Sorti en 2022, Mario + Rabbids Sparks of Hope était la suite tant attendue de Mario + Rabbids Kingdom Battle, un succès surprise de 2017 qui avait su conquérir les joueurs et la critique. Pourtant, malgré des retours critiques très positifs, Sparks of Hope n’a pas connu le même engouement commercial, une situation qui a été difficile à encaisser pour l’équipe de développement.
Dans une récente interview avec VGC, Davide Soliani, co-créateur de la franchise et ancien directeur créatif chez Ubisoft, s’est confié sur la réception mitigée du jeu et les déclarations d’Ubisoft concernant ses ventes décevantes.
Un message « blessant » pour l’équipe
En janvier 2023, Ubisoft annonçait dans son rapport financier que les ventes de Sparks of Hope avaient été « nettement et étonnamment plus faibles que prévu ». Malgré la qualité du jeu reconnue par l’éditeur lui-même, ces commentaires ont eu un impact sur le moral des développeurs.
« Le message que nous avons reçu sur les performances du jeu a été un peu blessant pour le moral de l’équipe. Nous venions de terminer trois ans et demi de développement, totalement engagés à créer un excellent jeu. Alors bien sûr, ce n’était pas le genre de message que nous voulions recevoir. » – Davide Soliani
Même si cette déclaration a été difficile à encaisser, Soliani relativise en expliquant que chaque équipe de développement est fière de son travail et recherche naturellement des encouragements, ce qui leur a manqué à ce moment-là.
« C’était un peu dur, mais rien de dramatique. C’est normal… chaque équipe de développement est fière de ce qu’elle crée et cherche toujours des mots d’encouragement, ce qui, dans cette situation, aurait peut-être été nécessaire. »
Un développement plus complexe que le premier jeu
L’une des raisons qui expliquent la difficulté du lancement de Sparks of Hope est la pression énorme engendrée par le succès du premier opus. Contrairement à Kingdom Battle, où Ubisoft Milan avait bénéficié d’une grande liberté car personne n’attendait rien du projet, la suite a dû composer avec des attentes élevées et une ambition plus grande.
« Avec le premier jeu, personne ne me freinait vraiment. Personne n’attendait quoi que ce soit de Kingdom Battle, j’avais donc beaucoup de liberté. Mais parce qu’il a été un grand succès, Sparks of Hope a été bien plus difficile à développer. Il y avait trop de suranalyse autour du projet. »
Soliani explique également que le contexte du marché a changé entre les deux jeux. Durant la période COVID, les ventes de jeux vidéo étaient boostées par le confinement, ce qui a contribué au succès de Kingdom Battle. En revanche, Sparks of Hope est sorti à un moment où le marché avait repris une dynamique plus classique.
« Je ne peux pas partager les chiffres de ventes, mais le jeu continue de se vendre et suit une trajectoire similaire à Kingdom Battle, à l’exception de l’effet COVID. Pendant cette période, tous les jeux bénéficiaient d’une augmentation de 30 % des ventes simplement parce que les gens étaient bloqués chez eux. »
L’avenir : une nouvelle aventure avec son propre studio
Suite à la réception de Sparks of Hope, Davide Soliani a quitté Ubisoft pour fonder Day 4 Night, un studio indépendant. Bien qu’aucun projet n’ait encore été annoncé, il se dit ouvert à collaborer avec Nintendo à nouveau.
« Mon nouveau studio est indépendant, donc si un jour Nintendo frappe à notre porte, je pense que Christian Cantamessa (scénariste) et moi répondrons avec plaisir. »
Malgré les défis et la pression rencontrés durant le développement de Sparks of Hope, Soliani garde un profond attachement à Nintendo et à l’univers de Mario + The Lapins Crétins. Son prochain projet pourrait bien être une nouvelle lettre d’amour aux jeux vidéo et à la créativité.
En attendant, Mario + Rabbids Sparks of Hope reste disponible sur Nintendo Switch, et continue de séduire de nouveaux joueurs.
Perso, le 2e à été une déception pour moi.
J’ai nettement plus préféré le premier opus. Le second m’a un peu perdu avec ses zones ouvertes un son gameplay diffèrent. Au point que si j’avais terminé le premier et continué a y jouer ensuite, je n’ai pas terminé le second opus.
