Ce nouvel épisode de la série policière de visual novels Famicom Detective Club arrive sur Nintendo Switch ce 29 août 2024. Nous retrouvons l’équipe d’enquêteurs des précédents opus, avec le plaisir de revoir Ayumi et notre patron, M. Utsugi, pour une toute nouvelle affaire.
Les références aux jeux précédents sont rares, ce qui permet aux nouveaux joueurs de plonger dans l’aventure sans avoir besoin de connaître les titres antérieurs.
Cette nouvelle enquête se concentre sur le meurtre d’un adolescent, mystérieusement lié à une légende urbaine : celle d’Emio, l’homme au sourire.
Pour ce test, nous éviterons de révéler trop de détails afin de ne pas gâcher votre découverte du jeu. À la place, nous vous proposons de suivre le ressenti de notre testeur, moi-même, Kiko, pour vous donner un aperçu de ce qui vous attend.
Sans plus tarder, entrons dans le vif du sujet : Emio – L’Homme au sourire : Famicom Detective Club mérite-t-il toute votre attention ?
Un scénario qui s’étoffe rapidement
Famicom Detective Club : Emio – l’Homme au sourire nous plonge dans une enquête sombre sur le meurtre d’un adolescent dont le corps a été retrouvé près d’une station de pompage. Selon les premières observations, le jeune garçon est mort asphyxié, mais ce qui trouble le plus les enquêteurs, c’est le sac en papier qu’il portait sur la tête. Un visage souriant, à la fois étrange et terrifiant, y est dessiné…
Très vite, nous découvrons que ce meurtre présente des similitudes troublantes avec une affaire non résolue datant de 18 ans. À l’époque, trois jeunes filles avaient été retrouvées étranglées, chacune avec un sac en papier portant un visage souriant identique.
Dès lors, notre enquête se divise en deux volets : d’une part, nous cherchons à comprendre qui était notre victime et qui pourrait lui en vouloir, et d’autre part, nous plongeons dans le passé pour établir un éventuel lien entre ces meurtres. Cependant, malgré les ressemblances, des différences importantes subsistent : notre victime est un garçon, tandis que les précédentes étaient des filles, et les jeunes filles avaient été étranglées à mains nues, ce qui ne semble pas être le cas ici. Cela nous pousse à explorer chaque piste en profondeur.
Malheureusement, les indices sont rares. C’est alors que notre patron, M. Utsugi, et l’inspecteur de police chargé de l’affaire nous révèlent qu’à l’époque des premiers meurtres, les crimes avaient cessé brutalement après la disparition mystérieuse de deux personnes.
M. Utsugi pense que ces disparitions sont liées à notre enquête actuelle, et en tant que « détective junior », il est crucial de ne négliger aucune piste. Nous voilà donc embarqués dans une histoire angoissante qui oscille entre le présent, le passé, et une légende urbaine inquiétante !
La légende d’Emio, l’homme au sourire
Le scénario de Famicom Detective Club : Emio – L’Homme au sourire s’articule autour d’une légende urbaine, ou peut-être des crimes perpétrés il y a 18 ans en sont-ils l’origine ? Mais que dit exactement cette légende ?
Elle raconte qu’un homme, dont le visage est dissimulé sous un sac en papier arborant un sourire inquiétant, s’arrête devant les jeunes filles en pleurs. Là, il leur propose de leur redonner le sourire pour l’éternité. Si la jeune fille sourit ou rit, l’homme continue son chemin. Mais si elle crie ou persiste à pleurer, alors Emio, l’homme au sourire, la tue et recouvre son visage d’un sac en papier souriant. Ainsi, elle sourira pour l’éternité.
Cette légende urbaine, à la fois macabre et fascinante, imprègne tout le récit, au point que l’on se demande parfois si nous ne sommes pas à la poursuite d’un véritable fantôme. Comme dans les précédents opus, l’utilisation de la légende d’Emio, l’homme au sourire, plonge le joueur dans une enquête policière profondément ancrée dans la culture japonaise. Loin des thrillers américains basés sur des jump scares, Emio – L’Homme au sourire s’appuie sur une ambiance sombre et angoissante pour captiver le joueur. Et le résultat est terriblement efficace !
Des personnages attachants et bien écrits
La grande force du jeu réside non seulement dans son scénario, mais aussi de ses personnages qui sont nombreux et variés !
Au cours de notre enquête, nous serons amenés à élucider quatre meurtres et à explorer deux disparitions, ce qui nous conduira à interroger aussi bien des adolescents que des adultes, dans des lieux très divers. Entre souvenirs, coupures de presse, événements actuels et passés, nous ne manquons pas d’informations ni de rencontres marquantes.
Qu’il s’agisse de nos collègues de la police ou des témoins, presque tous les personnages avec lesquels nous interagissons se montrent agréables et coopératifs. Certains sont même flattés de parler à un véritable détective !
Dès les premières minutes de jeu, on est rapidement happé par l’histoire, et on s’attache aux personnages. On ressent la détresse des proches de la victime, la colère face à la mort d’un jeune garçon, et les questions restées sans réponse pour les familles des disparus.
L’ensemble est habilement conçu pour que l’on ait irrésistiblement envie de découvrir la vérité et de lever le voile sur ces meurtres et disparitions mystérieux.
