Une cuillère à soupe de The Legend of Zelda, une grosse pincée de Devil May Cry et de Bayonneta, un soupçon d’Hadès… Mélangez le tout et pour 24,99 euros sur l’eshop, vous obtenez Astor : Blade of the Monolith !
Les colombiens de chez C2 Game studio ont donc tenté de s’inspirer de ces licences à leurs risques et périls pour leur premier titre sur consoles ! Prenez votre lame, nous allons décortiquer un peu le titre pour en apprendre davantage.
Sorti principalement sur consoles de salon depuis le 30 mai 2024 mais également sur PC (Steam), édité par Versus Evil et TinyBuild, de son ancien nom de développement Monolith: Requiem of the Ancients, le titre se veut donc être un Action RPG Aventure.
Petite précision de notre part : nous n’avons pu y jouer que quelques heures, et cela malgré plusieurs bugs indiqués de-ci de-là par les joueurs et quelques mises à jour passées, nous nous sommes retrouvés dans une impasse et n’avons pu aller plus loin dans l’aventure. Ce n’est pas le cas de tous les joueurs mais cela s’avère un peu frustrant de devoir recommencer le jeu. Ce n’est qu’un “détail”. Généralement, cela n’arrive qu’à un nombre très réduit de personnes, et souvent après quelques recherches, l’impasse devient une belle nationale, mais malheureusement, ça n’a pas été le cas pour nous.
The Legend of… Astor ?
Bienvenue sur la planète Glièse, où nous incarnons Astor, une sorte de personnage pantin portant un masque et muet comme un certain kokiri au bonnet vert, accompagné de son ami Zan. Tous deux font partie de la race des Diokek, un peuple vivant paisiblement jusqu’à l’arrivée de créatures malveillantes, les Hiltsik, qui sèment le chaos.
Astor et son ami trouvent un ancien temple. Ce premier tombe dans une salle secrète et obtient des pouvoirs ainsi que la lame magique Zulfiqar. L’aventure démarre donc sur les chapeaux de roue et nous nous retrouvons tel Neo dans Matrix : nous sommes l’élu. Mais l’élu de quoi donc ?
“Un Diokek s’élèvera de ses origines modestes, mettra un terme à la menace Hiltsik, et fera revenir les Créateurs.”
Le personnage principal a fait son entrée, la trame scénaristique a été donnée alors nous partons donc à l’aventure ! Quoi ? Vous pensiez refuser cette mission ?… quête ?… chose ?
Père Astor, raconte-nous ton histoire
Et bien à première vue, l’histoire semble des plus classiques pour ce genre de jeu : nous incarnons l’élu, allons sauver notre peuple et élucider la disparition de ces créateurs dont on ne sait pas grand-chose.
Le titre s’éclate en chapitres dans différents biomes (enneigés, désertiques etc) et le hub – ou l’inter-chapitre – se trouve être le village caché des Diokek (d’ailleurs la musique nous à rappelé celle de la forêt kokiri de Zelda OOT pour les plus nostalgiques). Mais le bémol réside ici : si nous voulons compléter à 100% les chapitres, il faudra les relancer à partir du hub. Et relancer le chapitre signifie recommencer la mission principale dudit chapitre, ce qui est plutôt fastidieux.
Le second hic se trouve dans le bestiaire qui n’est pas très étoffé. Au bout de quelques chapitres, nous en avons vite fait le tour : les Hiltsik, les araignées, les golems de pierre et quelques machineries.
Par contre, au cours de notre aventure nous allons acquérir jusqu’à 4 armes magiques que nous ne connaissons que trop bien et que nous vous laissons le soin de découvrir par vous-même, ainsi que de différents pouvoirs : un cube tombe du ciel sur l’ennemi visé pour l’écraser, un séisme provoqué sous ses pieds ou une monture qui n’est autre qu’une araignée !
Le jeu est une peinture magnifique à regarder, avec une bande-son omniprésente qui se prête à chaque situation à laquelle on fait face. C’est beau, coloré et parfois apaisant.
Côté gameplay, le combat intense que l’on nous a promis dans le descriptif du jeu n’est pas ce à quoi nous nous attendions : c’est plus lent que l’on ne l’aurait cru malgré les différents pouvoirs / combos / invocations que l’on acquiert durant notre périple.
Et la possibilité de changer les touches pour une meilleure maniabilité est inexistante. Rien que de viser un ennemi semble être le plus gros défi du jeu. Quant à la caméra, elle n’aide malheureusement pas toujours.
Ajoutons à cela les quelques lenteurs de chargement entre les chapitres ainsi que l’aspect dirigiste du titre, tout cela nous sort un peu de l’histoire… A chaque instant nous sommes “aidés” soit par un commentaire de notre ami Zan pour utiliser tel pouvoir à tel endroit, soit par la simple bulle d’aide qui apparaît en bas de l’écran nous indiquant quoi faire. Les énigmes, peu nombreuses et assez simples, n’en sont désormais plus.
La touche d’interaction R3 (appui stick droit) pour interagir avec les gens ou les éléments n’est pas non plus chose aisée pour nous autres, habitués d’action aventure. Enfin, on s’y habitue quand même vite !
En revanche, les améliorations d’armes et de pouvoirs sont, elles, nombreuses. Pour les apprendre, il faudra aller au point de shop / sauvegarde pour y échanger des éclats de monolith trouvés de-ci de-là dans l’environnement ainsi que des sphères rouges obtenues en anéantissant nos ennemis (tel Dante face aux monstres des enfers dans DMC).
Et comme tout côté aventure qui se respecte, il y a les quêtes secondaires (ou quête fedex) qui n’apportent que peu d’intérêt hormis les récompenses pour le shop : aller à tel endroit, tuer tel monstre, appuyer sur un bouton etc.
Astor: Blade of the Monolith est disponible sur l’eShop au prix de vingt-cinq euros.
Conclusion
Astor: Blade of the Monolith ne délogera pas Zelda, mais sera un bon Zelda-like pour qui veut y jouer. On prend le meilleur et on y intègre bugs, latence, clipping et rigidité scénaristique. C’est dommage car la direction artistique est là, les graphismes sont plutôt beaux et la bande-son joue en sa faveur. Mais l’aspect ultra-dirigiste du titre nous fait redescendre de notre nuage et laisse place à l'ennui. Il est dommage également que les combats soient si présents qu’on en oublie l’exploration de ce monde semi-ouvert tout en étant linéaire, et cassé par le fait de devoir relancer chaque histoire du chapitre que l’on souhaite explorer et compléter dans sa totalité pour trouver les collectibles de ces biomes. Bienvenue tout de même sur Glièse, où tous les Diokek ne sont que gentillesse et les Hiltsik des brutes.
LES PLUS
- Charmant
- Titre simple
- Visuellement très beau et coloré
- Bande-son au top
- Pas mal d’améliorations d’armes et de gameplay à débloquer
- Un zelda-like intéressant et les mécaniques à la DMC bonnes à prendre
LES MOINS
- …mais perfectible
- …mais très dirigiste et assisté
- Quelques bugs et clippings
- Bestiaire un peu faible