Westild’s Law est un shooter twin-stick qui nous permet d’incarner un chasseur de primes qui débusque les mécréants pour quelques piécettes. Le jeu, développé par les Russes de BUG-Studio, a débarqué sur l’eShop au prix de six euros. Une belle affaire à ce prix ou à éviter ?
Avant de commencer le test, nous tenons à préciser que le jeu ne propose aucune traduction française. Un niveau basique en anglais est nécessaire pour jouer à Westild’s Law.
Un jeu au gameplay prometteur…
Westild’s Law est un shooter twin-stick qui nous fait penser par bien des aspects à un Nuclear Throne dans le Far West.
Nous incarnons une sorte de justicier qui débarque en ville afin de débusquer tous les bandits qui rôdent.
Le gameplay est plutôt simple à prendre en main. Il y a plusieurs quêtes à réaliser qui nous amènent plus ou moins à faire la même chose : tuer les ennemis. Nous allons devoir tuer tous les ennemis présents sur la map, sauver des otages (en tuant les ennemis qui les gardent), gagner des courses de chevaux (en tuant les ennemis sur le passage, etc.), protéger un chariot ou arrêter en train en marche. Nous réalisons chaque quête une fois avant un combat de boss.
Pour gagner dans Westild’s Law, nous avons une arme qui possède une capacité de munition, une cadence et une force plus ou moins grande. Nous commençons avec un revolver assez faible mais au fil de la partie nous pourrons soit l’améliorer soit acheter une nouvelle arme.
Nous avons aussi la possibilité de récupérer l’arme de nos ennemis qui seront à usage unique (sans recharge possible). Ces objets volés sur les cadavres nous permettent d’éviter de recharger notre arme principale, et en plus, une fois que le chargeur est vide, nous pouvons les lancer sur les adversaires afin de les étourdir !
Pour continuer cet éventail, nous disposons aussi de dynamites que nous pouvons récupérer sur le corps des ennemis. Très pratiques, elles tuent instantanément le ou les ennemis qui se font toucher. Attention cependant, les ennemis peuvent détruire ces engins explosifs d’une balle et vous toucher par la même occasion.
Nous avons aussi une esquive afin d’éviter les balles ennemies, mais aussi une sorte de pouvoir à la Matrix où nous arrêtons le temps pendant une courte durée pour tuer tous les ennemis.
Chaque quête nous rapporte de l’argent mais les ennemis laissent aussi en mourant certains objets précieux à revendre ensuite, comme des montres à gousset ou des Stetsons.
… Mais une boucle de gameplay (trop) répétitive
L’argent permet tout d’abord d’acheter de nouvelles armes ou d’améliorer les anciennes (chaque arme peut être améliorée au maximum deux fois). Il permet aussi de renforcer notre personnage en renforçant sa vie, sa précision ou sa vitesse de rechargement. Finalement, nous pouvons aussi acheter des compétences variées qui permettront par exemple de renvoyer les balles adverses avec notre esquive ou bien de démarrer le niveau avec trois dynamites.
Westild’s Law propose une boucle de gameplay assez simple et répétitive. Nous réalisons les six quêtes demandées par le jeu avant d’affronter le boss. Après avoir tué un boss, nous débloquons de nouvelles compétences, une nouvelle arme et nous découvrons un nouveau type d’ennemi qui possède l’arme que nous pourrons débloquer à la prochaine boucle de gameplay. Nous recommençons les mêmes actions jusqu’à la fin du jeu.
Globalement, Westild’s Law est un jeu qui vaut bien ses six euros. L’expérience est sympathique, addictive au début avant que la boucle de gameplay très répétitive ne finisse par nous lasser.
Il y a beaucoup de bonnes idées dans ce jeu. Nous avons apprécié les quelques compétences à l’achat, qui sont toutes variées. Nous avons aussi aimé l’arsenal avec des armes qui ont leurs qualités comme leurs défauts et qui nous amènent à « sélectionner » notre calibre préféré. Nous avons aussi pris beaucoup de plaisir lors de la découverte des premières missions, que ce soit à cheval ou à pied.
Malheureusement, ces bonnes idées sont noyées dans une progression limitée et linéaire, qui n’apporte ni surprise, ni plaisir d’avancer dans le jeu. Hormis l’ennemi en plus, les six quêtes sont toujours les mêmes, sur les mêmes cartes, et nous répétons les mêmes actions en boucle.
Les boss n’évoluent quasiment pas. Ils vont avoir une nouvelle arme (comme le reste des ennemis) mais globalement, nous allons utiliser les mêmes méthodes en permanence pour les éliminer.
Il y a aussi un semblant d’histoire qui démarre au début… et qui disparaît finalement totalement à la fin de la première boucle…
C’est vraiment dommage, car nous avons la sensation que les développeurs, après avoir posé de belles bases, se sont contentés du minimum syndical. Vous pourrez tout de même trouver un certain plaisir dans cette aventure, qui, pour son petit prix, promet quelques heures de lutte acharnée contre les bandits.
Attention cependant, le jeu n’est pas disponible en français. Le texte n’est pas très compliqué à comprendre, mais ceux qui recherchent une expérience dans notre langue pourraient être déçus.
Les graphismes sont sympathiques, et même si les décors se répètent, nous apprécions le travail déployé sur ce titre, avec un pixel art aux teintes ocre assez réussi.
La bande-son, bien que répétitive à terme, est elle aussi réussie. Nous avons une petite pensée pour le personnage d’Henry qui parle un peu comme le chef suédois dans le Muppet Show. En revanche, la voix des otages, quand il vous remercie, peut finir par vous blaser.
Nous vous joignons de trente-cinq minutes de gameplay réalisées par nos soins. Vous y verrez quelques-unes des quêtes susmentionnées.
Conclusion
Westild’s Law est un twin-stick shooter sympathique, avec un gameplay agréable pendant les deux premières heures de jeu. Malheureusement, la boucle de gameplay ne varie plus du tout par la suite et nous finissons par nous lasser de cette expérience qui a pourtant un très beau socle de départ. Dommage, avec un peu plus de contenu et de progression, nous aurions eu un superbe jeu à petit prix. Attention, Westild’s Law n’est pas disponible en français.
LES PLUS
- Un gameplay plaisant au début
- À cheval comme à pied !
- Des compétences variées à débloquer
- Une jolie patte graphique
- Le personnage d’Henry qui parle comme le chef suédois
- Six euros
LES MOINS
- Aucune traduction française
- Peu de contenu
- Une boucle de gameplay qui se répète encore et encore
- Presque ou plus aucune progression après une heure de jeu
- Une sensation “flemme” des développeurs malgré des bases solides
- Une bande-son qui finit par devenir un peu trop répétitive