Jusqu’ici nous n’avions pas eu la chance d’avoir un Gundam Breaker sur notre Switch adorée, le spin-off SD Gundam G Generation Genesis n’étant pas arrivé jusque chez nous. Après le très moyen (voire mauvais) New Gundam Breaker, la série revient sur le devant de la scène avec un véritable nouvel opus numéroté. Mais est-ce que la recette fonctionne toujours ? Eh bien préparez votre pince coupante favorite et votre meilleure colle à plastique, c’est parti pour Gundam Breaker 4 !
Un jeu dans un jeu dans lequel tu joues
L’histoire de Gundam Breaker 4 tient clairement sur un post-it, et de toute façon le jeu n’est pas vraiment intéressant à ce niveau-là. Enfin, c’est du niveau d’un shonen en 26 épisodes type Beyblade. Nous sommes un nouveau joueur de Gundam Breaker 4, car oui notre avatar joue à Gundam Breaker 4 pendant que nous jouons nous-même à Gundam Breaker 4, une mise en abyme de dingue.
Donc notre protagoniste est un nouveau, et il rencontre Tao, qui se fait passer pour un connaisseur au départ, mais qui découvre finalement le jeu avec nous. Par la suite, nous allons être rejoints par Lin et par plusieurs autres personnages. Chacun a créé son propre Gunpla. Nous allons donc monter un clan avec ces gens-là et faire des missions.
L’histoire nous emmènera sur 36 missions, qui consisteront à chaque fois à battre des Gundam adverses pendant 3 manches. Chaque manche doit être faite en un temps record pour atteindre le rang S, tout comme il sera aussi demandé de battre les Gunpla adverses à la chaine. Le but sera d’avoir le rang S dans chacune des 3 manches pour obtenir un rang S final. Les objectifs sont globalement assez faciles à atteindre, souvent la barre des 6 minutes constitue l’objectif et nous finissons la plupart du temps la manche en 2 ou 3 minutes.
Plein de plastique, mais virtuel, c’est mieux pour la planète !
Le Gunpla, une passion très japonaise au départ, mais qui s’exporte de plus en plus – la personne qui rédige ce test en monte d’ailleurs régulièrement – consiste à monter de la maquette plastique en forme de robot. Si le modélisme en Europe est souvent cantonné aux reconstitutions de champs de bataille, le Gunpla (pour Gundam Plastique Model), lui, se concentre vraiment sur la licence Gundam et plus particulièrement sur les robots. Devenu avec le temps une passion à elle seule, la licence Gundam Breaker met justement en avant cette passion, et c’est un super moyen de mettre en place du loot à foison ! Car nos robots sont justement à monter nous-même, et si monter la copie du robot qu’on voit dans l’anime est cool, le plus cool reste de mixer des pièces entre plusieurs modèles et encore mieux, de les peindre à notre façon. Cependant un Gunpla en modèle HG est aux alentours de 20-30€, donc c’est une passion qui peut revenir très cher, et bien sûr la frustration peut être grande quand notre mix ou notre schéma de couleurs ne plaît pas.Et c’est là qu’intervient Gundam Breaker ! Cet opus contient plus de 250 modèles de Gundam au format HG (le format MG se débloque une fois le mode histoire terminé) réparti sur la plupart des séries Gundam existantes (autant vous dire qu’il y en a beaucoup). Les possibilités de customisation sont plutôt énormes. Un Gunpla sur Gundam Breaker est constitué de plusieurs parties : Une tête, un torse, une paire de jambes, un bras gauche, un bras droit, un dos, une arme main droite, une arme main gauche, une arme à distance main droite et une arme à distance main gauche. Ce qui permet de mixer le tout, si au départ on prend les meilleurs que l’on débloque rapidement, on peut faire un Gundam bien stylé !
Les parties vont avoir leurs statistiques, mais aussi une rareté. Au départ on n’aura pas grand-chose, mais par la suite on débloquera pas mal de plus grandes raretés. Rapidement on ne s’inquiètera plus du niveau, car nous allons débloquer la possibilité de faire tomber des bonus d’exp aux ennemis, ce qui nous servira à monter le niveau de nos pièces rapidement. Cela nous permettra aussi de beaucoup plus nous concentrer pour trouver la bonne pièce qui nous plait avec la bonne rareté au maximum ! Par la suite, on recommencera avec le grade MG !
