Les portages de jeux de société fleurissent depuis quelques années sur l’eShop, offrant aux joueurs le plaisir des jeux sans l’installation souvent laborieuse des plateaux. Nous avons désormais la possibilité de construire notre village dans Everdell, de collectionner les oiseaux sur Wingspan, ou même de préparer de magnifiques vitraux dans Sagrada.
Overboss, lui, a débarqué en 2021 en jeu de société. Il a été désigné par deux Américains, Aaron Mesburne et Kevin Russ. Le portage, lui, est l’œuvre des Polonais de Forever Entertainment, des éditeurs que nous connaissons bien sur Nintendo Switch (Flooded, The House of the Dead:Remake, etc.).
Est-ce que le jeu, qui débarque sur notre eShop le 15 août 2024 au prix de quinze euros, sera à la hauteur ? Réponse tout de suite !
Un jeu de société simple d’accès
Overboss est le portage d’un jeu de société. Sa prise en main est très rapide, et il fait partie des jeux de société où les règles peuvent se comprendre en moins de cinq minutes.
Vous êtes sur un plateau 3×4 (ou 4×4) et votre objectif est de réussir à accumuler le plus de points possibles à la fin de la partie.
Pour cela, vous devez placer des tuiles sur votre plateau. Chaque tuile a son propre décor (cimetière, nuage, château, etc.), qui rapporte différemment des points.
Par exemple, le désert rapporte de plus en plus de points si vous placez d’autres cartes désert adjacentes les unes entre elles. Le marais rapporte des points s’il est placé à côté de l’eau (le rebord de la carte) et s’il est placé à côté d’un autre marais. Les tuiles « boss » donnent des points en fonction du nombre de tuiles de décor différentes adjacent à elles.
Il y a aussi des pions monstres à placer obligatoirement à chaque tour sur les tuiles. En plaçant un monstre du désert sur une tuile du désert, vous gagnez un point. Vous pouvez gagner encore plus de points en créant des « bandeaux de monstre », en cumulant par exemple quatre fois le même monstre sur la même ligne.
Dans Overboss, il y a une pioche de quatre tuiles et de quatre monstres. En mode solo, la première carte non-jouée est envoyée à la défausse à la fin d’un tour, alors qu’en multijoueur, la pioche est commune ; vous devrez attendre votre tour pour espérer avoir la tuile de vos rêves.
Un gameplay addictif
Et chaque tuile n’a pas forcément le monstre qui correspond à son décor. Vous aurez par exemple une tuile forêt avec un monstre des nuages. Il faudra donc jongler avec tous ces paramètres pour obtenir le plus de points possibles.
Nous pouvons compléter ce gameplay assez simple mais complet avec les portails qui permettent de changer la place de deux monstres, mais aussi avec les boss qui offrent des talents uniques ainsi que des points bonus en fin de partie.
Overboss, en plus du tutoriel, a trois modes de jeux différents : un mode solo où il faut faire le plus de points possibles, un mode multijoueur local et un mode campagne.
Le mode solo n’est pas très intéressant. Le mode multijoueur est sympathique, mais c’est le genre de jeu très accessible qui finit par nous lasser au bout de trois – quatre parties.
Le mode campagne est plutôt addictif : nous avons des niveaux dans lesquels il faut remplir au minimum deux des objectifs (sur les trois) pour débloquer un nouveau niveau.
Nous devrons par exemple placer X nombre de tuiles forêt, réussir à mettre X nombre de grottes avec X nombre de monstre des grottes, marquer X nombre de points, etc.
Malheureusement, ce mode campagne est aussi addictif que frustrant. La plupart des niveaux ne repose pas sur notre talent ou notre compréhension des règles, mais sur notre chance.
Mais un contenu pas assez étoffé
Pour avoir X nombre d’une même tuile, il faut croiser les doigts et espérer que celle-ci arrive un jour dans notre pioche. Et comme nous avons un nombre d’essai limité, on risque très souvent de faire un game over.
Plus généralement, Overboss est un bon portage, un jeu de société sympathique mais qui manque cruellement de contenu. Le mode campagne est une bonne idée mais il se termine très rapidement, même avec toute la malchance du monde.
L’absence d’un mode online retire beaucoup de possibilités au jeu, qui propose une expérience finalement en deçà de la plupart des portages de jeux de société.
Overboss est techniquement bâclé, il apporte des options de confort intéressantes, comme le tactile en mode portable, mais il oublie d’autres options qui rendraient nos parties bien plus fluides.
La maniabilité à la manette connaît quelques couacs et n’est pas le jeu le plus simple à prendre en main. Il manque un bouton soit pour valider notre action ou pour l’annuler, ce qui amène de fausses manipulations très frustrantes.
Quinze euros est un tarif de lancement un peu cher pour nous. Quand nous voyons le prix d’autres jeux de société au contenu bien plus conséquent, nous pensons qu’Overboss serait bien plus intéressant vers huit – neuf euros.
Les graphismes sont corrects, le jeu ne se démarque pas vraiment par cet aspect, ni par sa musique qui reste neutre. Ce n’est pas non plus ce que nous recherchons le plus en jouant à un jeu de société.
Ci-joint, une vidéo de vingt minutes présentant le tutoriel et le début de la campagne.
Conclusion
Overboss est un jeu de société au concept sympathique. Nous nous sommes bien amusés, pendant la campagne comme en multijoueur. Malheureusement, le jeu a un contenu bien trop limité pour justifier un achat au prix de quinze euros. Dommage, car la campagne est addictive mais se termine hélas trop rapidement.
LES PLUS
- Un jeu de société sympathique
- Un mode campagne intéressant
- Jouable entièrement à la main !
- Parfait pour quelques parties avec ses amis
LES MOINS
- On se lasse très vite
- Un contenu pas assez fourni
- Des petits bugs à la manette
- Des options manquantes
- L’aléatoire du mode campagne
- Pas de jeu online !
autant jouer à Carcassonne.
Coucou,
Ça tombe bien, j’y joue aussi ! 🙂
Belle journée à toi