Le 27 septembre dernier apparaissait sur l’Eshop un nouveau jeu de course typé arcade et dénommé Turbo Boost Racing. Développé par IsTom Games, celui-ci propose aux joueurs une expérience de jeu à base de compétitions rapides, seul ou à deux. Alors, que vaut réellement ce nouveau jeu de course ? C’est ce que nous allons voir dès maintenant !
Développeur hongrois plutôt orienté sur les jeux pour smartphones avec toutefois quelques titres également à son actif sur Switch, IsTom n’avait jusqu’à présent aucun jeu de voitures à son catalogue. Turbo Boost Racing représente donc sa première incursion dans le genre. Le titre se présente comme une expérience résolument arcade, et les premières images du titre disponibles sur la page eShop du jeu peuvent faire un peu penser à un Burnout Paradise ou à un Cruis’n Blast. Laconique, la fiche du jeu nous apprend que le titre propose plusieurs modes de jeu en solo et un mode en multijoueur local, que 12 circuits et 16 véhicules différents sont au programme et qu’il est possible d’améliorer son “boost”. Soit…
Contenu, es-tu là ?
Au lancement du jeu, vous aurez un écran de chargement d’une dizaine de secondes avant d’arriver sur l’écran principal du jeu. Le gros point positif, c’est que ce temps de chargement sera le seul que vous aurez durant tout le jeu ; parfait pour enchaîner les courses sans temps mort ! En revanche, les modes de jeu disponibles les modes de jeu disponibles sont peu nombreux : vous aurez un mode Tournoi (qui se résume à un enchaînement de compétitions plus ou moins nombreuses, entre courses contre cinq autres adversaires, contre-la-montre et courses à élimination). Vous pourrez également faire une course simple ou un contre-la-montre individuel sur les différentes pistes que proposent le jeu, ou enfin jouer à deux en écran splitté.
Enfin, une “boutique Boost” vous permettra d’acheter des petits bonus pour améliorer tantôt vos gains durant les compétitions, tantôt vos performances (être placé premier sur la ligne de départ, disposer de bonus d’accélération ou de vitesse maxi temporaires, etc.).
Outre le peu de modes différents, il faut aussi noter le faible nombre de circuits disponibles : douze, oui, mais qui se regroupent si l’on regarde bien en seulement quatre environnements distincts entre forêt, désert, ville et circuit de course. C’est un peu mieux du côté des véhicules, avec seize modèles qui sont en revanche quant à eux un peu plus variés. Il n’y a (bien sûr) pas de licences officielles, mais les amateurs d’automobiles reconnaîtront sans peine les modèles réels qui ont servi d’inspiration : Porsche Macan, Dodge Charger, De Lorean DMC 12, Chevrolet Corvette C4 ou encore Alfa Romeo Giulia Sprint. Le panel est plutôt diversifié, d’autant que vous pourrez, une fois les modèles achetés avec les crédits amassés en jouant, améliorer ceux-ci. Non seulement esthétiquement avec différents modèles de jantes, différents coloris ou encore différents stickers à apposer sur la carrosserie, mais aussi avec des améliorations mécaniques pour le moteur, les freins et la capacité de nitro embarquée.
Gameplay : ne pas confondre vitesse et précipitation !
La prise en mains de Turbo Boost Racing se fait très facilement ; les bolides sont nerveux et la conduite est elle aussi nerveuse. Trop d’ailleurs par moments, nous aurions souhaité à tout le moins pouvoir régler la sensibilité du stick gauche qui sert à diriger notre véhicule. Pour le reste, on reste dans quelque chose de classique : les gâchettes servent à accélérer et freiner, le bouton A du Joy-Con droit envoie la nitro et le B sert à utiliser le frein à main pour négocier les virages les plus serrés. Concernant ce dernier, il faut avouer qu’il ne vous sera pas d’une grande utilité, et sert plus à avoir un freinage plus mordant qu’à effectuer des dérapages. D’ailleurs, il est parfaitement possible de gagner les courses sans y avoir recours. Simple, le gameplay sert très bien le côté fun et rapide du jeu, mais manque de profondeur au bout de quelques heures de jeu. D’autant plus que les différences de comportement entre les différentes voitures disponibles sont minimes, voire inexistantes…
À la manière de certains jeux pour smartphones et tablettes, Turbo Boost Racing vous proposera aussi des défis quotidiens afin de maintenir votre attention. Par exemple, il vous faudra gagner un certain nombre de points dans un Tournoi, ou encore réaliser un ou plusieurs tours parfait sans entrer en collision avec le décor ou avec vos concurrents. Là encore, remplir ces défis vous octroie un gain d’argent supplémentaire pour acheter de nouvelles autos ou à améliorer celles que vous possédez déjà.
