Vous connaissez la licence Kingdom ? Parce que nous voici avec Monarchy, un jeu à la limite du plagiat. Cette copie est développée par les Britanniques de Brain Seal, déjà auteurs de plusieurs jeux sur notre console (Dark Quest 3, Geometry Survivor). Est-ce que le jeu, sorti sur l’eShop le 6 novembre 2024 au prix de quinze euros, arrive un peu à se démarquer de la licence dont il prend quasiment tout ? Verdict tout de suite !
Kingdom mais qui s’appelle Monarchy
Si vous connaissez la licence Kingdom (nos tests de deux opus ici, ici), vous connaîtrez le principe de Monarchy. Nous sommes dans un jeu de stratégie et de gestion en 2D dans lequel nous incarnons un roi ou une reine en proie à des vagues d’ennemis régulières.
Dans les plusieurs missions qui s’offrent à nous, nous devons détruire le royaume ennemi afin de remporter la partie.
Les mécaniques sont très simples. Nous sommes un monarque, tranquillement installé sur son cheval avec une bourse d’or. L’or est une ressource précieuse qui va nous permettre de construire des bâtiments, les améliorer, acheter des armes (pour que les villageois s’en équipent) mais aussi recruter de nouveaux compagnons.
Pour gagner cet argent, c’est tout aussi simple. Outre la caravane quotidienne, nos archers peuvent chasser les animaux alentours et nous pouvons construire des fermes avec des houes pour une source de revenu pérenne. Des coffres apparaissent aussi sur la carte et les monstres tués lâchent parfois quelques pièces.
Monarchy fonctionne par cycle jour/nuit. Pendant la journée, nous menons nos activités tranquillement alors que pendant la nuit, les ennemis nous attaquent et il faudra tenir jusqu’au matin.
Si au début de la partie, nous avons des ennemis plutôt simples à tuer, d’autres soldats plus coriaces (des ninjas sautant au-dessus des murailles, des béliers, etc.) viendront compléter l’armée adverse.
En-dehors de nos frontières, nous trouverons quelques lieux insolites comme une grotte où nous pouvons envoyer un mineur ou encore une écurie pour de nouveaux chevaux (plus rapides et endurants).
We’ll never be royals
Vous l’aurez compris, Monarchy fonctionne comme les jeux Kingdom. C’est un copier-coller en termes de gameplay. Il possède cependant quelques petites variations par rapport à la licence iconique.
Monarchy est plus punitif ; quand l’un de vos villageois meurt, il ne revient pas. La moindre petite erreur peut être fatale pour votre château. Nous pouvons avoir une grande bourse cependant, chaque pièce en trop est définitivement perdue. Globalement, le jeu est plus compliqué et la moindre erreur peut nous mener à la défaite.
La pose de bâtiments est totalement libre, ce qui surprend au début, mais qui est finalement intéressant : pourquoi ne pas poser ses cultures sur un côté surprotégé ? Nous choisissons où placer les remparts, ce qui nous permet de mieux contrôler notre territoire.
Nous avons aussi un archer qui nous suit partout où nous allons ; pratique pour aller chasser nous-mêmes et donc gagner de l’argent.
Le système de saison a disparu ; vous aurez des cultures en permanence, et l’argent ne sera globalement pas un problème.
Monarchy est un jeu… intéressant. Le gameplay est sympathique, même si finalement, ce n’est pas lui qui est intéressant, mais ce qu’il a allégrement plagié chez Kingdom.
Les quelques (très) petites touches personnelles sont parfois intéressantes, parfois au contraire très frustrantes. L’archer qui nous accompagne est une belle idée, alors que ce côté punitif, surtout dans un jeu aux parties aussi longues, nous énerve.
Le découpage du jeu en mission n’est pas très inspiré. Les missions possèdent quasiment les mêmes cartes et les objectifs sont trop peu variés. De plus, le jeu n’offre aucune récompense à la fin des missions.
Je voudrais déjà être roi
C’est peut-être bête, mais rien qu’une petite couronne sur l’écran de sélection des missions pourrait nous donner le sentiment du travail accompli. Là, nous retournons juste sur l’écran-titre et c’est comme si le jeu recommençait à zéro.
La durée de vie est convenable avec une à deux heures par partie pour quatre missions, le tout au prix de quinze euros.
Pourquoi aller sur Monarchy quand Kingdom existe ? Que vous soyez vétérans de la licence ou que vous soyez néophytes, la question se pose.
Dans les deux cas, Monarchy, même si ce n’est foncièrement pas un mauvais jeu, est qu’un Kingdom moins bon au gameplay moins profond. Après la première partie, vous aurez déjà tout vu et il n’y a que peu d’intérêt à faire les autres missions (hormis le côté « défi » en faisant une mission sous la neige ou en faisant un « siège »).
Monarchy possède des graphismes cartoons intéressants, mais là encore, ils peinent à rivaliser avec l’incroyable patte de la licence Kingdom. Nous avons un jeu visuellement intéressant mais pas exceptionnel non plus.
La musique est calme, relaxante et s’intègre bien à l’univers du jeu. Notons tout de même que l’orage est presque (trop) réussi. Le flash abîme les yeux et son bruit arrive comme un jumpscare… ce qui n’est pas pertinent dans un jeu de stratégie, surtout que l’orage n’apporte rien au gameplay.
Nous vous joignons une vidéo de trente minutes réalisée par nos soins.
Conclusion
Monarchy est une copie bien réalisée de la licence Kingdom, mais elle reste une copie sans grand intérêt. Le jeu reprend tous les éléments de son prédécesseur et y retire toute la profondeur de celui-ci. Difficile dans ces conditions de vous recommander ce jeu, que vous soyez fans de la licence Kingdom ou des néophytes.
LES PLUS
- Le même gameplay que Kingdom
- Quelques idées intéressantes
- Une belle patte graphique cartoon
- Une bande-son relaxante
LES MOINS
- Le même gameplay que Kingdom
- Un vulgaire plagiat… dommage
- Aucun sentiment de satisfaction quand nous terminons une mission
- Le flash de l’orage
- L’orage qui fait des jumpscares… sans aucune raison