Antonblast est sorti le 3 décembre 2024 sur Steam, et le 13 décembre 2024 sur Nintendo Switch, au prix de 19,99€ sur l’eShop. Le jeu a été développé et édité par Summitsphere, avec l’aide de Joystick Ventures pour la publication. Summitsphere, basé aux États-Unis, a été créé en 2018 et compte une dizaine de membres. Joystick Ventures est un studio d’édition spécialisé dans le soutien et le développement de jeux vidéo indépendants. Créé en 2020, ce studio est situé à Sherman Oaks, en Californie.
C’est l’histoire de Blanche-Neige avec un mec rouge
Satan se regarde dans un miroir et demande à son reflet : « Qui est le plus rouge ? ». Le miroir répond : « Vous êtes l’un des plus rouges, mais il y a un mec encore plus rouge qui habite là-bas ». Pris de fureur, Satan envoie ses sbires, les Ballbusters, attaquer Anton et détruire son précieux spiritueux. Pendant la sieste d’Anton et Annie, tous les spiritueux partent en fumée. En proie à une colère rouge, Anton prend son marteau pour anéantir l’armée du démon et récupérer son alcool.
L’histoire est extrêmement parodique, avec des références à Blanche-Neige et bien d’autres. C’est une absurdité totale du début à la fin, avec des rebondissements toujours plus extravagants, offrant des moments extrêmement agréables.
Un gameplay dynamique avec un level design impeccable
Comme Pizza Tower, Antonblast s’inspire de Wario Land. Il y a de nombreuses similitudes entre la série de Nintendo et Antonblast, mais nous en parlerons plus en détail plus tard. Vous pouvez contrôler Anna ou Anton, sans aucun avantage particulier à jouer l’un ou l’autre, car ils possèdent les mêmes capacités. Ce sont simplement des skins différents avec leurs propres animations et quelques cinématiques où les dialogues changent.
Avec votre arme contondante, vous pouvez foncer et tout détruire. En sautant, vous pouvez taper pour rebondir sur le sol, sur un bloc ou sur un ennemi et atteindre des hauteurs plus élevées. Vous pouvez vous écraser sur le sol pour casser des blocs en dessous sans interruption selon la hauteur de votre saut et du bloc. Vous pouvez également glisser sur le sol pour casser des caisses dans des espaces étroits.
Certaines capacités s’utilisent occasionnellement, seulement lorsque le level design le permet. Par exemple, lorsqu’il y a une petite pente, il est possible de glisser et de se transformer en boule de bowling, permettant ainsi de briser les murs de quilles. Il y a plusieurs transformations, comme se changer en poisson-torpille, en bombe vivante, en balle de flipper, et bien d’autres. Elles permettent généralement de briser des obstacles autrement incassables en avançant dans un level design adapté pour cette transformation spécifique sur une période plus ou moins longue.
Chaque niveau se termine par une course contre la montre le « It’s Happy Hour ! » où il faudra revenir au début du niveau après avoir activé une bombe. Si vous réussissez, tout va bien, en revanche, à la fin du temps imparti, il faudra recommencer du début le « It’s Happy Hour ! ».
Pour le casting des ennemis, il y en a plein à découvrir, mais tout se déroule si vite par moments que vous pourrez les manquer jusqu’à ce qu’ils arrêtent votre course. Ils seront une véritable entrave à votre progression ; plus vous allez vite, plus ils vous puniront si vous ne faites pas attention. Les ennemis sont réussis, chacun a un character design mémorable, et ils ont un pattern clair pour trouver le meilleur moyen de les vaincre rapidement.
Il y aura les boss, répartis en deux catégories : ceux de mi-monde et ceux de fin de monde. La difficulté est présente ; les mi-boss auront généralement un pattern où ils ne sont touchables qu’à un moment précis, tandis que les boss de fin de monde pourront être touchés à tout moment, si vous y parvenez. Tous les boss sont super charismatiques, avec des patterns aussi loufoques qu’imprévisibles à première vue, mais ne vous inquiétez pas, il y a bien un pattern visible sous cette charmante anarchie.
Dans un niveau typique, vous rencontrerez un ou plusieurs nouveaux pièges, des transformations, des ennemis inconnus à détruire en cours de route, et une bombe qui vous obligera à courir jusqu’au début du niveau. De plus, la nouvelle mécanique sera introduite à travers le HUB juste avant d’entrer dans le niveau lui-même. Vous n’avancerez jamais dans l’inconnu total, et le jeu vous offrira de nombreuses chances de réessayer grâce à ses nombreux checkpoints.
C’est là tout le génie derrière son gameplay et son level design : vous ne vous lasserez jamais grâce à l’ajout régulier de nouveaux décors inédits, de défis très variés et de situations absurdes rendant chaque niveau unique. Un débutant pourra progresser à son rythme grâce à une difficulté bien dosée, tandis qu’un vétéran du jeu pourra se surpasser et avancer sans interruption, offrant ainsi une grande satisfaction. Avec les explosions, les animations et la vitesse à laquelle vous avancez, il est difficile de rester concentré et de ne pas se perdre à l’écran (ça reste lisible, il faut juste prendre le coup). C’est un vrai défi de réussir cette performance, mais le jeu vous donne tous les outils pour y parvenir.
