2004 : quelle belle année ! Celle de la sortie de Phantom Brave sur Playstation 2 au Japon. 20 ans plus tard, la série revient enfin avec une suite intitulée The Lost Hero. Après 20 longues années d’attente, une suite à l’histoire de Marona arrive et, fait intéressant, le jeu n’est traduit pour l’Europe qu’en français ! Eh oui, la chance ! Alors, préparez vos meilleurs tonneaux et autres caisses, c’est parti pour Phantom Brave: The Lost Hero !
Je vois des gens qui sont morts …
Phantom Brave : The Lost Hero est la suite directe du premier opus, et nous retrouvons Marona et Ash après qu’ils aient réussi à vaincre Sulphur. Cependant, tout ne va pas être facile et ils se font aborder par des pirates. Le chef des pirates essaye alors de s’emparer du pouvoir de Marona, et réussit à lui en subtiliser la moitié. Marona finit par perdre connaissance et se réveille sur la plage d’une île.
Séparée de Ash, elle se retrouve enrôlée par des pirates, une association rapidement mis à mal car ces derniers n’étaient pas du côté des gentils… Mais cela a permis à Marona de découvrir la nouvelle amie qui va la suivre tout le long de l’aventure : Abricot. Dans Phantom Brave, toutes les personnes qui vont vous rejoindre seront des personnes mortes, des fantômes pour être plus précis. Certains, par rancœur ou grâce à Marona pourront se matérialiser. Car oui, Marona, est capable de parler avec et de voir les fantômes, mais mieux encore elle peut leur permettre de se matérialiser en les plaçant dans un objet (nous en reparlerons au moment de vous expliquer le gameplay).
Abricot est la fille d’un célèbre pirate : Argento. Mais nous apprenons que son père qui est parti lorsqu’Abricot était petite fille, n’était pas si gentil que ça. Marona et Abricot vont alors tenter de rallier les îles anciennement alliées de son père pour pouvoir finalement se venger du pirate qui a attaqué Marona au départ, et surtout retrouver Ash. Au fil de l’aventure, nous allons donc aller sur plusieurs îles et avoir de plus en plus de compagnons auprès de nous.
Salagadou, la menchikabou, la Bibidi Bobidi Bou
Marona, un peu comme la Marraine (la fée de Cendrillon) est capable de transformer des objets en personnes réelles. Mais le petit twist, c’est que Marona ne fait ça qu’avec les fantômes, alors un tonneau par-ci, une fleur par là en passant par un arbre ou un corail, tout objet peut permettre à Marona d’y insuffler l’âme d’un fantôme, qui prendra alors une forme physique. On appelle ça un « Combinage ». Cependant, tout n’est pas éternel et ici nous n’attendons pas les 12 coups de minuit, mais simplement quelques tours, en général entre 3 et 5. Quand ce compte à rebours est vide, alors le fantôme reprend sa forme de vapeur et n’est donc plus disponible au combat, et ceci sur toute la durée du combat. Alors un petit conseil, n’invoquez pas tout le monde dans le même tour, sinon il peut arriver que leur expiration arrivent toutes en même temps et vous seriez alors dans la panade. D’ailleurs, vous avez une limite d’invocation simultanée et vous pouvez invoquer 7 fantômes au maximum en même temps. Mais si on diffère un peu les invocations, aucun souci. En réalité, c’est bien suffisant mais il est juste frustrant de se dire que celles-ci ne vont pas durer très longtemps.
Mais une notion très importante dans Phantom Brave : The Lost Hero, c’est tout ce qui tourne autour de la « Protection ». Si vous êtes adeptes de la série Disgaea, on pourrait comparer ça aux « Géo ». Les objets sur la carte vont pouvoir être liés à des personnages ennemis, ou alliés si on les utilise pour combiner. Ces protections peuvent donner un bonus de dégâts, d’attaque, soigner à chaque tour ou pire, rendre invincible. Pour vaincre l’invincibilité, il faut trouver l’objet originel et le jeter en-dehors de la carte, car seuls les dégâts effectués hors carte peuvent infliger des dégâts aux invincibles.
Ensuite, une fois que nous avons enfin nos personnages, ceux-ci vont alors pouvoir se mouvoir dans un rayon autour d’eux. Les mouvements sont plutôt libres, vous pouvez sauter aussi pour arriver sur une zone séparée par du vide ou encore monter sur des éléments en hauteur. Ensuite, vous pourrez attaquer et choisir librement qui attaquer dans votre portée en fonction de l’attaque choisie. On est donc sur un placement libre, contrairement justement à Disgaea de chez NiS aussi.
