Après un premier épisode acclamé bien que très discret (et pour preuve, on a failli passer à côté), Dungeons of Dreadrock 2: The Dead King’s Secret poursuit l’aventure en plongeant les joueurs dans un univers mêlant réflexion et exploration de donjons. C’est le projet d’un seul homme : Christoph Minnameier, un développeur indépendant allemand derrière Dungeons of Dreadrock et sa suite. Son approche de développement de jeu vidéo est marquée par son expérience académique en mathématiques et en informatique, notamment un doctorat en théorie de la complexité et de la concurrence. Son expérience dans ce domaine atypique a contribué à structurer sa réflexion sur la création de systèmes de règles complexes et efficaces dans le design des jeux.
Un retour qui intéresse
Dans Dungeons of Dreadrock 2: The Dead King’s Secret, le joueur incarne un membre de l’Ordre de la Flamme, en quête de la légendaire Couronne de Sagesse. L’objectif principal est de résoudre des puzzles sur plus de 100 niveaux pour dévoiler les mystères autour de cet objet mythique tant recherché.
Chaque niveau est conçu comme un défi autonome où il faut manipuler des leviers, éviter des pièges et déjouer des ennemis. Dungeons of Dreadrock 2: The Dead King’s Secret propose gameplay addictif et une courbe de difficulté progressive. Avec plus de 100 niveaux, la durée de vie dépendra de votre habileté et de votre tolérance à la difficulté. Les sessions peuvent varier entre des parties courtes et des marathons pour les joueurs accros en mode « juste un niveau de plus ». Pour un gameur moyen, il faudra entre 8 et 12 heures pour venir à bout du jeu, en fonction de la difficulté des énigmes et du temps passé à explorer et expérimenter avec les mécaniques proposées.
Le cœur de Dreadrock 2 repose sur des puzzles au tour par tour. Les joueurs doivent analyser les mouvements des ennemis et résoudre des énigmes mêlant stratégie, logique et observation. Les mécaniques de gameplay s’étoffent au fur et à mesure des niveaux avec de nouvelles armes, des nouveaux pièges moins évidents à comprendre, et autres énigmes logiques. Il faudra parfois refaire les niveaux une bonne dizaine de fois avant de comprendre comment s’en sortir et le pattern exact pour y arriver, un peu comme un die and retry.
Autre information à retenir, il n’est pas nécessaire d’avoir fait le 1er opus, même si c’est un plus pour l’histoire.
Un petit plaisir sur Nintendo Switch
Sur Nintendo Switch, les contrôles au D-pad sont vivement conseillés pour avoir des mouvements précis, ce que ne nous proposent pas forcément les joysticks. Les mécaniques de déplacement demandent de la rigueur et de la réflexion, il faut donc être dans le confort pour diriger son personnage de manière sereine. Le jeu n’est pas jouable au tactile.
Le style visuel de Dreadrock 2 reste fidèle à son prédécesseur avec un look rétro en pixel art. Les donjons sont assez sombres et détaillés, mais au fur et à mesure des niveaux, on a l’impression d’être toujours dans le même décor, frustrant le joueur à certains moments. Néanmoins, cet aspect minimaliste favorise la clarté des énigmes, ce qui n’est clairement pas un luxe. Chaque niveau regorge de petits détails qu’il faut scruter pour progresser efficacement et certains d’entre eux font plaisir. Par exemple, les traces de pas laissées derrière nous après avoir marché sur le cadavre d’un monstre. A tout cela, il faut ajouter une fluidité impeccable des animations.
L’atmosphère sonore accompagne parfaitement l’action. Les musiques, bien que discrètes, renforcent l’immersion dans ces donjons sombres et mystérieux. Des indices sonores comme des bruitages liés à des pièges ou des transitions d’étage ajoutent une dimension fonctionnelle à cette bande-son. Ici aussi, on joue sur les détails. Par exemple, quand vous êtes dans une cave avec des puits sans fond, chaque bruit résonne, c’est ce genre de petit détail qui fait tout. On notera que le jeu est traduit en français mais doublé en anglais.
Dungeons of Dreadrock 2: The Dead King’s Secret est disponible sur l’eShop au prix de quinze euros.
Conclusion
Comme le premier opus, Dungeons of Dreadrock 2: The Dead King’s Secret est un jeu captivant qui nous mène intelligemment à résoudre des puzzles de plus en plus complexes dans un écrin charmant. Bien qu’il ne révolutionne pas le genre, il s’appuie sur des idées solides pour offrir une expérience des plus agréables.
LES PLUS
- Plus de 100 puzzles variés
- Système d’indices intégré
- Gameplay accessible, en offrant une bonne courbe de progression
- Ambiance sonore très bien choisie
LES MOINS
- Certaines énigmes peuvent être frustrantes