Europa, développé par Novadust Entertainment (studio avec à sa tête Helder Pinto, ancien directeur artistique de Diablo 3) et publié par Future Friends Games, est un jeu d’aventure et d’exploration relaxant sorti en octobre 2024 sur Nintendo Switch et Steam. Ce titre transporte les joueurs sur une version terraformée et luxuriante d’Europa, la lune de Jupiter, dans une ambiance inspirée des œuvres de Studio Ghibli.
Avec des influences venant de jeux tels que Journey, Gris, et Abzu, l’objectif de Europa est de créer une expérience de jeu apaisante et contemplative. Le jeu est proposé sur l’eShop à un prix d’environ 15 euros.
Une histoire au centre du jeu
Dans Europa, l’histoire commence avec l’androïd Zee, qui se réveille sur Europa, la lune de Jupiter, bien après la disparition de la civilisation humaine. Conçu pour explorer et entretenir les anciennes colonies humaines, il découvre à son réveil que ces colonies sont en ruines, et que la nature a repris ses droits.
Au fur et à mesure que Zee explore Europa, il découvre des fragments de données laissés par les anciens colons humains. Ces enregistrements révèlent peu à peu ce qui s’est passé. L’humanité, à la recherche de nouvelles ressources et d’un avenir durable, avait colonisé Europa pour y installer une société prospère. Cependant, une catastrophe mystérieuse liée à un projet scientifique ambitieux a conduit à leur disparition.
Ce projet, qui se voulait révolutionnaire, était axé sur l’extraction et l’utilisation de l’énergie naturelle d’Europa, cachée sous sa glace. Les humains avaient découvert une forme de vie extraterrestre primitive sous la surface gelée, et ils ont tenté de la manipuler pour alimenter leur technologie. Mais ce projet a mal tourné. L’organisme extraterrestre s’est révélé beaucoup plus puissant et intelligent que prévu, ce qui a conduit à des événements cataclysmiques, détruisant presque toute forme de vie humaine sur Europa.
Au cours de son exploration, Zee découvre les restes de cette civilisation et les erreurs tragiques des humains, tout en essayant de comprendre ce qu’il doit faire maintenant que tout est terminé. L’histoire finit sur une note mélancolique mais aussi pleine d’espoir. L’androïd réalise qu’il est l’un des derniers témoins de ce qui s’est passé, mais que la nature a survécu et prospéré malgré les erreurs de l’humanité.
Dans la conclusion, Zee fait le choix d’accepter son rôle en tant que gardien de cet écosystème en équilibre, plutôt que de répéter les erreurs du passé. Le jeu se termine sur une scène où Zee contemple un magnifique paysage naturel, soulignant l’idée que même après l’apocalypse humaine, la vie et l’espoir persistent.
Mais une histoire imprécise et mal amenée
Une histoire suggérée par nos actes et nos découvertes, mais aussi racontée au passif via un journal d’un de nos ancêtres. Et autant vous dire qu’on n’a pas vraiment été pris par la manière dont elle nous est narrée. Tout est là pour nous crier : « HEY REGARDE ON FAIT DE LA POÉSIE !». Une rengaine qu’on traînera tout au long du jeu.
L’élément central du gameplay réside dans la liberté de mouvement offerte par le jetpack de Zee. Ce dernier permet de planer gracieusement à travers de vastes environnements, en collectant des orbes d’énergie pour maintenir la machine en marche. Les contrôles sont fluides et faciles à prendre en main, rendant l’exploration agréable. Cependant, la gestion de l’énergie du jetpack et la présence de robots ennemis peuvent parfois être source de frustration, car ces derniers peuvent vous faire tomber en drainant votre énergie.
L’exploration de ce monde assez ouvert en apparence est agréable dans les premiers temps, mais très vite, la sensation de vide s’exacerbe. Fouiller n’apporte pas vraiment de récompense et on se contente de suivre bêtement la quête principale. Une autoroute dans un monde ouvert, c’est un sacré oxymore vidéoludique. C’est encore plus vrai dans la seconde partie du jeu, largement moins inspirée.
Les énigmes proposées sont simples, voire rudimentaires, se concentrant sur l’interaction avec l’environnement et le déblocage de passages, sans jamais devenir complexes, même à minima. Elles sont conçues pour maintenir une atmosphère détendue tout au long du jeu, mais provoquent surtout l’ennui et la lassitude.
Un bel enrobage quand même
Visuellement, Europa est splendide, avec des paysages qu’on pourrait aisément mettre dans la catégorie « inspirés des films de Ghibli », incluant des prairies verdoyantes, des lacs et des montagnes. Cependant, on note rapidement que le jeu propose un peu toujours le même décor dans la seconde moitié du jeu, où les ruines de pierre deviennent omniprésentes, ce qui peut nuire à l’immersion.
La bande-son, quant à elle, complète parfaitement l’atmosphère apaisante du jeu, ajoutant à l’expérience sensorielle une douceur et une sérénité remarquables. Le jeu est relativement court, avec une durée de 4 à 6 heures pour en faire le tour. Une fois terminé, l’absence d’une option de sélection des chapitres ou d’un suivi des objets à collectionner ne nous pousse pas à revenir pour finir les objectifs laissés au cours du jeu.
Conclusion
Europa est un jeu visuellement superbe et peut être relaxant si vous êtes dans le mood, idéal pour les amateurs d’exploration et d’aventure. Le cas typique d’un jeu qui veut trop forcer son côté indé au dépend d’un vrai intérêt scénaristique ou d’exploration.
LES PLUS
- Esthétique magnifique inspirée de Ghibli
- Gameplay relaxant basé sur l’exploration et des énigmes simples
- Contrôles intuitifs
- Jeu plutôt fluide sur Switch
LES MOINS
- Environnements répétitifs dans la seconde moitié du jeu
- Une histoire planplan
- Frustration liée à la gestion de l’énergie et aux ennemis qui bloquent la progression
- Durée de vie courte sans rejouabilité
comme attendu, une belle coquille vide…
J’ai été totalement réceptif à l ambiance (le jeu est très beau sur Switch) mais aussi au gameplay, ou plutôt aux sensations de vol qu’offre le jeu. Une douce rêverie dans mon top 5 de l’année sans problème.
Top si le jeu t’a plu 🙂
Je l’attendais de pied ferme, mais déjà, la démo m’avait donné un avant-goût un peu amer…
Amertume confirmée à l’essai du jeu complet… Un visuel enchanteur, une mélodie douce et enivrante et puis…
C’est tout! Je m’ennuie… C’est un peu répétitif. Puis, très répétitif…
Comme le dit Obotchaman, une très jolie coquille mais un peu vide… 🙁