La licence Super Monkey Ball a plus de vingt ans… Eh bien, ça ne nous rajeunit pas, nous, qui, encore enfants, avaient été attirés par les couleurs chatoyantes et les singes tout mignons du platformer.
Nous voilà des décennies plus tard avec Super Monkey Ball Banana Rumble, le petit nouveau de la licence. Le jeu est développé par le studio japonais Ryū ga Gotoku Studio, qui était déjà derrière la « compilation » Super Monkey Ball Banana Mania. Sauf que contrairement au jeu précédemment nommé, Super Monkey Ball Banana Rumble est une toute nouvelle aventure ! Le jeu débarque sur Nintendo Switch le 25 juin en physique au prix de trente-huit euros et à cinquante euros sur l’eShop. Est-ce que ce nouvel opus fait honneur à la licence ? Nous allons le vérifier !
Un gameplay toujours aussi accessible !
Super Monkey Ball Banana Rumble est, comme les autres jeux de la licence, un platformer. Pour ceux qui ne connaissent pas l’univers, le concept est vraiment très simple et accessible.
Vous incarnez un singe qui se déplace à l’intérieur d’une boule. Ce dernier doit réussir à atteindre l’arrivée dans un temps limité (une minute) sans tomber une seule fois.
La prise en main est elle aussi simplissime. Pour jouer, il suffit de déplacer son joystick de gauche et de rester concentré ! Le joystick droit nous permettra de régler la caméra en cas de problème.
Petite nouveauté cependant avec ce nouvel opus, car notre singe va aussi être capable de « dasher ». En appuyant sur « B », nous pouvons charger notre dash qui nous permettra d’accélérer, et, face à un tremplin, de prendre de la hauteur.
Dans cet épisode, nous suivons AiAi et toute sa bande qui découvrent une guenon nommée Palette. Cette dernière nous demande de l’aide pour retrouver son père et après quelques hésitations, nous partons à ses côtés.
Nous allons visiter les quatre coins du monde en recherchant des reliques sacrées qui permettront de retrouver le père de Palette.
Chaque monde est constitué de dix niveaux qui possèdent chacun leur patte graphique… mais aussi leurs pièges.
Nous aurons le droit à des plateformes qui bougent, à des plateformes vraiment petites et sur lesquelles la chute est fréquente, des plateformes invisibles, d’autres à bascule…
Les pièges sont variés et réussissent à nous faire passer l’entièreté du jeu (un total de dix mondes avec énormément de contenu « post-game ») avec plaisir.
Un level design soigné et réussi
Le level design est soigné et comme souvent dans la licence, les niveaux sont assez bien travaillés pour trouver des moyens d’atteindre l’arrivée sans suivre la route qui se trouve sous nos yeux.
La difficulté est parfaitement dosée et elle est réfléchie pour tous les joueurs. Les joueurs les plus aguerris et les plus complétionnistes pourront récupérer la banane dorée cachée dans chaque niveau et battre les records de temps.
Les joueurs les plus casuals pourront activer un guide, des checkpoints et même sauter les niveaux les plus compliqués ! Ils ne gagneront en revanche pas de points à la fin de ceux-ci.
Les points permettent d’acheter des objets cosmétiques afin d’habiller notre singe ou notre boule et ils permettront aussi d’acheter de nouveaux personnages. Il ne faut cependant pas tout dépenser car il se peut que ces points servent pour le classement mondial à la fin de l’aventure…
Si les niveaux sont parfaitement maîtrisés, nous notons tout de même une augmentation un peu brutale de la difficulté vers la fin de la partie qui pourrait frustrer les moins aguerris et ceux qui ne sont pas au courant qu’il est possible de passer un niveau.
La caméra est parfois aussi embêtante et il fut parfois frustrant de ne pas pouvoir la déplacer correctement afin d’avoir les informations nécessaires pour réussir notre niveau.
Il y a énormément de cinématiques mais l’histoire présentée n’a finalement que peu d’intérêt.
À titre personnels, nous avons lancé des noms d’oiseaux, nous avons recommencé encore et encore certains niveaux de ce Super Monkey Ball Banana Rumble, nous avons été frustrés de la difficulté. Mais le sentiment de satisfaction fut souvent à la hauteur de la frustration générée.
