Revenons en mai 2020. Nous découvrions Void Bastards, que nous avions beaucoup apprécié. Cette année, le studio Blue Manchu fait son grand retour avec un jeu qui partage pas mal de points communs avec son prédécesseur. Mais Wild Bastards lui arrive t-il à la cheville ? Munissez vous de votre pistolet, votre plus beau chapeau de cowboy et entrez dans le monde de Wild Bastards !
L’histoire on s’en passe
L’histoire de ce jeu, c’est plus qu’un post-it. Les Wild Bastards étaient le gang le plus redouté de toute la galaxie. Mais leur règne a pris fin lorsque Jebediah Chaste et sa bande les ont méthodiquement éliminés, presque jusqu’au dernier. Aujourd’hui, seuls survivants de leur groupe, Spider Rosa et Casino sillonnent la galaxie, bien décidés à ramener à la vie leurs compagnons tombés au combat. Leur but ? Restaurer leur ancienne gloire et surtout, en finir une bonne fois pour toutes avec Chaste… Au programme, 13 personnages totalement différents dans leur gameplay vous attendent !Spider Rosa, par exemple, utilisera deux pistolets pour se battre, ainsi que le pouvoir de créer une copie leurre d’elle-même. Casino, lui, sera muni d’un fusil à pompe et son pouvoir consistera à tuer quelqu’un au hasard sur la carte. Les 11 autres personnages auront chacun leurs propres armes et pouvoir ultime. Il y a de quoi contenter tout le monde.
Pour chaque mission, nous devons choisir deux personnages, mais attention parfois ces derniers ne peuvent pas se piffrer. Il sera alors impossible de les mettre ensemble. Si un personnage meurt, nous devrons alors terminer la mission lancée avec le héros restant. Il ne faut donc pas hésiter à en changer quand il commence à faiblir.
La partie action du jeu n’est relativement pas géniale. Si Void Bastards était hyper cool, ici c’est plutôt faiblard. Les phases de combats sont régulières : ce sont des petites zones, qui vont avoir des ennemis et vous allez devoir les abattre en vue FPS. Si l’écrin est magnifique, on retrouve le côté dessin animé/cell shading de Void Bastards. Wild Bastards ne sera pas aussi fun. Après quelques niveaux, on se retrouve à trouver ça vite plan plan, l’IA n’étant pas bien intelligente et les ennemis peu variés. Pire que ça, ils attendent souvent qu’on vienne les chercher et pour nous faciliter la tâche, ils vont parler ou crier pour qu’on devine facilement leur emplacement.
Roguelite tout ce qui est le plus classique
En dehors des combats, c’est d’un classicisme à couper au couteau. Vous avez au départ le choix entre plusieurs chemins, qui vont déterminer les futurs bonus que vous obtiendrez quand vous finirez une zone d’une planète.
Parcourir une zone consiste à se déplacer sur un plateau tout ce qu’il y a de plus classique. Cependant, vous avez un nombre de mouvements limités par tour. Après quelques tours sur la carte, il y aura Jebediah ou des amis à lui qui débarqueront pour vous coller une rouste. Mais ils ont beau être forts, ils sont complètement battables. Il y a beaucoup de choix de difficulté – de très facile à très difficile – ce qui rend le jeu globalement accessible et c’est une bonne chose. Sur ce plateau, vous aurez donc plusieurs chemins possibles, vous déciderez quel ennemi sera votre prochain adversaire, ou quelle boutique vous allez visiter.
Car oui, vous avez la possibilité d’équiper vos héros, que ce soit de mods qui auront une durée de vie limitée aux secteurs en cours, ou quand votre héros mourra. Mais la partie roguelite persistante est le fait de récupérer des améliorations lors de vos visites . Elles vont alors donner des bonus permanents à vos héros. Il y a même des améliorations majeures qui sont vraiment puissantes. C’est sympa, mais vite redondant, on avance, on débloque un nouveau héros et rebelote.
Le mode histoire est donc plutôt plan-plan et classique dans sa construction. Une fois terminé, vous aurez la possibilité de jouer en mode défi, qui sera la même chose que la campagne, mais en procédural. Vous allez donc commencer avec des héros et allez en sauver d’autres afin d’étoffer votre groupe. Bien sûr, les niveaux seront alors de plus en plus difficiles.
Wild Bastards est disponible sur l’eShop comme en physique à trente-cinq euros.
Conclusion
Si Void Bastards était plutôt une bonne surprise, son successeur nous accroche beaucoup moins. Son histoire et sa construction sont trop simplistes malgré l’humour présent. On s’ennuiera rapidement faute à un système de combat en vue FPS pas très intéressant. Si la présence de 13 personnages aux gameplays différents fait plaisir, finalement c’est un FPS plutôt fade dans un écrin magnifique. La partie défi en procédural n’apporte malheureusement pas assez de renouveau au jeu pour nous faire tenir. C’est donc un résultat en demi-teinte pour Wild Bastards de notre côté. On aurait aimé l’aimer plus que ça, mais il nous est tombé des mains bien trop rapidement pour un roguelite.
LES PLUS
- Des graphismes comics magnifiques
- 13 personnages différents
- Un roguelite FPS c’est assez rare
LES MOINS
- Une lassitude qui arrive beaucoup trop vite
- Un gameplay qui reste beaucoup trop simpliste
- Une sensation de lenteur et de lourdeur dans la partie FPS