La science-fiction est un genre qui peut ne pas plaire à tout le monde. Mais quand une histoire de science-fiction est réalisée avec sérieux, cela peut donner de véritables chefs-d’œuvre. Récemment au cinéma, les films Dune de Denis Villeneuve ont été extrêmement bien reçus par la critique et par le public. Alors, quand un jeu s’inspire de plusieurs chefs d’œuvre du genre, forcément, nos attentes sont très grandes. C’est le cas ici avec Beyond Galaxyland. Ce jeu a pris environ 5 ans à Sam Enright pour voir le jour. Mais n’est-ce pas un jeu trop ambitieux pour un seul homme ? C’est ce que nous allons voir.
Bienvenue à Galaxyland
Dans Beyond Galaxyland nous incarnons Doug, un étudiant on ne peut plus normal à qui il est arrivé quelque chose d’anormal. Un soir de fête de fin d’année scolaire, il se retrouve nez à nez avec une personne très étrange, au bord de la mort, ressemblant à un zombie. Ce zombie lui demande de l’aide et se met à le poursuivre. Dans sa course, Doug tombe dans une crevasse et découvre un portail spatio-temporel. N’ayant d’autre choix que de l’emprunter pour sortir, il se réveille ensuite à des millions de kilomètres de là, à Galaxyland. Accueilli par un robot nommé MartyBot, il apprend qu’il a été sauvé de l’Annihilation qui frappe toute la galaxie et que toute vie sur la planète Terre a sans doute été éradiquée. Doug ne doit sa vie qu’à la volonté de DreamCore, une puissante corporation galactique, de sauver les différentes espèces de l’univers. Doug ne reverra plus sa famille mais son cochon d’inde, Boom Boom, a été épargné et quelque peu modifié. En effet, Boom Boom a reçu une dose de super intelligence lui permettant désormais de parler.
Tous ces changements sont très difficiles à assimiler pour Doug et son animal de compagnie. Heureusement, DreamCore lui a préparé un nouveau foyer sur la planète Terros, spécialement aménagée pour les humains. Mais Doug ne se voit pas vivre paisiblement sur Terros. Son unique but désormais sera d’essayer de retourner sur Terre, sans se douter de la grande aventure qui l’attend.
Nous avons été fortement séduits par l’univers de Galaxyland. Nous sommes ici clairement dans un monde inspiré de nombreux chefs-d’œuvre de la science-fiction : Star Wars, Dune et même Alien. Le pouvoir et le contrôle d’un empire galactique sont certes régulièrement abordés dans le genre, mais force est de constater que cela fonctionne admirablement bien. Il n’est pas rare de voir régulièrement des clins d’œil à des œuvres célèbres du cinéma, pour notre plus grande joie.
Quand Final Fantasy rencontre Star Wars et Pokemon
Beyond Galaxyland est un RPG dont les mécanismes sont assez classiques. Notre groupe de personnages va petit à petit s’agrandir et évoluer avec des points d’expérience. Chaque allié possède des compétences particulières, qu’il faudra utiliser à bon escient.
Un peu à la manière d’un Final Fantasy, nous parcourons notre environnement et parfois, un ennemi se dresse sur notre route. Un combat au tour par tour démarre alors. Chaque combattant possède une vitesse propre qui déterminera la rapidité avec laquelle il peut agir. Lorsque vient le tour d’un héros, celui-ci pourra attaquer, utiliser une capacité, invoquer une créature, utiliser un objet ou … passer son tour. A quoi sert de passer son tour ? Tout simplement à obtenir des points de capacité. En effet, ces points son indispensables pour pouvoir utiliser des compétences. Il est également possible d’en gagner en réussissant une attaque. Mais attention, si l’attaque échoue, deux points de capacité seront perdus. Ces points étant partagés par tout le groupe, nous comprenons alors vite l’intérêt de mettre au point une stratégie. Par exemple, un personnage passera peut-être son tour afin d’assurer au suivant la possibilité d’utiliser une capacité très efficace.
Lorsque c’est l’ennemi qui attaque, c’est une autre paire de manches. Nous ne devons pas rester les bras ballants, manette en main sous peine de subir de gros dégâts et de perdre des points de capacité. En effet, nous devons parer les attaques de nos ennemis en appuyant sur un bouton avec le bon timing. Il faudra donc être attentif aux animations des adversaires lorsqu’ils attaquent afin de réussir de façon efficace à parer les coups reçus.