Je suis justement en train d’y jouer et je le trouve excellent. Je ne l’avais pas pris lors de la sortie car je n’étais pas fan du fait de pouvoir circuler de manière aussi libre sur les lieux d’affrontements alors que je trouvais sympa l’idée d’être limité à un nombre de cases dans le premier opus. Dans le second on reste limité quand même certes mais de façon bien moindre.
En revanche les minis quêtes, l’exploration et le gameplay sont top et le jeu est idéal pour les petites sessions quand on a pas beaucoup de temps devant soi.
Sparks of Hope n’est pas vraiment un échec commercial car il s’est tout de même vendu à plus de trois millions d’exemplaires et fait partit du top 50 des jeux les plus vendus sur la Switch. C’est Ubisoft qui a visé trop haut en pensant réitérer l’exploit du 1er Mario lapin alors que c’était juste pas possible.
Le 1er est sortit à un moment où la Switch avait peu de grands jeux et donc il apparaissait comme un jeu solide qui allait faire le job le temps qu’un autre jeu débarque. Pour le 2ème, le calendrier des sorties s’est considérablement enrichit et donc le consommateur avait désormais un large choix de jeux sur Switch devant lui et Sparks of Hope apparaissait alors comme un jeu que l’on prendrait plus tard si besoin.
C’est un très bon jeu et l’équipe de développement a fait un superbe travail. Bravo à eux et qu’ils en soit fiers !
Mon ressenti concernant le plaisir de jeu a été assez similaire sur les deux opus, qui ont chacun leurs forces et faiblesses.
A titre personnel, et celui de deux de mes amis qui ont ait les deux titres, on a préféré le deuxième, excepté pour l’absence de niveaux dédiés à la coopération.
Parfois, on embellit trop ses souvenirs.
Le premier était radin dans ses récompenses, et moins flexible dans ce qu’il proposait.
Ubisoft ne voulait pas juste une extension du premier, ils voulaient innover aussi avec le deux, et ils ont bien fait. La découverte des mondes est plus « organique », plus variée dans la façon dont c’est fait, les déplacements sont bien meilleurs (le premier te condamnait si tu appuyais trop vite sur le déplacement, parfois en tapant la cas à côté sans faire exprès, sachant qu’on calculait vraiment l’ordre de jeu au poil, c’était un peu fastidieux).
La DA a changé, mais les deux sont superbes, l’OST est meilleure dans le deux, il est plus accessible dans les options de jeu qu’il propose, et la tour de combat promet beaucoup de stratégie et de renouvellement.
J’ai beaucoup plus varié mes équipes dans le deux que dans le 1 (mais c’est personnel je pense), et je trouvais que les personnages avaient plus de particularité, là où le premier faisait parfois un peu doublon, avec ses armes communes à plusieurs persos.
Enfin, le game changer, c’est l’usage des sparks, très varié, et modulable, le gros point fort !
J’ai souvent trouvé injustes les critiques des joueurs envers le deuxième opus (notamment sur la difficulté, alors que j’ai eu le meilleur rang du premier coup excepté à 2 missions sur le premier jeu; il ne faut pas confondre les micro batailles avec les véritables batailles scénaristiques, qui ont la même difficulté globale, boss inclus), qui a la même réception au niveau de la presse, en revanche.
Au niveau des ventes, Kingdom Battle a des années d’avance, moins de proposition autour de lui, et les tarifs Ubisoft qui plongent vite ne donnent plus envie aux joueurs d’acheter Day One. Je ne parle pas des horreurs que j’ai lu sur des forums anglophones et le bashing anti-Ubisoft…
Enfin, il n’y a quasiment aucun jeu dont la suite se vend plus que l’original sur une même plateforme, donc je rejoins l’avis de Nintendo quand ils ont dit à Ubi qu’ils auraient dû attendre la Switch 2. Un opus par génération, c’est suffisant. Après, moi, j’ai adoré, donc je suis content de l’avoir fait.
Il faut aussi savoir qu’Ubi avait mis en avant 10 millions de joueurs sur le premier, mais c’est un terme marketing pour moi, ils n’ont pas dit 10 millions de ventes…ce qui est très différent.