Un mode bataille amusant mais qui s’essouffle assez vite
Cet opus de Super Monkey Ball Banana Rumble est aussi une aventure multijoueur : le jeu propose de faire le mode aventure en coopération locale ou avec des joueurs en ligne. Nous n’avons pas pu tester le mode online, faute de joueurs.
Cependant, en coopération locale, nous sommes sur un écran splitté et il faudra que l’un des deux joueurs termine le niveau. Si un joueur tombe, il devra attendre que son ami tombe ou termine le niveau pour revenir.
La coopération permet de dédoubler nos forces et il était agréable de voir l’une des personnes qui rushe le niveau pour le record de temps et l’autre qui ramasse la banane dorée.
En plus de ce mode aventure, il y a aussi un mode bataille qui promet de jouer jusqu’à seize joueurs en ligne ! Là encore, nous n’avons pu faire ce mode qu’avec des bots, faute de joueurs disponibles au moment du test.
Il y a plusieurs mini-jeux assez sympathiques dans lesquels nous allons devoir nous battre seuls ou en équipe. Il y a par exemple le mode « Robot Smash » dans lequel vous devrez frapper des robots immobiles pour marquer plus de points que votre adversaire ou encore « BA-BOOM » où il faudra éviter d’avoir une bombe sur soi lorsque le chronomètre s’arrête.
Une direction artistique colorée au top
Nous avons aussi à disposition des modes plus classiques comme la course et la chasse aux bananes. Faire des modes online nous permet de gagner des éléments de personnalisation.
Si le mode aventure est une vraie réussite, le mode bataille nous a laissé avec un sentiment plus mitigé. Oui, ce mode est très drôle et nous nous sommes amusés avec. Cependant, nous avons eu la sensation que cette partie du jeu était moins développée et moins poussée.
Il n’y a pas de mode tournoi qui pourrait pimenter la partie et les objets que nous pouvons récupérer ne sont souvent pas très pertinents (hormis pour le mode course).
Nous avons eu aussi quelques petites sensations désagréables de ralentissements, comme si le jeu perdait en fluidité quand nous rajoutions trop de bots…
Finalement, nous nous retrouvions à enchaîner les batailles sans trop savoir pourquoi et le mode bataille nous a laissé avec une impression de « et ensuite ? ». Est-ce que le battle pass annoncé (et gratuit) réussira à relever notre intérêt ? À voir avec le temps.
La durée de vie est correcte pour son prix. Tout va dépendre de votre investissement : les joueurs les plus aguerris trouveront certainement un contenu conséquent alors que ceux qui cherchent une aventure plus casual pourront être frustrés.
Plus généralement, Super Monkey Ball Banana Rumble est un bon jeu. C’est une aventure avec un contenu intéressant, un gameplay maîtrisé et un mode multijoueur sympathique qui pourra animer quelques-unes de vos soirées.
Les graphismes sont très réussis et nous avons aimé cet univers coloré et varié. Il y en a pour tous les goûts, avec des décors floraux, gourmands, ou même futuristes.
La bande-son dynamique est aussi un des points forts du jeu. Nous avons aimé ces pistes qui donnent du peps et du courage pour résoudre ces niveaux. Nous aimons le doublage absurde des singes qui ne manquent pas de nous faire sourire !
Ci-joint, une vidéo réalisée par nos soins d’une heure dans laquelle nous faisons du mode aventure, mais dans laquelle nous essayons aussi quelques batailles.
Conclusion
Super Monkey Ball Banana Rumble est un platformer assez classique mais très efficace. Avec un level design soigné, un concept toujours aussi simple et accrocheur, un univers coloré et une bande-son dynamique, Ryū ga Gotoku Studio et SEGA proposent une expérience qui plaira à la fois aux fans, aux nostalgiques, aux néophytes ainsi qu’aux joueurs casuals. Nous sommes juste déçus du mode bataille qui semble s’essouffler assez rapidement.
LES PLUS
- Un gameplay simple mais addictif
- De la difficulté pour tous
- Des noms d’oiseaux, de la frustration…
- Mais énormément de plaisir à réussir les niveaux les plus complexes
- Un level design soigné
- Un contenu important pour personnaliser son singe
- Un univers coloré et une bonne bande-son (et un doublage amusant !)
- Le multijoueur, notamment pour le mode aventure
LES MOINS
- Un pic de difficulté qui pourrait frustrer les plus casuals
- Beaucoup de cinématiques pour pas grand-chose
- Un mode bataille qui s’essouffle
- Une sensation de manque de fluidité en multijoueur