Qui a connu l’époque où les boîtes de jeux vidéo savaient nous faire voyager et imaginer des mondes avant de se retrouver devant une bouillie de pixels avec un jeu à des années-lumière des promesses dessinées sur une boîte en carton ? Le jeu Yars’ Revenge sur Atari 2600 en a été un des meilleurs représentants (et le jeu original le plus vendu sur cette machine). Cet alien aux yeux rouges qui tire des boules de feu et qui tient une mitrailleuse laser, ces explosions en arrière-plan et ce ciel orangé rempli d’étoiles. Tout cela représentait le fantasme d’aventures galactiques extraordinaires. Mais une fois la console Atari 2600 allumée, notre Yar représenté par quelques pixels n’était plus aussi fringant. Atari fait revenir le héros Yar dans le jeu Yars Rising aujourd’hui.
La revanche du Yar
Yars Rising est un metroidvania en 2D dans lequel le joueur incarne Emi “Yar” Kimura, une jeune femme qui est une hackeuse et qui va pirater l’entreprise qui l’emploie Qotech en infiltrant la salle des serveurs et en installant un dongle pour s’infiltrer dans le système informatique. Pour ce faire, elle est secondée par trois amis, Malorie “Mal” Foster, Kyan “Refresh” Winters et Anthony “Kitbash” Oshoa. Ces derniers vont l’aider à travers les niveaux, c’est-à-dire à se repérer dans l’immeuble de Qotech et à la diriger loin des ennemis vers la sortie.
Notre héroïne va donc parcourir des couloirs infestés de robots tueurs, d’aliens bizarres et autres monstres en tous genres. Et pour s’en sortir elle va hacker des serveurs disséminés dans les niveaux. Ces petites séquences de piratage de serveurs nous font jouer au jeu Yars’ Revenge original, une centaine de niveaux sont présents dans le jeu et deviennent jouables depuis le menu principal une fois qu’ils ont été débloqués. Ces petits niveaux sont minutés et l’échec arrive très vite, aussi vite que la possibilité de recommencer. Ces petites parties de jeu dans le jeu sont très funs et bien intégrées. Et même si elles sont parfois difficiles, elles ne sont jamais punitives et n’empêchent pas la bonne progression dans le jeu.
Bien sûr, comme tout bon metroidvania, dans Yars Rising, le joueur tombe fréquemment sur des portes fermées qui ne pourront s’ouvrir qu’une fois que notre héroïne aura réussi à débloquer un nouveau pouvoir ou aura trouvé le serveur pour déverrouiller ladite porte. Le début du jeu est plus de l’infiltration qu’autre chose car Emi n’a pas de pouvoir, mais très vite elle accède à un tir appelé tir Zorlon, puis à une capacité qui lui permet de détruire les barrières d’énergie, le rognement trionique. Au fur et à mesure de notre progression, Emi peut sauter plus haut, améliorer son tir et sa barre de vie notamment. Chaque nouveau pouvoir se débloquant avec un niveau de Yars’ Revenge à battre.
Un Yars et ça repart
L’histoire de Yars Rising est très sympa à suivre. Un mélange de manga, d’anime et de science-fiction avec des personnages très bavards et plein d’humour. L’ambiance du jeu est plutôt joyeuse malgré les ennemis en nombre grâce aux différentes musiques qui composent la bande originale et qui sont de styles différents comme de la city pop, du future funk, de la vaporwave, de la pop acidulée, japonisante et dansante. Chaque fois qu’un nouveau morceau se lance, son nom et le nom de son interprète apparaissent brièvement en haut à droite de l’écran. Les musiques sont disponibles sur YouTube pour se faire une idée de ce qui nous attend.
Le jeu se parcourt en une petite dizaine d’heures, selon la rapidité de chacun, mais certains des boss de fin de niveau pourront donner du fil à retordre car il faut comprendre et contrer leurs patterns en utilisant les dernières améliorations que l’on a obtenues.
Yars Rising est disponible sur l’eShop au prix de vingt-neuf euros environ.
Conclusion
Avec ses graphismes très dessin animé, son humour omniprésent et ses musiques joyeuses, Yars Rising est un excellent jeu dans le genre metroidvania. On parcourt les niveaux avec plaisir, et les allers-retours sont nombreux mais ne sont pas trop gênants. Les passages de hacking avec les vieux niveaux de Yars’ Revenge sont sympas et on peut toujours choisir de devenir invincible le temps d’un niveau si on galère trop. Yars Rising marie très bien l’ancien et le nouveau et c’est un très bon choix pour les amateurs du genre !
LES PLUS
- Une bande son excellente
- Le côté nostalgie avec Yars’ Revenge
- Un humour sympa
- Un design artistique réussi
LES MOINS
- Pas mal d’allers-retours
- Les niveaux répétitifs de Yars’ Revenge
Dans un metroidvania, mettre les allers-retours dans les moins.
C’est pas un plus non plus mais ça reste propre au genre 🙂
Bonjour TitDjeck,
merci d’avoir lu ce test. Effectivement, tu as raison, les allers-retours sont propres au genre, mais peut-être que les développeurs pourraient trouver des biais pour rendre ces allers-retours moins répétitifs.
Mais bon, c’est le Metroidvania qui veut ça !