Envie de plonger dans un univers inquiétant et mystérieux ? On vous propose de découvrir Death Elevator. C’est un roguelike FPS développé par Games From the Abyss et édité par QUByte Interactive. Initialement lancé sur PC, le jeu est désormais disponible sur consoles, y compris la Nintendo Switch. Death Elevator a été bien accueilli sur Steam, obtenant une note très positive de 96/100 basée sur 27 avis d’utilisateurs, c’est peu mais c’est déjà une bonne base. Pour sa sortie sur Nintendo Switch via l’eShop, la qualité est-elle toujours au rendez-vous ?
Pourvu qu’on soit les seuls dans cet ascenseur
Games From The Abyss, le studio derrière Death Elevator, est un développeur indépendant dont l’approche minimaliste et créative a marqué les esprits avec ce jeu. Le studio a collaboré avec l’éditeur QUByte Interactive pour lancer le jeu sur PC comme sur console.
L’objectif est simple : survivre et gravir les étages d’un ascenseur peuplé d’ennemis. Chaque niveau présente des pièces générées aléatoirement, rendant chaque partie unique. On trouvera de nombreuses armes et des petites surprises, mais les niveaux se ressemblement rapidement tous. En avançant, des fragments d’histoire révèlent le mystère autour de l’ascenseur et du protagoniste. La nature roguelike du jeu encourage la rejouabilité, avec des défis renouvelés à chaque tentative. Car à chaque nouvelle Run (souvent courte), on recommence à zéro.
Le gameplay repose sur des mécaniques FPS classiques, enrichies par des ajouts comme le ralenti automatique en cas de danger (bullet time). Ce mécanisme donne au joueur une chance de réagir face aux situations critiques, mais arrivent trop souvent et parfois nuisent à la fluidité du gameplay. Les armes et objets sont aléatoires, favorisant l’adaptation à chaque partie. La maniabilité sur Nintendo Switch est fluide, bien que le mapping des contrôles puisse demander un temps d’adaptation.
La bande-son est l’un des points forts du titre, avec des musiques électroniques oppressantes qui accompagnent parfaitement l’action frénétique. Les effets sonores, tels que les tirs ou les grognements des ennemis, participent à l’immersion, bien que leur variété soit limitée.
Pourvu que rien n’arrête le voyage
Le style graphique de Death Elevator repose sur une esthétique low-poly, un choix qui lui confère un caractère rétro et minimaliste. Les modèles en low-poly, caractérisés par un faible nombre de polygones, rappellent les jeux des premières générations en 3D tout en offrant une touche moderne grâce à l’utilisation d’un éclairage dynamique et d’effets visuels comme le flou de mouvement et les particules. Pour les plus curieux, on s’approche de la patte graphique de l’inoubliable Killer7.
Cette vision permet non seulement d’assurer des performances fluides, mais elle joue également un rôle essentiel dans l’ambiance du jeu. Les textures volontairement rudimentaires et les environnements sombres accentuent le sentiment de tension et d’isolement, qui collent parfaitement au thème de survie dans un ascenseur en proie au chaos.
Cependant, ce choix graphique a des limites. Bien que l’atmosphère soit réussie, après plusieurs parties, les environnements sont trop répétitifs et cette sensation est exacerbée par le peu de détails dans les designs des ennemis et des décors. Malgré cela, l’utilisation intelligente des couleurs et de l’éclairage compense en partie cette simplicité, rendant chaque étage distinct et immersif.
La durée de vie de Death Elevator peut sembler courte à première vue, car une partie complète peut être terminée en environ 2 heures si le joueur parvient à progresser sans rencontrer trop de difficultés. Cependant, cette estimation repose sur une expérience idéale où les échecs sont rares. En réalité, le jeu est conçu pour être rejoué de nombreuses fois, avec des niveaux générés de manière procédurale et une difficulté croissante qui pousse les joueurs à s’améliorer.
Pourvu que les secondes soient des heures
Car, comme dans de nombreux roguelikes, le joueur est encouragé à apprendre de ses erreurs. Mourir signifie recommencer depuis le début, mais avec une meilleure compréhension des mécaniques et des ennemis.
Le concept de « one-hit death » (mort en un coup) et la présence d’un leaderboard global ajoutent une dimension compétitive et stimulante. Les joueurs cherchent souvent à battre leur propre score ou celui d’autres joueurs, prolongeant ainsi l’intérêt du jeu au-delà de la simple campagne.
De plus, pour les amateurs de défis et de perfectionnement, Death Elevator offre une courbe d’apprentissage gratifiante. Chaque essai aide à mieux comprendre les mécaniques du jeu, à anticiper les mouvements ennemis et à maîtriser le ralenti automatique. Cela peut transformer les quelques heures initiales en plusieurs dizaines pour ceux qui s’investissent pleinement. Par contre, il faudra aimer tuer et re-tuer toujours les mêmes ennemis, le « bestiaire » n’étant pas des plus fourni.
Surtout que le jeu propose un mode de difficulté hardcore pour les plus masos d’entre vous, ce qui prolonge encore plus la durée de vie. Les adversaires deviennent plus rapides, plus agressifs. Certains ennemis peuvent également apparaître en plus grand nombre ou plus tôt dans le jeu.
En apesanteur
Côté histoire, le jeu ne propose pas une narration traditionnelle, mais une histoire interprétative. Les indices narratifs disséminés à travers les niveaux permettent de comprendre progressivement l’univers du jeu et les motivations du personnage. Les armes et bonus aléatoires sont plus rares ou moins efficaces. De plus, le système de bullet-time, qui ralentit le temps en cas de danger, devient moins permissif, réduisant les marges de manœuvre et augmentant le stress.
Le portage Switch est fidèle à l’expérience originale, mais il souffre de très très rares et légères baisses de framerate en mode docké. En mode portable, l’affichage reste net et la jouabilité agréable, malgré des temps de chargement parfois longs. Le but du jeu étant de recommencer, on peut trouver le temps long sur les chargements. Les commandes gyroscopiques auraient été un ajout bienvenu avec la manette pro comme avec la console en mode portable, mais ils sont absents. En contrepartie de cette difficulté accrue, le score obtenu en mode hardcore est amplifié, offrant une récompense proportionnelle au risque pris. De quoi se motiver à atteindre le sommet des leaderboards.
Conclusion
Death Elevator est un roguelike FPS efficace qui brille par sa tension constante et sa rejouabilité. Malgré des graphismes modestes, le jeu parvient à captiver grâce à son ambiance et son gameplay exigeant. Il constitue une excellente addition à la bibliothèque des amateurs de défis intenses.
LES PLUS
- Gameplay nerveux et exigeant
- Rejouabilité importante grâce à la génération procédurale
- Bande-son immersive
- Concept intrigant avec une histoire interprétative
- Pas mal d’armes qui proposent un gameplay différent
LES MOINS
- Graphismes simples et parfois datés
- Peu d’ennemis différents
- En anglais, ça devient usant même s’il n’y a que les menus à traduire
- Temps de chargement en mode portable
- Pas de commandes gyroscopiques sur Switch
- Durée de vie courte pour les non-complétistes
- Un prix un peu élevé pour le contenu proposé