Pour customiser le tout, nous avons la possibilité de tout peindre comme on l’entend, ou bien d’utiliser des patterns de Gundam connus. Par exemple, on peut se faire un Master Gundam aux couleurs du RX-78-2 ou l’inverse. Mais le point fort supplémentaire c’est la possibilité de faire des dioramas, chose qui n’est pas forcément aisé à faire en vrai, car ça demande beaucoup de place, de temps et de technique. Nous allons pouvoir mettre en situation deux Gunplas sur divers morceaux de terrains, avec des accessoires, des poses, des effets, c’est vraiment hyper complet.
On s’ennuie rapidement en revanche
Si toute la partie customisation et diorama est top et ultra complète, le gameplay lui va vite être lourdingue. C’est souvent le cas dans les jeux de farm et de loot, mais ici on se lasse dès les premières missions. Le gameplay est bien trop simple, une touche pour attaquer avec chaque arme (donc chaque main), des attaques spéciales qui ont un cooldown, et des attaques spéciales qui demandent d’avoir des charges à disposition. Si l’on peut enchaîner les coups au corps à corps en alternant les armes, le gameplay n’est jamais vraiment profond. Plusieurs armes sont disponibles, ce qui varie un peu le gameplay mais ne suffit pas vraiment à le rafraichir, surtout que se créer des combos ou des stratégies se révèle souvent inutile car les ennemis meurent en une dizaine de coups : autant vous dire qu’on en éclate, de la figurine en plastique ! Côté objectifs, il y en aura 2 : battre tous les Gunplas ou bien battre le Gunpla géant, ce dernier sera d’ailleurs très peu agréable à cause du système de lock.
Mais comme on vous l’a déjà dit les missions sont plutôt courtes, après 2-3 minutes par manche on subit un chargement qui prend entre 10 et 15 secondes. Si, dit comme ça on a l’impression que ce n’est pas long, une fois en jeu ça suffit pour bien couper l’action, ce qui n’est pas très agréable mais à la limite on peut passer au-dessus. Toutefois, on pestera un peu plus sur la qualité des textures du décor. Les décors ne sont déjà pas bien nombreux, mais surtout ont vraiment une qualité désastreuse sur Switch : ce n’est déjà pas très joli de loin, mais c’est abominable de près… Rajoutons par-dessus tout cela une caméra qui souvent est horrible, au point qu’on se contentera rapidement de laisser l’autolock en permanence et d’attaquer sans trop réfléchir.
Cependant les musiques sont vraiment sympas, l’ambiance sonore et les bruitages sont au top, le jeu est entièrement doublé lors des phases d’histoire, bref, c’est vraiment bien fait et de qualité. Concernant la durée de vie celle-ci est plutôt grande, 36 chapitres pour le mode histoire, 30 missions libres en plus, un mode vague infini (mais qui se finit en réalité à 50 manches) et un mode chasseur de prime. Autant vous dire que vous en avez pour un petit moment : nous avons mis environs 16h pour terminer juste l’histoire sans trop s’attarder sur les autres missions disponibles. Si on rajoute par-dessus tout ça le fait que tout est jouable en multijoueur, la durée de vie peut rapidement devenir énorme, surtout si vous cherchez à tout obtenir en termes de partie de Gundam en rareté maximum !
Gundam Breaker 4 est disponible au prix de soixante euros mais aussi sur l’eShop.
Conclusion
Gundam Breaker 4 fait très bien ce qu’il doit faire, c’est-à-dire nous fournir une simulation et un terrain de jeu pour les amateurs de Gunpla, de robots et de customisation. Cependant, si vous cherchez un jeu technique, joli et avec un gameplay solide alors passez votre chemin. Le jeu est fun et complet, l’histoire se laisse suivre, mais il faut surtout le prendre si vous êtes un fan de la licence et que vous aimez mixer les pièces de robots pour créer le vôtre. Et si vous cherchez sur internet, vous pourrez même trouver des gens qui ont créé des robots de licences connues.
LES PLUS
- Plus de 250 Gundam
- Du SD, HG et MG
- Une histoire type shonen qui se laisse suivre
- Le mode diorama incroyable
- La possibilité de créer le Gunpla de nos rêves
- La customisation énorme
- Entièrement doublé en japonais et en anglais
- Jeu en français total
LES MOINS
- Des temps de chargement un peu trop présents
- Un gameplay fade et redondant
- Une histoire qui n’est pas profonde du tout
- Déjà pas mal de contenu de prévu en DLC