus à se soucier de cette étape. Cet automate est indispensable pour faire fructifier votre empire : l’argent rentre ainsi tout seul. Vous le comprenez aussitôt : il va falloir répéter les mêmes tâches encore et encore et encore… et encore.
Bis repetita repetita repetita repetita repetita…
S’il peut satisfaire certains joueurs (puisque la simplicité d’accès rend le jeu addictif), l’évolution du jeu reste très décevante. L’absence de renouvellement et de véritables surprises amène le joueur à faire indéniablement la même chose. Nous avons été tout particulièrement déçus par les « surprises » redondantes qui se débloquent après plusieurs centaines de plateaux vidés. Sans vous les divulguer (puisque c’est pour ainsi dire l’une des rares surprises du jeu), nous avons aussitôt songé « tout ça… pour ça ?! ».
Ainsi, tout devient agaçant, y compris la musique et les bruitages qui recommencent en boucle.
Baking Time n’est par ailleurs pas dépourvu de bugs. Notre personnage s’est parfois mis à gigoter dans tous les sens sans raison. Soulignons qu’il est possible de faire usage du tactile, bien que l’intérêt reste très limité pour ce jeu avec notre « grosse » console. Certains billets planent au-dessus du lieu de stockage… bref, tout cela ne transpire pas la perfection.
Nous sommes allés jusqu’à 14 gâteaux différents (sur les 32 visiblement disponibles), 47 médailles, avec un niveau de 84 (70 places pour nos pâtisseries et une vitesse accrue de 36,3%). Un panel que nous avons jugé suffisant pour nous faire un avis sur ce titre…
Baking Time est disponible sur l’eShop de la Nintendo Switch au prix de 5 euros environ. Le titre est proposé gratuitement sur mobile… inutile de tergiverser !
Le saviez-vous ?
Le 4 décembre, c’est la fête des… cookies ! Voilà de quoi bien entamer les fêtes de fin d’année…
Conclusion
L'accessibilité de Baking Time est incontestablement son point fort : très simple et d'une grande facilité, il suffit d'y passer des heures pour progresser. Néanmoins, la progression manque d'intérêt, le joueur est amené à refaire indéniablement les mêmes choses. La présence de bugs est par ailleurs à déplorer... ce qui ne fait que renforcer notre impression décevante sur ce titre. Les joueurs intéressés sont invités à essayer Baking Time sur mobile, puisqu'il y est proposé gratuitement... !
LES PLUS
- Très facile à prendre en main
- Addictif
LES MOINS
- Un manque cruel de contenu
- Très, très, TRÈS, répétitif !
- Récompenses peu encourageantes...
- L'impression de jouer encore et encore au même jeu avec ce petit personnage...
- Tarif trop élevé !