Quand on sait qu’aujourd’hui, on râle car un jeu n’est pas traduit en français lorsqu’il arrive chez nous, et cela à juste titre, on est quand même loin du début des années 90. Les perles de la Famicom nippone n’arrivaient malheureusement que trop peu chez nous. La série illustre très bien cette problématique : adulée et incontournable au Japon, la licence a beaucoup de mal à s’imposer chez nous, peut-être à cause d’une arrivée très tardive et de la place qu’a prise dans le cœur des joueurs occidentaux le mastodonte qu’est Final Fantasy, lancé chez nous sur PS1 avec FF7.
Il fut un temps, bien avant notre ère
Depuis l’ère PS2, nous avons le plaisir de voir (presque) chaque opus de Dragon Quest chez nous, souvent traduit, mais la fan base reste discrète malgré une grande ferveur. C’est peut-être là qu’intervient la sortie de DRAGON QUEST III HD-2D REMAKE. Sous un moteur HD-2D maîtrisé par Square Enix de A à Z, surtout sur Nintendo Switch, le remake de cet opus majeur de la série d’Enix se donne les moyens de convaincre encore plus de joueurs de plonger dans la série. Dragon Quest, c’est quand même 11 jeux principaux, dont le X en MMO, et plus de 88 millions de ventes depuis ses débuts en 1988 au Japon (1989 aux USA sous le nom de Dragon Warriors). C’est aussi la patte inimitable d’Akira Toriyama au chara-design, constante de la série et de son charme à travers les années.
Annoncé il y a quelques années, un siècle dans l’univers du jeu vidéo, ce nouvel opus n’est plus une arlésienne aujourd’hui, il est même annoncé sur nos consoles pour le 14 novembre prochain, sur l’eShop comme en boutique. Nous avons eu la chance et le privilège d’être invités chez Square Enix pour tester la version Nintendo Switch (et PS5) du jeu.
Avant de parler du remake, parlons du jeu de base : Dragon Quest III: The Seeds of Salvation est un jeu de rôle (RPG) développé par Chunsoft et publié par Enix (maintenant Square Enix). Il est sorti initialement au Japon en 1988 pour la console Famicom (connue sous le nom de Nintendo Entertainment System en dehors du Japon) et a ensuite été porté sur plusieurs autres plateformes. Pour être complet, voici ses plateformes ci-dessous :
- Super Famicom (1996) : Cette version a été remaniée avec des graphismes 16-bit améliorés, une interface utilisateur mise à jour et des ajouts comme des scènes supplémentaires et des améliorations de gameplay.
- Game Boy Color (2000) : Cette version portable inclut les améliorations de la version Super Famicom avec des ajouts spécifiques comme un mode « Monster Medals » et la possibilité de transférer des médailles entre joueurs via le câble de liaison Game Boy.
- Smartphones (2009 et 2014) : Des versions pour iOS et Android ont été publiées, permettant aux nouvelles générations de découvrir le jeu. Une version adaptée pour les téléphones mobiles japonais avec des graphismes et un gameplay adaptés aux petits écrans.
- Wii (2011) : Incluse dans la compilation « Dragon Quest 25th Anniversary Collection », cette version est essentiellement un portage des versions Famicom et Super Famicom, jouable sur la Wii.
- Nintendo 3DS (2017) : Une version améliorée combinant les graphismes et les fonctionnalités des précédentes rééditions, avec des options supplémentaires pour améliorer l’expérience de jeu.
- PlayStation 4 (2017) : Inclut des graphismes améliorés, des ajustements de gameplay et des fonctionnalités modernes adaptées aux consoles de salon.
- Nintendo Switch : Le jeu a été réédité pour la Nintendo Switch avec des graphismes et des améliorations modernisés. C’est surtout un portage de la version mobile citée juste au-dessus, dont nous avons fait un test disponible juste ici.
