Quel est le jeu préféré des enfants (et de leurs papas) sur la plage ? Construire des châteaux de sable ! Que de temps passé et d’énergie dépensée pour ces constructions éphémères et pourtant si belles ! Et si ce plaisir estival pouvait se prolonger tout au long de l’année grâce aux jeux vidéo ? Construction Simulator 4 est là pour ça, avec des outils autrement plus puissants que des seaux et des pelles en plastique et des constructions plus conséquentes.
Y a ceux qui ont un flingue chargé et ceux qui creusent
Comme dans la plupart des jeux de type Simulator, il faut commencer par un tutoriel plus ou moins long et Construction Simulator 4 ne déroge pas à la règle. Après avoir assimilé les bases de la conduite d’un camion, on se retrouve à devoir manœuvrer la grue fixée à l’arrière de la cabine du conducteur pour enlever des rochers qui bloquent la chaussée. Dès cette première mission, on prend conscience de ce qui nous attend. Ça va être long et fastidieux !
Mais c’est tellement satisfaisant d’être arrivé au bout de la tâche qui nous est confiée, qu’on y retourne immédiatement avec plaisir. Attention ici, immédiatement, c’est le plus souvent le lendemain. Notre chef apparaît dans une fenêtre au premier plan et nous félicite pour le travail accompli. Il nous dit qu’on a bien travaillé et qu’on terminera demain. La prise en main de chaque engin est différente donc il faut savoir s’adapter aux changements. La manipulation des différents véhicules prend du temps. Récupérer une branche tombée sur la route nécessite de bien respecter chaque étape de la manœuvre.
Pour ce faire, on commence par garer le véhicule près de la branche. Puis on se met en mode grue. Si on est mal positionné, impossible de bouger et on reste en mode conduite pour déplacer le camion au mieux. Une fois stable, on déplie la grue à l’aide des deux sticks. Ensuite, il faut approcher le crochet fixé au bout de la grue au plus près du tronc. Puis il faut l’accrocher, le soulever, le diriger vers le plateau à l’arrière du camion, l’y déposer délicatement, sécuriser le chargement, replier la grue et remettre le camion en mode conduite. Pendant toutes ces étapes, il est possible de basculer en mode caméra pour déplacer l’angle de vue à l’aide des sticks et se positionner de manière à bien appréhender la profondeur et la hauteur. Mine de rien, toutes ces manœuvres prennent un certain temps, et une fois le camion chargé, il faut encore revenir au dépôt et décharger sa cargaison. Mais pour ça, on attend demain !
Pourquoi faire soi-même aujourd’hui ce qu’on peut faire faire par un autre demain ? Voilà une philosophie de vie qui convient bien aux chantiers en général. On le voit suffisamment au bord des routes. On sait quand les travaux commencent, jamais quand ils finissent. Cela peut être le cas ici, car si un contrat accepté nous semble finalement trop difficile, il est possible de l’abandonner à tout moment, moyennant finances évidemment. Passées les premières missions, un tour chez le concessionnaire s’impose, et là sous nos yeux ébahis apparaissent des camions de transport, des niveleuses, des grues, des pelles hydrauliques, des malaxeurs de ciment (ou plus familièrement des toupies), des camions-bennes, des compacteurs, des rouleaux vibrants, des chargeuses pelleteuses.
Toi, tu creuses
Hélas, tous ces beaux joujoux ont un coût et il va falloir enchaîner les contrats pour s’offrir de nouveaux véhicules. Les plus impatients pourront quand même passer par la location pour tester tel ou tel engin. Les contrats sont assez variés : au début, des petits contrats de livraison de gravier ou d’eau. Il pourrait vous être demandé aussi d’enlever des arbres tombés sur la route ou des rochers suite à un éboulement. Et puis très vite, des contrats de construction avec différentes étapes : excaver les trous pour les piliers, poser les piliers, les murs et enfin la toiture.
Exécuter des contrats permet de gagner de l’argent et de l’expérience. L’expérience nous fait grimper de niveau et nous permet d’accéder à de nouvelles zones de la map et à des contrats de plus en plus conséquents. Construction Simulator 4 propose une progression sur vingt niveaux, d’apprenti en passant par ouvrier pour finir en magnat de l’immobilier. Notre personnage verra ses compétences financières et commerciales s’améliorer au fil du temps, tout comme ses compétences de terrassement, de transport, ou encore d’entretien.
Malgré le côté simulation qui est très poussé, Construction Simulator 4 reste un jeu. C’est pourquoi on y retrouve plus de soixante-dix défis à réaliser. Cela consiste par exemple à terminer un certain nombre de contrats, à rouler tant de kilomètres. Ces défis font gagner soit de l’argent, soit des points d’expérience et rendent le jeu un peu plus fun même s’il conserve perpétuellement son côté austère de simulateur.
Graphiquement, le jeu est plutôt joli : un monde ouvert en trois dimensions avec des règles de circulation à respecter. Ainsi, griller un feu rouge coûtera 150 en monnaie du jeu et entrer en collision avec un véhicule pénalise le joueur de 300. On est rarement à court d’argent, mais c’est aussi rageant que dans la vraie vie de perdre des sous de cette façon. Une musique d’ambiance douce plutôt sympa accompagne le joueur tout au long de ses parties, sans jamais être désagréable ou entêtante.
Construction Simulator 4 est disponible sur l’eShop au prix de 35 euros.
Conclusion
Construction Simulator 4 répond parfaitement au cahier des charges qu’un joueur peut attendre d’un jeu de ce type. La progression est lente mais sûre. Le maniement des engins est suffisamment complexe pour laisser au joueur le temps de bien pratiquer avant de maîtriser telle ou telle technique. L’envie de gagner plus d’argent et plus d’expérience va pousser le joueur à bien s’appliquer pour devenir meilleur, et après des heures et des heures de jeu, il pourra ressentir le plaisir du travail bien fait et admirer son œuvre. Construction Simulator 4 est une valeur sûre pour les fans. C’est un jeu qui mérite d’être découvert par tout joueur curieux et prêt à passer quelques heures dessus pour en profiter pleinement.
LES PLUS
- Beaucoup d’engins
- Des missions variées
- Une grande zone de jeu
- Une école de la patience
- La satisfaction du travail bien fait
LES MOINS
- Très lent
- Difficile à maîtriser par moments
- Angles de caméra parfois compliqués