Le vampire like continue de déferler sur l’industrie vidéoludique. Depuis le succès inattendu de Vampire Survivors, de nombreux développeurs indépendants s’essaient au genre avec plus de pâles copies que de bons jeux. Primal Survivors est exactement dans cette mouvance ; développé par les Brésiliens de Gray Boss (déjà vu sur Sokolor) et porté par les Portugais d’Afil Games, il tente de se frayer un chemin dans ce genre prisé. Est-ce que Primal Survivors arrive à se démarquer de l’original Vampire Survivors ? Le jeu est disponible sur l’eShop depuis le 11 juillet 2024 au prix de cinq euros.
Avant de commencer le test, nous tenons à préciser que le jeu ne propose aucune traduction française. Un niveau moyen en anglais est nécessaire pour jouer à Primal Survivors.
Un vampire like avec un contenu limité
Primal Survivors est un vampire like qui se déroule dans un monde préhistorique. Nous incarnons une sorte d’homme des cavernes qui doit survivre pendant quinze minutes (en réalité, plutôt vingt) aux vagues incessantes d’ennemis qui nous foncent dessus.
Pour nous défendre, nous possédons une arme que nous choisissons au début de la partie. Nous aurons des armes de corps-à-corps, comme la lance, ou des armes à distance comme le caillou ou l’os.
Contrairement aux autres jeux du genre, le tir n’est pas automatique. Nous devons viser sur les ennemis avec le joystick droit et appuyer sur la gâchette afin de tirer ou donner un coup.
Chaque ennemi tué nous rapporte de l’expérience. Celle-ci nous permet de gagner des compétences pratiques pour tuer les ennemis. Nous pourrons par exemple brûler les monstres, puis faire en sorte que les monstres en feu explosent en mourant.
Il y a plusieurs styles de combat disponibles, nous pourrons acquérir des pouvoirs pour invoquer des familiers, nous concentrer sur les coups critiques ou alors sur le poison qui se propage sur chaque ennemi.
Toutes les cinq minutes, les vagues d’ennemis sont arrêtées par un combat de boss, à la manière d’un Bounty of Ore (non disponible pour le moment sur Nintendo Switch).
Il y a trois boss qui arrivent toujours dans le même ordre, peu importe la difficulté choisie. Il y a l’abeille, le mammouth, et le gorille. Malgré quelques petites différences, les monstres ont un pattern plutôt similaire. Ils foncent vers nous et lancent des objets pour nous attaquer.
Les boss donnent un grand nombre d’expérience ainsi qu’un objet unique. L’abeille peut renforcer le poison et le mammouth peut redonner de la défense. Chaque boss possède deux phases. Dans la première, il est assez calme, dans le deuxième, il est un peu plus « énervé ».
Nous avons trois vies. Il faut deux minutes pour récupérer une vie, alors il faudra faire attention afin de ne pas en perdre trop.
Nous possédons aussi un pouvoir qui nous permet d’attaquer plus vite ou de se téléporter sur une petite zone. Ce pouvoir se recharge lui aussi sur le temps.
L’ennui est notre plus grand ennemi
À la fin de chaque partie, nous gagnons un nombre d’« os » qui nous permet d’acheter des améliorations pour notre personnage (mais aussi de nouvelles armes). Nous pouvons augmenter nos dégâts ou notre capacité à brûler les ennemis.
Cependant, nous avons un nombre limité d’améliorations équipables, et il faudra choisir ses bonus avec parcimonie.
Primal Survivors est un jeu moyen. Il permettra de s’amuser, une partie, deux, voire trois, mais ensuite ? Le contenu de ce vampire like est bien trop limité pour s’imposer dans la durée.
Trois boss, des ennemis qui ne se renouvellent pas, un nombre de compétences assez faibles… Nous faisons le tour bien trop rapidement. À vrai dire, deux parties suffisent pour avoir vu la quasi-totalité du jeu.
Il y a plusieurs difficultés que nous pouvons débloquer, mais même au niveau le plus dur, Primal Survivors est trop facile. Pour être honnêtes, le véritable danger vient de l’ennui que nous procure l’expérience.
Les seules fois où nous avons perdu de la vie, c’est lorsque nous n’étions plus du tout concentrés par le jeu et que nous piquions du nez… Ce qui n’est malheureusement pas très positif…
Le rythme très lent couplé au manque de variété rendent cette expérience assez terne. Si le jeu apporte quelques idées intéressantes dans le vampire like (comme en retirant l’auto-shooter !), il reste trop peu fourni pour nous offrir une expérience intéressante.
Au même prix qu’un Vampire Survivors, Primal Survivors possède un rythme assez lent, pas assez fourni, avec qu’une seule carte, peu de variétés dans le gameplay, et finalement, une durée de vie trop limité pour ce genre de jeu.
Notons aussi que les boss peuvent parfois se bloquer bêtement contre les objets du décor. Nous avons affronté un mammouth statique, incapable de se dépêtrer des ronces.
En termes de graphisme, le jeu n’est pas des plus captivants. L’univers préhistorique aurait pourtant pu être un superbe terreau pour développer une vraie patte graphique. Pourquoi des abeilles fluorescentes et pas des dinosaures ? Pourquoi des sortes de buissons un peu étranges ? Cela reste passable mais Primal Survivors n’a pas beaucoup de charme.
La bande-son est répétitive mais elle n’entre cependant pas dans la catégorie des musiques casse-pieds, ce qui nous permet de rester sur le jeu sans pour autant être frustrés.
Nous vous joignons une vidéo de quarante-cinq minutes afin de vous faire votre propre avis.
Conclusion
Primal Survivors est un vampire like pas très intéressant. Avec une difficulté peu relevée, un contenu assez limité, un rythme lent et un manque général de variété, nous nous lassons très vite. Même pour cinq euros, le jeu n’arrive pas à se rapprocher de l’indétrônable Vampire Survivors.
LES PLUS
- Intéressant, au début
- Quelques bonnes idées
- Pas très cher
LES MOINS
- Un contenu très limité
- Les boss pas très intéressants
- Pas de difficulté du tout
- L’ennui qui arrive très vite pendant que nous jouons
- Un rythme lent, très lent
- Des graphismes peu inspirés
- Une bande-son répétitive