Il était une fois une jeune fille douce et innocente, qui vivait une vie paisible jusqu’à ce qu’une sorcière déchue, cruelle et méchante, transforme la jeune fille en porcelet. Witch Rise est un Doom-Like (jeu de tir à la première personne) dans lequel vous devrez explorer un monde heroic-fantasy pour retrouver votre apparence humaine, en affrontant des hordes de monstres. Sorti le 19 janvier 2024 sur Nintendo Switch, nous allons voir ce que nous réserve le jeu du développeur LightUp.
Porte, monstre, trésor…
Vous l’aurez compris, le scénario est aussi simple qu’un timbre-poste. Une fois la rapide introduction passée, vous serez directement immergé dans le jeu. Vous devrez retrouver quatre bâtons magiques répartis dans quatre biomes différents à explorer, composés de plusieurs pièces chacun, en répondant aux codes basiques du dungeon-crawler. À savoir : vous ouvrez une porte, vous dézinguez les monstres qui se trouvent dans la pièce et vous récoltez le fruit de votre labeur : pièces, potions ou coffres. Vous trouverez sur votre chemin des magasins, qui vous permettront de faire une petite recharge de santé au besoin, mais surtout d’acheter la carte des lieux (pas bête) et divers objets pour vous faciliter la vie.
Le gameplay est lui aussi très simple, puisqu’un stick vous permettra de vous déplacer, tandis que l’autre gèrera la caméra. Vous aurez une touche pour frapper/tirer, une seconde pour changer d’arme, une autre pour afficher ou non la carte des lieux explorés et un dernier pour le menu des options. Le jeu ne réinvente pas la roue, mais est-il bon ?
Tout est bon dans le cochon, mais pas ici
Witch Rise vous fera évoluer dans des structures de monde en 3D, mais où les monstres, objets et parties de décors sont en 2D, le tout dans un design coloré pixel-art. Le premier constat qui vous sautera aux yeux : ce n’est pas beau. Les graphismes simplistes et ultra-pixelisés sont, dans un premier temps, “mignons”, mais deviennent rapidement un gloubi-boulga de pixels sans nuance ni saveur.
Tout manque de texture, et ne comptez pas sur les ennemis pour renouveler un peu l’expérience, car le bestiaire est limité, et vous verrez donc rapidement les mêmes têtes à réduire en poussière. En plus de cela, les hitbox des ennemis et objets sont plutôt capricieuses. Il ne sera pas rare de passer à travers certains objets, mais de vous retrouver bloqué par un petit bout de pixel dans la salle suivante. Les ennemis, quant à eux, feront vaciller la caméra à chaque fois qu’ils vous touchent (nous vous conseillons d’ailleurs de désactiver l’option des mouvements de caméra dans les options, pour réduire ce souci). Outre la désorientation que cela représente, il faut souligner que vous êtes équipé d’une épée semblable à un demi-couteau à beurre, et que vous devrez donc être au plus près de vos assaillants pour les éliminer (si la hitbox le veut bien), et donc subir des dégâts et les affres de la caméra.
Ensuite, le jeu vous entraîne dans un labyrinthe où beaucoup de lieux se ressemblent, et sans une carte à acheter dans une boutique du donjon ou un esprit de véritable explorateur cartographe, vous risquez de tourner en rond. Les ennemis réapparaissent après chaque passage de porte (pour votre plus grand plaisir ?). Vous en viendrez donc à parfois esquiver plutôt que de combattre pour avancer plus facilement.
La qualité et la difficulté des boss du jeu sont à l’image de sa durée globale : faibles. Il ne vous faudra pas plus de 2 h ou 2 h 30 maximum pour arriver à la fin du jeu. La rejouabilité étant inexistante, à moins d’avoir envie de vous infliger une purée visuelle volontairement, rien ne vous poussera à relancer une partie, pas même les musiques, qui ont juste le mérite d’exister, à défaut d’être bonnes, et vous poussent soit à baisser le son, soit à le couper totalement.
Witch Rise est disponible depuis le 19 janvier 2024 sur l’eShop de la Nintendo Switch au prix de 4,99 euros, en français.
Conclusion
Witch Rise est un jeu assez fade qui n’arrivera pas à convaincre, ni par ses graphismes, ni par son gameplay. L’idée d’un scénario simple mais aux accents humoristiques est une bonne chose, mais comme il sert plus de prétexte qu’à réellement proposer une trame scénaristique, nous sommes obligés de nous pencher sur ce qu’est concrètement le jeu. Et entre des textures sans nuances, des hitbox hasardeuses et une musique détestable, le tout dans un labyrinthe rempli d’ennemis identiques, il devient rapidement évident qu’en 2 h de jeu, vous n’allez pas passer un bon moment.
LES PLUS
- Du FPS Dungeon-Crawler c’est cool
- L’idée de base est sympa
LES MOINS
- Histoire inexistante
- Visuellement mauvais
- Gameplay rigide
- Les hitboxs capricieuses
- Problèmes de caméra
- Pas très long (heureusement)
- C’est une épée ou un couteau à beurre ?
- Sans carte, bon courage
- Pas de variété d’ennemis
- Les boss sont moins difficiles que certains ennemis de base
- Les musiques sont affreuses