Un titre tout droit sorti de la période Covid par le studio brésilien Brainded Broccoli puis porté par QuByte Interactive, que l’on ne présente plus aujourd’hui au vu de leur panel de développement et de portage de jeux.
Alors préparez votre petit masque et votre solution hydroalcoolique, on va taper du poing sur la table mais pas sans gants !
Malaise chez les antivax !
Pulling no Punches est un beat’em all en 2D activiste, autant donner le ton tout de suite. Ce titre ne plaira pas à tous au vu du parti pris.
Sorti préalablement seulement sur les claviers souris en 2022 (Linus / PcC et 2023 (Macintosh), il s’installe dans l’eShop de la Nintendo Switch pour 9,99€ en mai 2023.
Nous incarnons une des 4 personnages jouables (Laura la leadeuse, Lola la battante musclée, Nina la geek et Olga la nerveuse et agile), plutôt charismatiques avec leur panel de coups qui leur est propre, mais très peu différenciables par leurs aptitudes qui peinent finalement la façon de les jouer. Force, portée, agilité ainsi qu’une stat de hargne juste pour amuser la galerie un instant sont à peine perceptibles et ne changeront que peu le gameplay.
Le confinement et les mesures sanitaires instaurés par le président brésilien Jair Bolsonaro sont directement visés ainsi que d’autres personnalités locales mais de manière satirique.
Sous ces characters et level designs à la Razmoket, ce défouloir qui emprunte son gameplay à la saga Street of Rage de seulement 4 niveaux se plie en à peine 1h en ligne droite. Pour les acharnés du stick et du bouton, un peu plus pour récupérer la totalité des coups déblocables des 4 femmes qui ont la hargne et également obtenir toutes les étoiles de complétion de chaque stage.
En mettant de côté le parti pris et l’aspect politique, Pulling No Punches respecte bien ses aînés avec son côté nostalgique : pour le game design Street of Rage, mais aussi au niveau des stages bonus ou des clins d’œil des boss empruntés à Street Fighter.
Musicalement, c’est bien sympa et entraînant pour la baston. Par contre, les temps de chargement sont assez longs, rien qu’au démarrage du jeu.
Comme dit plus haut, seulement 4 niveaux : les rues bourrées de manifestants, aux égouts ou au bars malfamés de Rio, un temple évangéliste, une tour si grande qu’on se castagne dans l’ascenseur… Y a de quoi voir du paysage en peu de temps ! Et les stages bonus sont assez funs.
De plus, entre chaque niveau, nous pouvons déambuler dans le quartier pour discuter avec quelques PNJs ou échanger quelques atouts avec l’une des deux marchandes avec le cash préalablement récupéré sur les ennemis qui auront trépassé sous nos poings.
Du côté gameplay, quelques bricoles qui nous ont un peu énervés tout de même : il arrive parfois, même souvent, de taper à côté alors qu’on est en contact avec l’ennemi, les coups sont un peu mous et peu rapides ; ou encore lorsque nous sommes mis à terre, notre personnage met un long laps de temps pour se relever, ce qui est problématique lorsqu’on est entouré de monde et qu’on se prend des tartes gratos. M’enfin ! Vaut mieux être le premier à frapper, en somme.
La liste de coups s’étoffe au fur et à mesure du jeu mais nous utilisons finalement toujours le même : la glissade coup de pied qui a l’avantage d’être efficace et permet aussi d’esquiver les coups.
Le bestiaire est plutôt réussi et tend vers le morbide au fur et à mesure de notre avancée dans le jeu.
Conclusion
Bon… pour 10€ le titre ne pouvait être que court mais reste un bon défouloir même si le studio brésilien a décidé de se fourrer dans ce parti pris là. Cela plaira à certains, mais pas à d’autres. Pourtant le titre reste divertissant et le design à la Razmoket fait plaisir à voir, ainsi que l’emprunt du gameplay à ses aînés du beat’em all 2D ne rendant le titre que plus jouissif pour de la castagne ! Ce fut court, mais intense.
LES PLUS
- Un bon petit défouloir
- Des fifilles charismatiques
- Jeu militant
- Design amusant et coloré
- Beat’em all emprunt de nostalgie
LES MOINS
- Chargement un peu long
- Seulement 4 niveaux
- Jeu activiste qui divisera