Les meilleurs graphismes de Game Boy Advance
Les graphismes ressemblent énormément à ce que pouvait afficher une Game Boy Advance avec des techniques modernes. La direction artistique semble toute trouvée avec un pixel art 16-bit magnifique. Les couleurs sont vibrantes, ce qui rend les environnements au 1er et au 2ème plan homogènes. Les animations sont fluides et dynamiques, chaque personnage, ennemi et boss sont remplis de vie à travers leurs nombreuses mimiques. Les character designs sont de façon générale une parodie hyperbolique, chaque personnage est plus fou que l’autre. Entre l’animation et les sprites, c’est fluide, c’est beau ça fait ressortir la personnalité du personnage et ça fait apprécier d’autant plus les héros que les méchants.
Une musique qui colle aux rythmes du jeu
L’aventure est ultra dynamique, avec des moments de répit rares et précieux. Comme mentionné précédemment, la vitesse est le maître mot de cette aventure. Les musiques sont captivantes et rappellent une époque révolue grâce à l’utilisation de chiptunes, similaires à celles des jeux 8-bit et 16-bit. Chaque morceau accompagne parfaitement cette course folle et suit cette logique, à quelques exceptions près, rendant ainsi l’intensité de l’aventure encore plus immersive.
C’est quoi les similitudes entre Wario Land et Antonblast ?
Le jeu s’inspire de certains éléments iconiques de la série Wario Land de Nintendo tout en apportant sa propre touche d’originalité. Il reprend le concept des plateformes qui envoient le joueur dans un troisième plan, comme dans Wario Land Virtual Boy, ainsi que le gameplay dynamique avec un chronomètre à la fin des niveaux, rappelant Wario Land 4.
Les mécanismes tels que la roulade sur des pentes, le dash avec l’épaule, les écrasements au sol, et les transformations absurdes dans différents niveaux montrent clairement l’influence de la série Nintendo. Cependant, le jeu parvient à se démarquer en adaptant et en modifiant ces mécaniques de manière créative, lui permettant de se différencier de son inspiration tout en rendant hommage à ses prédécesseurs. Effectivement, le coup de marteau au sol apporte une dimension supplémentaire aux combats et aux phases de plateforme. Cette technique enrichit le gameplay en offrant une nouvelle manière d’interagir avec l’environnement et les ennemis.
Ainsi, le jeu se distingue par son dynamisme et son originalité tout en restant ancré dans des mécanismes familiers qui raviront les fans de la série Wario Land.
La durée du jeu dure selon votre envie
Antonblast est une aventure relativement courte, pouvant être terminée en 7 à 9 heures pour compléter l’histoire principale. Chaque niveau contient quatre objets à récupérer ; un spiritueux (obligatoire pour progresser), une babiole (inutile sauf pour le 100%), une bombe de peinture (qui permet de changer la couleur de votre personnage) et une cassette (offrant des morceaux de musique de l’ex-femme du marchand Brulo). Brulo vend également des améliorations, telles que l’augmentation de votre total de PV, ou des « améliorations » humoristiques, comme la possibilité de voir l’écran de manière partielle.
En plus des niveaux classiques, il y a également des défis supplémentaires, tels que vaincre les boss de manière spécifique ou terminer les niveaux le plus rapidement possible, toujours pour atteindre le 100%. Pour atteindre les 100%, il faut compter entre 17 et 20 heures, incluant la collecte de toutes les couleurs alternatives (au nombre de 91), les défis, les cassettes et les babioles.
Conclusion
Antonblast est un bijou pour les fans de plateformers. Il propose un gameplay nerveux tout en permettant de maîtriser le rythme effréné grâce à un level design qui permet d’exploiter le gameplay. La musique parvient à suivre le rythme en proposant des morceaux très immersifs à chaque niveau. La durée de vie est maîtrisée, et selon votre envie, l’aventure durera ce qui vous conviendra. Les graphismes, ultra expressifs, permettent de profiter de chaque moment. En résumé, tout se concorde, et il est facile de recommander un jeu aussi réussi, surtout à ceux qui sont fans de Wario Land ou de Pizza Tower.
LES PLUS
- L’histoire est divertissante de bout en bout
- La prise en main est adaptée
- Chaque niveau possède une mécanique unique, ce qui évite le côté répétitif tout au long du jeu
- Les mi-boss et les boss sont très amusants à affronter
- La difficulté est bien dosée
- La durée de vie est adaptée pour tout le monde
- Les graphismes sont à la fois nostalgiques et expressifs
- Le character design est sublimé par les animations
- Il n’y a pas beaucoup de points négatifs à dire sur le jeu
LES MOINS
- Au début c’est difficile de suivre tout ce qui passe
- Les cassettes de l’ex-femme de Brulo ne sont pas de super musiques
Super test ! Ça me donne envie d’y jouer.
L’anglais peut il être un problème pour un nul comme moi ? ( attention, je mets la barre très haut en nullité de cette langue )
Alors honnêtement l’histoire c’est un petit passage, tu manqueras seulement quelques gags . Genre c’est visuellement assez parlant pour comprendre généralement les cinématiques, t’aura peut-être pas le détail. C’est vraiment le gameplay qui est important et peut-être à part un moment spécifique où tu pourrais être un peu confus si tu n’arrive pas à lire ce qui est écrit.
Ya pas de texte qui t’empocheront de réellement d’avancer sur ce que tu dois faire.