La série Stranger Things a suscité un intérêt soudain pour tout ce qui concerne les années 70 et 80, que ce soit à propos des jeux de rôle ou des films. De nombreux jeux ont surfé sur ce phénomène et le studio de développement espagnol Maniac Boy Studio n’a pas dérogé à la règle en sortant Skeler Boy avec l’éditeur Ratalaika Games.
L’aventure, c’est l’aventure
Skeler Boy est un jeu d’aventure mâtiné d’horreur en pixel-art. Le joueur contrôle un jeune homme qui est à la recherche de sa petite amie disparue dans une ville étrange. Le héros se déplace à pied dans la ville, quand une porte se présente, il essaie d’entrer et si la porte est ouverte, il se retrouve dans une pièce. Là, il va falloir rechercher des indices, et progresser dans l’aventure.
Le déroulé du jeu est très classique. Une porte bleue est fermée. On nous indique qu’il faut trouver une clé bleue pour l’ouvrir. Plus loin un personnage nous demande de ramasser du bois pour le feu de camp. Une fois cette petite quête accomplie, on obtient un indice pour résoudre une partie du mystère. La progression dans le jeu est fluide, cependant il faut bien se rappeler de quel élément se trouve dans quelle scène, car il nous arrive de tourner en rond à la recherche d’une porte fermée que l’on a croisée quelques temps auparavant et pour laquelle on a enfin trouvé la clé.
L’histoire est assez alambiquée, et le fait que les voix soient en espagnol et les sous-titres en anglais n’aident pas à une compréhension optimale, mais ça reste assez simple dans l’ensemble. Skeler Boy se parcourt en une poignée d’heures et malgré le lyrisme et la beauté de certains passages, il laisse un sentiment d’inachevé une fois parvenu à la fin.
La faute à un manque d’empathie pour les protagonistes et à une histoire trop confuse pour être bien appréhendée. De même le côté horrifique est plutôt léger, Skeler Boy est un peu angoissant mais pas vraiment horrible, c’est la solitude et la tristesse du héros qui sont les plus poignantes.
L’aventure intérieure
Sur le plan du jeu, Skeler Boy est relativement simple avec des énigmes faciles et peu de moments de blocage. Une chose en revanche est particulièrement irritante, ce sont les passages où il faut se battre contre un chrono sous peine de mort. Il y a notamment un passage ou il faut allumer trois interrupteurs positionnés à trois endroits différents puis atteindre la sortie en un temps limité. Le temps est particulièrement court et le fait de refaire et refaire encore ce passage pour réussir devient vite particulièrement pénible. C’est vraiment le seul point noir du jeu, c’est dommage mais pas grave outre mesure.
Le jeu étant en pixel-art, il faut bien que les développeurs implantent des systèmes de jeu qui font penser aux vieux jeux d’aventure pixellisés des années 80, donc le système de sauvegarde est un système à l’ancienne avec la possibilité de sauvegarder uniquement quand on trouve un ordinateur qui fonctionne dans une pièce. La carte du jeu n’étant vraiment pas immense, on trouve toujours assez rapidement un point de sauvegarde.
Sur le plan musical, Skeler Boy est très intéressant car lorsqu’on entre dans une maison ou dans un endroit particulier, une musique spécifique pour le lieu se lance. La bande originale est donc très éclectique et très jolie.
Skeler Boy est disponible dans l’eShop au prix de huit euros.
Conclusion
Skeler Boy est un très joli jeu d’aventure en pixel-art. Entre une bande-son particulièrement réussie et une histoire qui déroule son fil sans à-coups avec des énigmes variées et pas trop difficiles, les joueurs nostalgiques d’une époque vidéoludique révolue passeront un bon moment pendant une petite poignée d’heures. Le jeu est beau, le son est bon, on passe un bon moment, que demander de plus ?
LES PLUS
- Une bande-son au top
- Des énigmes variées
- Un jeu bien rythmé
- Un pixel-art réussi
LES MOINS
- Des passages chronométrés lourds
- Une histoire pas palpitante