Un gameplay simple dans un écrin soigné
Eh oui, nous reprenons un titre et quelques paragraphes de notre preview car nous n’avons pas changé d’avis entre notre première impression et après une grosse dizaine d’heures passés sur le jeu.
On retrouve avec plaisir les graphismes caractéristiques des précédents opus, cette fois encore plus détaillés. Le style manga, beau et propre, donne vie aux personnages et aux paysages, avec des arrière-plans et des personnages animés avec soin. Les expressions de ceux-ci varient en fonction de leurs émotions, renforçant ainsi l’immersion lors des dialogues. Lors de cette preview, nous avons également remarqué que les personnages sont plus détaillés que dans les opus précédents : les visages, les insignes sur les uniformes, et d’autres éléments visuels sont enrichis, ce qui permet au joueur de plonger encore plus profondément dans l’histoire.
L’ambiance du jeu est également magnifiée par une bande sonore immersive qui s’adapte aux différentes situations. Par exemple, ouvrir la fenêtre de notre bureau permet d’entendre les bruits de la rue, tels que le passage des véhicules ou des conversations. Les musiques sont plaisantes et restent un peu dans la tête, mais de manière agréable. De plus, tous les dialogues sont intégralement doublés en japonais, renforçant l’impression d’évoluer dans un manga interactif plus que dans un simple visual novel.
Concernant le gameplay en lui-même, nous confirmons qu’il reste simple et accessible : Se déplacer, Appeler/Aborder, Interroger/Écouter, Inspecter/Examiner, Téléphoner, Réfléchir, Ouvrir le bloc-notes ou Sauvegarder. Il s’agit principalement de choisir parmi ces options ou de les exécuter dans un ordre précis pour recueillir les informations nécessaires à notre enquête.
Ce qui peut parfois être frustrant ! Si vous décidez de prendre le jeu, ce que nous vous recommandons, vous penserez à Nintendo-Town lors de ces passages frustrants grâce au conseil suivant : l’action « réfléchir » est votre meilleure amie et si vous avez tout inspecté en vain, inspectez la tête de votre interlocuteur et non son corps… ça vous fera gagner un peu de zenitude !
Le gameplay manque de dynamisme et nous avons rencontré des mini-lags ou mini-plantages durant lesquelles le menu disparaissait momentanément de l’écran. Après un appui sur le bouton B, tout est revenu à la normale. Cette petite imperfection sera sûrement patchée à la sortie (ça ne nous est arrivé que 2 fois pendant toute la durée du jeu).
Le scénario, vient donner un coup de peps pour nous faire oublier ce gameplay tranquille : changement de lieu, nouvelles découvertes, interactions délicates avec des personnages… Bref, c’est bien pensé !
Emio – L’Homme au sourire : Famicom Detective Club est disponible sur l’eShop comme en physique au prix de cinquante euros.
Conclusion
Emio – L’Homme au sourire, est une nouvelle pépite pour les amateurs de visual novels d’enquête. Le scénario, à la fois complexe et captivant, nous entraîne dans une intrigue riche en mystères, ponctuée de personnages attachants et énigmatiques. La progression de l’intrigue réussit à nous tenir en haleine dès les premiers chapitres et possède quelques rebondissements bienvenus et bien placés.nImpossible de poser la console avant d’avoir percé le mystère ! Surtout vers la fin, comme pour les dernières pages d’un livre : « Pas question de dormir tant qu’on n’aura pas tout découvert ! » La traduction française est un atout majeur, rendant l’expérience encore plus immersive pour les joueurs francophones. Les graphismes, la mise en scène et la bande-son, déjà soignés dans les précédents opus, ont été perfectionnés pour offrir un plaisir visuel et auditif encore plus grand. Emio – L’Homme au sourire propose une durée de vie idéale : suffisamment longue pour savourer chaque moment de l’histoire et s’attacher aux personnages, mais assez court pour ne pas finir par nous ennuyer. Nous avons vraiment apprécié le jeu et nous en avons pleinement profité grâce à la traduction française ! En résumé, si vous aimez lire des histoires policières mystérieuses et que vous recherchez un jeu entre manga et livre, Emio – L’Homme au sourire répondra à vos attentes à coup sûr !
LES PLUS
- Un parfait mélange entre enquête policière et légende urbaine
- Une ambiance horrifique japonaise magnifique
- Il n’y a pas de jump scare
- Des personnages attachants
- Des graphismes manga soignés
- Des décors et des personnages animés augmentant un peu plus l’immersion dans le jeu
- Une bande-son et bruitages au top
- Beaucoup de lieux à visiter
- Une durée de vie adaptée
- La traduction française de qualité !
- Le résumé lors de la reprise de notre partie
LES MOINS
- Gameplay mou parfois frustrant
- Quelques dialogues qui trainent en longueur
- La rigidité du scénario
- Le jeu est gros en démat (5,58Go)
En comptant le prologue y a combien de chapitre ?
13 ou 14 chapitres pour environ, aller, 15h de jeu (mais faut compter que j’ai pris mon temps et que j’ai pris des notes pour le test en même temps).
Le menu qui disparaît n’est pas un bug. Dans de nombreuses Visual Novel, en appuyant sur un bouton (ici B), le menu disparaît pour nous permettre d’admirer les différents décors et personnages. C’est tout a fait prévu donc aucun plantage.