Belle plastique
Esthétiquement, Turbo Boost Racing est très joli à regarder ; vous pouvez naviguer dans les options pour jouer sur le niveau de détail, les ombres, la distance de vue ou encore rester à 30 images par seconde au lieu de 60, comme sur un PC par exemple, mais même avec le niveau de détail au maximum, le jeu reste extrêmement fluide en toutes circonstances, même en pleine course avec cinq autres concurrents à l’écran et que ce soit en mode portable ou docké. De plus, il y a pas mal d’animations sympathiques durant les courses, avec des hélicoptères qui passent dans le ciel, du sable qui vient balayer la piste ou encore des trains qui passent sur des ponts au-dessus de la route. En revanche, à quelques rares exceptions, les pistes restent extrêmement plates, ce qui est un peu dommage car il y aurait eu matière à rajouter un peu de piment dans les courses avec du dénivelé.
Au niveau de la bande-son, le rendu des moteurs reste quelconque, de même que les sons annexes comme ceux des roues qui crient de désespoir lors des freinages appuyés ou ceux lorsqu’on active la nitro qui ne sont même pas au niveau de certains jeux smartphone… Sans parler du son des collisions qui est quant à lui risible. C’est vraiment dommage, car de leur côté les musiques sont plutôt nerveuses, en majorité orientées hard rock et metal, et collent bien avec l’ambiance survoltée des courses. Enfin, nous ne parlerons pas de l’IA qui est globalement bête comme ses pieds même si elle tentera parfois de vous rentrer dedans pour vous pénaliser.
Turbo Boost Racing est disponible sur l’eShop depuis le 27 septembre 2024, au tarif de 19,99 euros.
Conclusion
Côté fun, Turbo Boost Racing tient en partie ses promesses. En effet, les courses s’enchaînent sans aucun temps mort ou presque avec une très bonne fluidité même avec tous les détails activés, la conduite est très facile à appréhender quel que soit le niveau du joueur, les circuits sont plutôt bien conçus et fourmillent de petits détails, et l’on s’amusera à acheter les différentes aides proposées durant les courses pour remporter celles-ci plus facilement. Mais le constat final est entaché par plusieurs lacunes ; si le jeu se prend facilement en main, le gameplay manque rapidement de profondeur avec des voitures au comportement bien trop rigide, mais aussi et surtout par un contenu assez pauvre avec seulement 12 pistes (réparties sur 4 environnements différents!) et 16 voitures. Autant dire qu’on aura vite fait le tour du jeu, malgré la possibilité d’acheter des améliorations pour sa monture et des aides pour améliorer ses performances en course… Pour toutes ces raisons, il nous paraît difficile de vous recommander pleinement Turbo Boost Racing à son tarif actuel, qui nous semble bien trop élevé au regard de ce que propose le jeu.
LES PLUS
- Conduite arcade et nerveuse
- Graphiquement agréable à l’œil avec beaucoup de détails
- Fluidité sans faille, même avec six voitures à l’écran
- Temps de chargement quasi-inexistants (un seul, quand on lance le jeu)
- Musiques bien choisies qui collent bien à l’ambiance du jeu
LES MOINS
- Tarif très élevé pour le peu de contenu disponible (peu de circuits, peu de modes de jeu différents)
- Circuits manquant de reliefs et de dénivelés
- Véhicules trop rigides dans les virages et lors de l’utilisation du frein à main
- Sons (moteur et sons annexes) quelconques
- Pas de mode multijoueur en ligne