En-dehors des combats, vous allez avoir énormément de microgestion à votre disposition : il y a pour commencer les équipements, plutôt classiques, qui vont augmenter de niveau avec vous. Vous pourrez en obtenir de nouveaux plus puissants en vous combinant dessus en combat, ou encore utiliser un marchand pour les rapporter à la boutique, mais nous reviendrons dans un instant sur les bâtiments. Vous pourrez aussi obtenir des parchemins qui vont vous permettre d’apprendre des compétences passives, et vos équipements quant à eux permettront d’obtenir des compétences de combats. Vous allez aussi pouvoir gérer des « Titres », qui sont des mots supplémentaires à côté du type de votre personnage. Par exemple, le métier de Marona est « Chroma » mais je peux lui rajouter « Illustre » pour améliorer certaines stats comme la def ou la rés tout en réduisant ses PV et son ATQ : à vous de choisir ce qui vous plait le plus. Il y aura aussi la Marina, connue chez Disgaea avec les troupes par exemple, où vous allez pouvoir attribuer des matelots à un Bateau qui donnera des bonus supplémentaires, mais aussi choisir le style des pirates pour savoir combien de matelots vont être disponibles.
Toutes ces microgestions sont liées à votre île, qui représente la base principale de notre héroïne. En fonction des fantômes que vous allez invoquer sur votre île, vous allez débloquer des bâtiments et donc des fonctionnalités différentes. Par exemple, invoquer un marchand sur votre île va débloquer la boutique, un bricoleur va débloquer les gadgets, qui seront eux par la suite invoquables par Abricot en combat. Tout est lié du coup à ses occupants. La buvette, la marina, la repêche, changer la musique de l’île, etc.
En français uniquement !
Tout d’abord, parlons de la meilleure nouvelle de ce nouvel opus de Phantom Brave : il est totalement en français et chose intéressante, il n’y a d’ailleurs QUE le français comme traduction pour l’Europe : dingue ! Nous avons aussi le choix en audio d’un doublage anglais ou japonais. Côté musique, c’est toujours très agréable comme d’habitude avec NiS America, un vrai bonheur : les musiques collent vraiment bien au jeu, tout comme les bruitages. Mention spéciale à tous les petits cris que font les personnages quand ils sautent.
Visuellement c’est coloré et agréable, en mode portable le jeu est très beau, un vrai régal sur Switch Oled. Il y a de l’aliasing certes, mais on commence à avoir l’habitude. En revanche en docké c’est plus compliqué ; nous avons même eu 2-3 crashes, à chaque fois que nous jouions en docké, coïncidence ? C’est possible, mais nous tenions à vous l’indiquer quand même. Si en portable on ressent sûrement moins les ralentissements, le jeu est plutôt pénible en docké, car en plus de rajouter une grosse couche d’aliasing supplémentaire, le jeu tourne régulièrement au ralenti pendant des combats qui deviennent très pénibles, mais aucun souci en portable. Il y a aussi parfois des petits soucis de gameplay, la camera est souvent assez pénible mais surtout nos personnages butent au moindre petit pixel plus haut qu’un autre, alors on saute un peu n’importe comment et comme la caméra est pénible, on se retrouve à se perdre et à galérer.
L’histoire est très agréable à suivre, le découpage est assez basique : un peu de blabla avant un combat, un combat, puis du blabla, un chapitre contenant en général 4 combats. Nous allons suivre les histoires du début pour chacun de nos futurs compagnons, pour arriver ensuite à une histoire plus commune. C’est plutôt touchant et agréable à suivre, ça parle évidemment beaucoup de la mort et des regrets que l’on peut avoir à partir trop tôt.
Conclusion
Que c’est agréable de retourner auprès de Marona pour une nouvelle histoire 20 ans après, le tout en français dans le texte ! L’histoire est totalement accessible si vous n’avez pas fait l’original. C’est un jeu très complet et blindé de microgestion. On prend un réel plaisir à suivre l’histoire de Marona et ses amis. Attention cependant, le jeu est un peu compliqué à apprécier si vous ne jouez qu’en mode docké sur Nintendo Switch, mais en portable c’est un vrai plaisir, aussi bien du côté visuel ou au niveau de la durée des combats qui se prête vraiment à une petite partie portable.
LES PLUS
- Un nouveau Phantom Brave après aussi longtemps !
- Une suite directe !
- Les musiques !
- Toute la micro-gestion disponible
- Des personnages hauts en couleur et en histoires
- Une histoire vraiment agréable à suivre
LES MOINS
- Du lag en mode docké
- Pas mal d’aliasing
- À la fois très complet et à la fois un peu léger