toujours développé par Compile Heart et édité par Idea Factory. Cet opus propose une idée de gameplay nouvelle : conduite de moto en combat d’arène, centrée sur la collecte de Dogoos, ces créatures gélatineuses emblématiques de la franchise. Sorti le 28 janvier 2025 sur Nintendo Switch en physique et en dématérialisé, ce titre se distingue par son concept original mais aussi par ses lacunes techniques et son manque de profondeur. Plongeons dans les détails pour voir si ce jeu mérite une place dans votre collection.
Dès le titre du jeu, on s’interroge sur le concept
Le but principal de Neptunia Riders vs Dogoos est de collecter un nombre spécifique de Dogoos dans des arènes fermées, tout en affrontant des adversaires contrôlés par l’IA. Chaque niveau vous met au défi d’atteindre un quota (généralement 100 Dogoos) avant vos rivaux. Pour y parvenir, vous devez maîtriser la conduite de votre moto, utiliser des attaques pour voler des Dogoos à vos ennemis et exploiter les effets spéciaux des différents types de ces créatures.
Compile Heart, studio japonais reconnu pour ses jeux de niche et ses expérimentations, est à l’origine de la série Hyperdimension Neptunia. Célèbre pour son humour méta, ses références à la culture pop et ses personnages attachants, le studio a souvent oscillé entre des succès modestes et des échecs retentissants. Avec Neptunia Riders vs Dogoos, Compile Heart tente de renouveler la formule en s’éloignant des RPG traditionnels pour un gameplay axé sur la conduite et la collecte.
L’histoire commence avec Uzume et une amie se retrouvant piégées dans une dimension inconnue envahie par des Dogoos, des créatures gélatineuses. Pour s’échapper, elles doivent explorer ce monde mystérieux à moto, collecter diverses variantes de Dogoos et découvrir un moyen de rentrer chez elles.
Au fil de leur aventure, elles arrivent au « Royaume Heureux des Dogoos », un lieu inspiré des contes de fées. Uzume révèle que ce monde est issu de son imagination, mais quelqu’un a modifié ses données, rendant la situation imprévisible. Elles rencontrent alors « Dogoo Lady », une entité qui les accuse d’avoir oublié leur amour pour les Dogoos, qui admet avoir altéré le jeu pour que tout le monde chérisse ces créatures, espérant ainsi leur créer un paradis. Elle a recruté des ingénieurs pour manipuler le souvenir de tous et les rendre obsédés par les Dogoos.
Avec un scénario aussi palpitant que recherché, le titre ne brille déjà pas par l’envie de suivre l’histoire. Très bavarde, les séances de dialogues sont heureusement « skipable » rendant le jeu moins « long ».
Manette en main, on n’est pas rassuré
On peut donc vite se concentrer sur le gameplay, ce qui n’est pas forcément une bonne nouvelle.
Celui-ci combine conduite, combat et stratégie. Les joueurs choisissent parmi six personnages jouables et parcourent le monde à moto pour collecter diverses variantes de Dogoos. Chaque personnage possède des compétences uniques, certains étant plus efficaces en combat rapproché, tandis que d’autres excellent dans les attaques à distance. Les Dogoos, bien que mignons et moelleux, peuvent être menaçants. Chacun a des comportements spécifiques et procure des effets positifs ou négatifs lorsqu’on les ramasse. En apprenant ces effets, les joueurs peuvent les utiliser à leur avantage et même lancer les Dogoos nuisibles sur leurs adversaires. Les motos sont personnalisables : le corps, le pot d’échappement, les pneus et d’autres accessoires peuvent augmenter la défense, la vitesse maximale, l’accélération et la maniabilité des personnages. Ces améliorations offrent un avantage stratégique lors des courses et des combats.
La maniabilité est l’un des autres points faibles du jeu. Les véhicules sont difficiles à contrôler, surtout à haute vitesse, et les mouvements manquent de fluidité. Le drift, bien que conceptuellement intéressant, est mal exécuté et rend les virages frustrants. De plus, les attaques sont imprécises et peu satisfaisantes, on a l’impression de ne rien faire.
Techniquement aussi pauvre que le reste
La bande-son reprend des morceaux familiers de la série et en propose de nouveaux, adaptés à l’ambiance du jeu. Les voix, disponibles en japonais et en anglais, sont bien interprétées et ajoutent du charme aux interactions entre les personnages. Cependant, les effets sonores sont basiques et manquent de variété.
Les graphismes sont décevants, surtout sur Nintendo Switch. Les environnements sont simples et répétitifs, avec des textures de faible qualité et des distances d’affichage incohérentes. Les modèles des personnages sont corrects, mais les animations d’attaque sont presque invisibles. Le jeu semble visuellement daté.
Il est aussi extrêmement court. La campagne principale peut être terminée en 2 à 3 heures quand on lit l’histoire, avec seulement 15 niveaux à parcourir. Bien que des défis supplémentaires et des objectifs optionnels prolongent légèrement l’expérience, le manque de variété et l’absence de mode multijoueur limitent considérablement la rejouabilité.
Conclusion
Neptunia Riders vs Dogoos est un spin-off qui tente d'innover en proposant un mélange de gameplay : conduite et collecte. Mais le jeu échoue à offrir une expérience satisfaisante, voire même intéressante. Malgré un concept original et un humour typique de la série, le titre souffre de problèmes de maniabilité, de graphismes médiocres et d'une durée de vie trop courte. Seuls les fans les plus dévoués à la franchise pourront l’apprécier, à condition de l'obtenir à prix réduit. Pour les autres, il est préférable de passer son chemin.
LES PLUS
- En français
- Il se termine vite
- Un concept original
LES MOINS
- Techniquement daté
- Il se termine vite
- Le scénario absurde