Viens découvrir Dragon Quest, on n’a pas que des cookies
DRAGON QUEST III HD-2D REMAKE n’est pas qu’une simple mise à jour graphique. Le jeu reste fidèle à l’original, mais propose de nombreuses améliorations QOL. Il est pensé pour les vétérans de la série, mais aussi pour les nouveaux joueurs qui vont découvrir la saga via cet opus. On nous promet des fonctionnalités inédites et modernisées, ainsi qu’une histoire retravaillée. Le jeu invite les joueuses et les joueurs dans une aventure fantastique pour sauver le monde des ténèbres.
Parmi les améliorations que nous avons pu constater, on retrouve une minimap avec les objectifs (affichable ou non) et des points de quêtes pour ceux qui n’aiment pas trop se perdre. Une belle refonte des menus d’équipements et des objets rend la maniabilité bien plus acceptable. Un tutoriel est aussi ajouté via des pop-ups qui peuvent être retirés rapidement. Au niveau des combats, on notera une modification de la difficulté pour atténuer la courbe de difficulté d’origine qui était plutôt mal ficelée. La possibilité d’augmenter la vitesse des combats est aussi un ajout plus qu’agréable. Pour finir de parler des nouveautés du système de combat, dans l’air du temps, on peut pratiquement automatiser totalement les prises de décision, à l’instar de ce qu’a proposé le dernier Dragon Quest Monsters sorti en décembre dernier.
De ce que nous avons pu constater, il n’y a pas (ou peu) de modification au niveau de l’histoire. Comme nous l’avons tous remarqué avec la bande-annonce officielle, inutile d’en écrire un pavé dessus : la patte graphique de ce remake HD-2D est magnifique et fait honneur à la Nintendo Switch et au jeu d’origine, qui se retrouve sublimé. Côté musique, c’est aussi un bonheur pour les oreilles, l’ensemble ayant été réorchestré par Kōichi Sugiyama, interprété par le Tokyo Metropolitan Symphony Orchestra (TMSO), l’un des orchestres les plus prestigieux du Japon, fondé en 1965. Cet orchestre est réputé pour son excellence musicale et ses performances dans divers genres musicaux, y compris la musique classique, contemporaine et, de manière significative, la musique de jeux vidéo. Le TMSO est déjà impliqué dans de nombreux concerts symphoniques dédiés à la musique de jeux vidéo, tels que les séries de concerts « Symphonic Game Music Concerts » et « Press Start – Symphony of Games ».
Pour parler de l’histoire de cet opus, ou plutôt du début de l’histoire : plusieurs années auparavant, le grand héros Ortega fit ses adieux à sa femme et son enfant pour accomplir sa mission d’anéantir l’Archidémon Baramos. Mais il échoua, et la menace maléfique plane toujours sur le monde. Le jour de son seizième anniversaire, l’unique enfant d’Ortega est convoqué par le roi d’Aliahan pour une mission de la plus haute importance : reprendre la quête de son père afin de vaincre Baramos et sauver le monde. Aux côtés de la bande de compagnons sélectionnés au début du jeu, les joueuses et les joueurs entreront dans le vaste monde en HD-2D de Dragon Quest III, plein de villes, de donjons et de grottes, où ils rencontreront des personnages fascinants et inoubliables, ainsi qu’une nuée de monstres féroces.
L’amour ne dure pas que 3 ans
Plus qu’une lettre d’amour au genre du JRPG DRAGON QUEST III HD-2D REMAKE offre aux fans l’opportunité de revivre une expérience précieuse et améliorée, tout en constituant un point de départ idéal pour ceux qui découvrent l’une des franchises de RPG les plus influentes de l’histoire du jeu vidéo.
De ce que vous avez testé es que c’est difficile comme jeu? Je n’ai jamais joué à un jeu Dragon Quest et c’est le premier Dragon Quest qui me fait envie.
Le jeu est plutôt facile.
Avez-vous constaté une différence notable entre la version PS5 et Switch ?
Bonjour, la version ps5 est un poil plus jolie. Mais il faut vraiment rechercher les différences. La version Switch est très bien comme elle m’a été présentée, en mode portable comme dockée.