S’il y a un jeu qui nous intriguait, tant par son gameplay que par le design de ses persos, c’est bien Mists of Noyah. Développé par Pyxeralia et édité sur consoles par Qubytegames, ce jeu se présentait lui-même comme un mélange de plateforme, de tower defense, de farming et de dungeon crawler jouable en coop ! Oui, vous avez bien lu ! Il n’est jamais aisé de combiner plusieurs styles de gameplay différents mais cela peut donner de vraies surprises si cela est fait de manière pensée et réfléchie pour que le joueur ne soit pas perdu. Malheureusement, Mists of Noyah est à la ramasse sur beaucoup de points, malgré un gameplay action solide.
Directement dans le grand bain
Quand on lance le jeu, il nous est demandé de choisir un personnage parmi cinq. Leur design est franchement sympa et on retrouve les habituelles classes du genre : guerrier, mage, archer, etc…
Après avoir choisi le personnage, nous nous attendions à avoir la traditionnelle introduction pour nous présenter le monde et ses enjeux. Que nenni ! Nous apparaissons directement dans le jeu ! On se dit alors que le tutoriel va prendre la suite pour nous expliquer les mécaniques mais encore une fois le jeu nous surprend (désagréablement) … En effet, aucun tuto ne viendra nous éclairer sur les commandes ou les mécaniques. Il y a juste une série d’objectifs en haut à droite, où l’on nous demande de fabriquer de l’équipement (casque, armure, etc…). On comprend alors à quoi va servir le farming.
On récolte donc différents matériaux, principalement du bois, de manière assez simple. Quand on se trouve devant l’un d’eux, il suffit d’appuyer sur la touche d’action pour que notre personnage utilise l’outil adéquat, ce qui permet de ne pas avoir à en changer manuellement à chaque fois. Un dynamisme plutôt appréciable…
Surtout que durant notre récolte de matériaux, nous sommes sans cesse assaillis par des monstres qui apparaissent régulièrement via des portails. Peu importe le nombre d’ennemis que vous tuez, ils continueront d’apparaître à intervalles réguliers. Très pratique pour accumuler de l’expérience rapidement mais assez lourd quand on veut récolter des matériaux rapidement…
Dans le jeu, personne ne vous entendra crier
Après avoir réuni ce dont on a besoin, nous ouvrons le menu de fabrication. Et là encore, c’est la déception, ou plutôt la frustration. Aucune explication sur le fonctionnement de la création. Il nous faut donc expérimenter via une navigation peu ergonomique dans les menus.
On retrouve la même chose dans le menu de compétences : on comprend comment faire car nous avons l’habitude mais cela risque d’être compliqué pour les nouveaux joueurs.
La carte est, elle aussi, soumise au même traitement. Quand on l’ouvre la première fois, on voit directement toutes les zones du jeu, avec les différents biomes. Les zones ne sont nommées que par une lettre et un chiffre. Pour le biome forêt, vous aurez donc droit à F1, F2, et ainsi de suite. Un peu abrupt mais pourquoi pas… Nous cherchons notre personnage sur la carte…en vain. Aucune icône ne vient nous indiquer notre emplacement. Il faudra passer de nombreuses zones pour enfin apparaître sur la carte… dans la toute première ! Nous supposons donc que la zone “tutoriel” où commence le jeu était hors de la carte…
Nous nous dirigeons à présent vers celle qui indique un village afin de voir comment se présentent les interactions avec les PNJ. Curieux de voir comment cela va être mis en place, vu l’absence de dialogue depuis le début du jeu. Là encore, on va à l’essentiel : aucun PNJ de présent dans la zone du village ! Seulement quelques habitations avec lesquelles il faut interagir pour avoir accès au menu de la forge ou de la boutique. Fidèle à lui-même, le jeu ne s’embarrasse pas une nouvelle fois d’habillage superflu. Peut-être pour se concentrer sur le gameplay ?
Trop d’idées tuées dans l’oeuf pour une coquille vide
Notre personnage répond parfaitement aux commandes et les phases de plateforme et de combats sont donc plutôt agréables. On peut utiliser des attaques faibles, fortes et des compétences. Classique mais efficace. Malgré l’apparition continuelle des ennemis, nous explorons les différentes zones pour voir si des événements se produiront à certains moments. Nous supposons que ça sera le cas car le jeu intègre un jour et une date. Et effectivement il s’en passe un tous les sept jours. De nombreuses vagues de monstres apparaissent, que l’on peut freiner via des mécaniques de tower défense bien inintéressantes…
On se dit alors que l’aspect coop du titre va peut-être nous permettre de nous amuser un peu dans cet univers austère. Et nous avons eu beau fouiller dans tous les menus, aucune possibilité d’inviter un autre joueur. Après quelques recherches, il s’avère que la version console de Mists of Noyah est amputée de nombreuses fonctionnalités de la version PC, notamment la coopération.
Points positifs : les aspects sonores et visuels sont par contre bien réussis, même si l’on déplore un manque de musique lors des phases de nuit.
Mists of Noyah est disponible sur l’eShop au prix de dix euros.
Conclusion
Comme vous vous en doutez certainement, nous ne pouvons vous conseiller décemment Mists of Noyah dans son état actuel. Il a de trop nombreuses lacunes à tous les niveaux. Son austérité dans les menus, son manque de contexte et de finitions en font une expérience beaucoup plus frustrante qu’amusante. Les mises à jour disponibles sur PC feraient déjà un grand bien au jeu sur consoles. Au jour de ce test, aucune information n’a été communiquée quant à une éventuelle mise à niveau.
LES PLUS
- Des graphismes colorés et un design des personnages réussi
LES MOINS
- Aucun tutoriel
- Prise en main difficile pour les nouveaux joueurs
- Menus austères
- Absence de PNJ et de scénario