Concernant les invocations, celles-ci doivent d’abord être capturées lors des combats. Pour ce faire il faudra d’abord, un peu à la manière de Pokemon, affaiblir l’ennemi. Une fois récupéré, notre « Pokemon » pourra être affecté à un personnage. Les invocations gagneront elles aussi des points d’expérience si leur propriétaire participe aux combats.
Enfin, comme dans tout RPG qui se respecte, nous récupérons également des objets qu’il est possible d’équiper pour améliorer notre équipe.
Nous avons trouvé très intéressant ce petit mélange des genres de jeux RPG. Si la base de Beyond Galaxyland reste du RPG classique, l’ajout des captures de créatures et le système de points de capacité apportent un petit vent de fraîcheur qui nous a fait du bien. Le seul petit bémol que nous pourrions apporter est que nous n’avons pas réellement eu de difficulté à terminer le jeu. Heureusement, une fois terminé, il sera possible de relancer le jeu avec le New Game Plus qui offre une difficulté plus importante pour ceux qui aiment les jeux qui leur résistent.
Des à-côtés sympathiques
Pendant notre exploration de Galaxyland, nous ne faisons pas uniquement que nous battre avec des ennemis. Nous devons régulièrement passer par des phases de plateforme, des petites énigmes ou même des courses de vaisseaux spatiaux pour arriver à nos fins. Les phases de plateforme ne sont pas d’une difficulté absolue mais elles ont le mérite de nous garder attentifs. Nous ne sommes donc pas condamnés à uniquement aller de droite à gauche en enchaînant les combats. Lors de ces phases, nous sommes parfois aussi confrontés à de petites énigmes qui peuvent nous faire réfléchir un petit peu. Ce n’est pas non plus d’une difficulté absolue mais cela participe à ne pas rendre monotone notre partie.
Enfin, l’aspect le plus dynamique du jeu concerne les courses de vaisseaux spatiaux. Ces courses sont plutôt agréables mais certaines sont difficiles à prendre en main. Il nous a fallu faire de nombreuses tentatives pour remporter la victoire sur le circuit galactique. Mais à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, n’est-ce pas ?
Des étoiles dans les yeux
Les graphismes de Beyond Galaxyland sont réalisés avec un magnifique pixel art. Chaque planète que nous explorons possède sa patte graphique si particulière. Nous avons souvent eu des étoiles dans les yeux, au sens propre comme au sens figuré à tel point que, parfois, nous oublions que les images que l’on voit ne sont en réalité qu’un tas de pixels.
La musique n’est pas en reste. Tantôt épique, tantôt calme, la musique apporte un charme indéniable au jeu. La musique électro est évidemment au rendez-vous également pour nous accompagner dans cet univers de science-fiction qui ne demande qu’à être sublimé. Et c’est le cas ici. Nous avons encore en tête quelques musiques après avoir fini le jeu. C’est dire si cela nous a marqué !
Enfin, à l’heure où nous écrivons ces lignes, Beyond Galxyland est au prix de 18€ sur le Nintendo eShop. Pour finir le jeu, il faut compter entre 15 et 20 heures, en fonction des quêtes secondaires.
Mais si cela n’est pas assez, pas de problème : il suffira de relancer le jeu avec le New Game Plus.
C’est donc un prix très raisonnable pour cette durée de vie.
Conclusion
Nous avons passé un magnifique moment sur Beyond Galaxyland. Ce jeu RPG aux multiples inspirations de science-fiction peut être qualifié de chef d’œuvre. Les 5 années passées par Sam Enright pour développer son jeu ont porté leurs fruits. L’univers et le scénario sont bien écrits, les graphismes nous mettent des étoiles dans les yeux et la musique sublime l’ensemble avec justesse. Que dire d’autre à part : découvrez-le !
LES PLUS
- Un univers riche
- Un scénario bien ficelé
- Des clins d’œil au cinéma de science-fiction
- Des graphismes magnifiques
- Une musique au top
- Un New Game+ apportant une difficulté supplémentaire
LES MOINS
- Des mini-jeux de course pas évidents à prendre en main
- Un peu trop simple par défaut
15h à 20h pour finir le jeu !!!! Je suis à 22h de jeu et je ne suis que level 8. Je m’interroge
sinon le plaisir est bien là, c’est très beau et on se laisse emporter par l’histoire
Je me suis basé sur ce que m’a dit la console pour le temps de jeu mais c’est peut etre erroné.
En tout cas je suis ravi que le jeu vous plaise autant.