Castaway est le deuxième jeu du studio canadien Canari Games, un studio très « frenchy » vu qu’il est composé d’un seul homme, Johan Vinet, lyonnais de naissance. Alors que LUNARK, son premier jeu, avait été apprécié dans nos colonnes, nous voici avec Castaway, sa nouvelle production. Le jeu nous place dans un univers rétro qui respire les premiers Zelda et qui a débarqué le 16 août 2024 sur l’eShop à huit euros. Belle opération ou pas ? C’est ce que nous allons voir !
Un jeu qui respire la nostalgie
Castaway est un zelda-like. Vous incarnez un jeune garçon qui veut retrouver son chien. Pour ce faire, vous allez devoir tuer des monstres et résoudre des énigmes.
Le gameplay est vraiment très accessible et la prise en main, très rapide. Vous allez récupérer une épée et très rapidement vous comprendrez qu’elle sert à tuer les monstres et les plantes environnants.
Tuer des monstres et déplacer des rochers nous amènent à un donjon qui recèle un boss. En tuant ce boss, nous gagnons une pioche qui va permettre de casser d’autres rochers et d’accéder à de nouveaux endroits.
Cette pioche, bien plus puissante que l’épée, va nous mener à un nouveau donjon, un nouveau boss, qui va nous permettre de débloquer une pince. Cette pince, elle aussi, va débloquer un nouvel endroit, qui nous amènera à un nouveau donjon, à un boss… et voilà, le jeu est fini.
La campagne, qui est le mode principal du jeu, se termine avec la difficulté normale en moins d’une heure, montre en main.
Le gameplay est sympathique et nous plonge directement en enfance, nous ramenant aux premiers Zelda. Castaway réussit à nous retransmettre les émotions de l’époque, avec ses énigmes et ses combats qui peuvent autant ravir que frustrer le joueur.
Le jeu propose énormément de choix au niveau de la difficulté pour plaire à tous les joueurs : outre le mode normal, nous pouvons jouer sans aucun monstre, en étant invincible et même avec une difficulté (vraiment) très élevée. Il existe même en un mode « speedrunner » pour les plus hardis.
Après le mode campagne, nous débloquons « La Tour », qui est une sorte de roguelike sans la génération aléatoire. Le but est de ce mode est de réussir cinquante niveaux à la suite sans mourir.
Une belle promesse…
Si le concept est intéressant, l’absence d’aléatoire rend l’exercice un peu plus frustrant et ennuyeux. Le nombre très faible de monstre (quatre au total : trois araignées et une sorte de robot) rend le mode « La Tour » encore moins fun.
Si nous ajoutons que les pièces pour augmenter de niveau disparaissent très (trop ?) rapidement après avoir tué un monstre, cela donne un mode avec énormément de potentiel mais pour l’instant trop peu fourni pour s’amuser jusqu’au cinquantième niveau. Il existe des roguelikes au même prix, voire moins cher, avec un contenu bien plus conséquent.
Nous avons une sensation assez mitigée sur Castaway : d’un côté le jeu est agréable, il respire le rétro et la passion, mais de l’autre, le contenu proposé est rachitique, voire un peu vide.
Le jeu donne vraiment une sensation d’entrée sans le plat qui va avec. Ou, avec une autre métaphore, une sorte de devoir fait à la maison avec une introduction très réussie mais sans développement ensuite. Il est vraiment frustrant d’avoir cette impression de potentiel inachevé.
Mais un contenu très limité
Si vous êtes un joueur casual qui recherche une aventure poussée et conséquente, avec un gameplay varié et profond, nous vous conseillons malheureusement de passer votre chemin.
Si vous cherchez un jeu qui respire le rétro, que la nostalgie vous touche profondément, que vous aimez le speedrun et les défis en tous genres, alors peut-être que Castaway pourra vous satisfaire.
Il est compliqué aussi de vous recommander cette expérience qui, pour huit euros, offre une durée de vie vraiment minuscule. Vous passerez peut-être une heure sur Castaway, peut-être deux, avant de découvrir de nouvelles contrées vidéoludiques.
Il suffit d’aller sur la page Steam du jeu pour s’apercevoir qu’hormis un ou deux chevronnés, la plupart des joueurs sont repartis une fois qu’ils ont terminé l’aventure et testé le mode tour.
La direction artistique est sublime. Nous avons apprécié la patte graphique colorée du jeu qui respire la nostalgie tout en gardant sa propre personnalité. Les cinématiques d’introduction et de conclusion sont tout particulièrement réussies.
La bande-son est un peu répétitive mais elle reste quand même de très haute qualité. Elle nous permet de vraiment nous plonger dans cet univers rétro.
Nous vous joignons une vidéo de trente minutes du jeu réalisée par nos soins. Nous avions originellement commencé l’aventure en mode pacifiste avant de le changer en mode normal pour avoir un peu plus d’action.
Conclusion
Castaway est un jeu qui nous laisse sur notre faim. Oui, le gameplay est sympathique, oui, il nous ramène en enfance, mais il laisse vraiment un arrière-goût d’inachevé. La campagne se termine en moins d’une heure, et le mode tour est trop peu varié pour nous amuser durablement. C’est dommage, nous avons vraiment l’impression que Castaway a un énorme potentiel… qui n’est pas assez exploité.
LES PLUS
- Un jeu qui respire la passion et la nostalgie
- Un gameplay sympathique
- Parfait pour ceux qui aiment le speedrun et les défis
- Des graphismes et une bande-son de qualité
LES MOINS
- Un mode campagne au goût d’inachevé (moins d’une heure pour le finir !)
- Un mode tour avec seulement trois monstres et pas de génération procédurale
- À réserver pour les speedrunners et les nostalgiques
- Un sentiment de déception à la fin de la campagne
A la limite du plagiat et durée de vie famélique…
tout pour plaire !
Bonjour, je pense vraiment que le développeur est un passionné qui voulait rendre hommage à ses jeux préférés. La patte graphique est très jolie et les musiques réussies. Je ne doute pas des intentions positives du développeur.
Mais effectivement, malheureusement, la durée de vie est bien trop courte et frustrante…