Dans une contrée éloignée des Hommes, de courageuses petites souris ont bâti un village de leurs frêles « patounes » afin de survivre aux multiples aléas de la vie. Oubliez les chats et les raticides et songez plutôt à une armée de grenouilles revêches mêlée à la colère des dieux, le tout sur fond de vols d’enfants arrachés au cocon familial… Woooo, il ne fait pas bon vivre chez les souris vikings !
Développé par Game Dynasty et Aivictory, et édité par Valkyrie Initiative, MiceGard est un petit jeu qui met en scène un groupe de souris prêtes à tout pour défendre leur village. Tout commence avec douceur, lors d’un festival où deux amoureux se font la cour. Demoiselle souris Helga est encore un peu jeune et malgré la douceur du bouquet de fleurs qu’elle tend à son guerrier, elle va devoir attendre encore un peu pour en faire son amant. Plus tard, cette demoiselle est devenue dame et mère d’une ribambelle de souriceaux. Helga et ses enfants sont enlevés… Un fait historique dans la vie du village de MiceGard puisque ses habitants sont normalement protégés par les dieux et plus particulièrement par la pierre runique sacrée de Freyja. Qu’a t-il bien pu se passer ? Que sont devenus les enfants et pourquoi les Dieux ne sont-ils plus garants de la sécurité des souris ? Sacrée synopsis dont l’écriture manque parfois de clarté, il faut le reconnaître.
Gang de souris
Dès les premières minutes de jeu, nous comprenons qu’il va falloir jongler avec un arsenal de souris à nos côtés. La prise en main est simple mais atypique. Le joueur contrôle Micel, un leader qui mène toute sa bande (et qui doit prendre les décisions en conséquence !), tandis que d’autres petites souris courageuses se greffent à ses côtés pour lui prêter main forte. Différentes configurations sont alors possibles. Les souris peuvent vaquer à leurs occupations et être libres de leurs mouvements : le contrôle est alors strictement sur Micel et tous les déplacements sont un peu plus rapides. Les souris peuvent ainsi combattre et récolter des ressources sans appel de notre part. Une posture offensive place tout ce petit monde de sorte à être particulièrement redoutable pour attaquer les ennemis, déployant une nuée de flèches devant eux. Cette posture peut parfois être délicate à manier car les flèches ne partent pas toujours dans la direction espérée. La posture défensive, elle, est circulaire et permet d’attaquer ensemble autour de soi, tout en garantissant une certaine protection grâce aux boucliers. Cette fois-ci, il ne s’agit plus d’attaques à distance, mais les dégâts perçus sont moins importants. Le changement de posture s’effectue d’une simple pression de touche sur la croix directionnelle. La liberté est plus punitive mais un peu plus rapide, tandis que les formations de groupe sont plus efficaces mais très rigides.
Rapidement, nous avons été déçus par une sensation de lourdeur du groupe de souris. En effet, malgré une mise en œuvre rapide des postures d’attaque ou de défense, les déplacements manquent de fluidité et restent très lents. La progression manque ainsi de vigueur et les ennemis en profitent pour nous assaillir de coups. Quel dommage que ces petites souris, pourtant de nature si vives, deviennent si rigides une fois que nous prenons les commandes.
La barre de vie est globale : elle fait office de référence pour le groupe entier. Si elle tombe à 0, c’est la fin de la partie et le joueur recommence le niveau. Précisons tout de même que les souris qui vous accompagnent ne sont pas douées d’une forte intelligence puisqu’elles n’hésiteront pas à plonger dans des zones explosives pourtant bien visibles… tsss.
La partie s’articule sous la forme de différentes zones à visiter au fil de la progression de l’histoire. La carte est visible directement au sein de Musgard et, bien entendu, il n’est guère possible de se rendre où bon vous semble dès le début !
Un petit trou de souris !
MiceGard dispose de son quartier général qui n’est ni plus ni moins le village à reconstruire. Après avoir brillamment excellé dans une mission (ou bien après avoir misérablement rendu les armes !), Micel et sa bande retournent au village afin d’y faire une halte. Ils y reprennent des forces, et vient enfin l’heure de la reconstruction : grâce aux ressources récoltées pendant les aventures, les différents bâtiments peuvent retrouver leur « splendeur » d’antan. Chacun d’entre eux est synonyme de nouvelles compétences. Il est donc nécessaire de ne pas négliger la récolte des petits cailloux pendant vos multiples déplacements pour vous assurer une véritable progression de la partie.
Afin de rendre cette partie plus accessible, il est possible de repasser par les zones préalablement visitées. Ainsi, la récolte de ressources est possible sans trop de difficultés et permet de reconstruire le village plus facilement et plus rapidement. De quoi rendre les prochaines explorations plus accessibles…
Souricettes mignonnettes mais simplettes
MiceGard dispose d’une patte graphique correcte, avec des souris plutôt mignonnes notamment lors des phases de dialogues (en français). Néanmoins, l’ensemble des environnements reste assez pauvre, avec des dessins basiques et bien en deçà des capacités de la console. L’univers est cohérent et aucune véritable bavure n’est à souligner.
La musique et les bruitages sont assez héroïques (bien que répétitifs). Vous avez une sacrée responsabilité sur les épaules et l’ambiance générale du titre est là pour vous le rappeler à chaque instant !
MiceGard est disponible sur l’eShop de la Nintendo Switch au prix de 10 euros environ.
Le saviez-vous ?
La queue d’une souris est quasiment aussi longue que son corps ! Recouverte d’écailles, elle lui est particulièrement utile notamment pour garder l’équilibre lors d’escapades sur d’étroits rebords…
Conclusion
Prendre le contrôle d'une petite armée de souris, quelle drôle d'idée ! MiceGard dispose de quelques atouts intéressants avec notamment la mise en œuvre de plusieurs configurations de combats afin de se battre convenablement contre les ennemis. Le titre est intégralement traduit en français et place le joueur dans le rôle du héros, faisant fi de sa petite taille ! Néanmoins, quelques défauts gâchent le plaisir de jeu, plus particulièrement une forte impression de lourdeur dans les déplacements du groupe. Pour de courageux petits rongeurs, cette lenteur est assez déroutante... !
LES PLUS
- Ambiance héroïque au programme !
- Contrôler une armée de petites souris mignonnes, c'est adorable !
- Légère progression grâce à la récolte de ressources
- Traduction française disponible
LES MOINS
- Elles sont drôlement lourdes ces petites souris !
- Des graphismes mignons mais un peu datés
- Pas très fun tout cela et une histoire un peu décousue avec des incohérences
j’aimerais bien y jouer, mais peu patients