Tandis que les vacances sont bien entamées pour certains, à l’approche pour d’autres, ou totalement absentes (snifou…) pour d’autres, nous sommes nombreux à apprécier le réconfort des licences célèbres, confortablement installés dans notre canapé (ou dans notre transat), le temps d’une pause au boulot ou entre deux plongeons à la piscine. Picross fait partie de ces jeux indémodables qu’il est jouissif de reprendre de temps à autres. Le dernier en date sur Nintendo Switch parviendra-t-il à donner un agréable coup d’air frais à la série sans la dénaturer ? Ou bien se contentera-t-il de surfer sur la vague du succès de ses prédécesseurs ?
Les bases pour bien débuter :
Mais Picross, kesako d’abord ? Débarquant dans les années 90, Picross nous a tout d’abord fait frétiller les méninges sur Game Boy avant de se retrouver aujourd’hui sur l’hybride de Nintendo. Joli parcours pouvons-nous reconnaître… une licence de casse-têtes qui traverse les générations et les consoles sans véritablement s’essouffler, belle prouesse qui nous donne beaucoup d’espoir pour notre test ! Le concept, qui n’a pas changé, repose sur un puzzle simple dans son cheminement, mais parfois sacrément difficile dans les faits : le jeu se présente sous la forme d’une grille pourvue de numéros à chaque extrémité de ligne et de colonne. Ce numéro est en réalité une succession de chiffre qui vous permettra de compléter la ligne en question : chaque numéro correspond à une case grisée. Ainsi, si votre ligne comporte 5 cases et si le numéro est 5, alors toutes les cases sont bonnes à se remplir d’encre ! Si au contraire les numéros sont 3.1 alors 3 cases à la suite sont à colorier, et une seule autre sera elle aussi à noircir tandis qu’une dernière restera intacte. Si tout ceci est fort simple avec 5 cases, tout se complique avec des lignes et des colonnes de 15 cases chacune… de quoi vous occasionner de sacrées migraines (ou siestes ?). L’objectif consiste à noircir toutes les cases qui ont vocation à le devenir afin de reconstituer une image.
Picross S2, ça donne quoi ?
Développé et édité par Jupiter, le dernier Picross a (re)trouvé le chemin de la Switch le 2 août dernier pour la somme de 8,99€, en téléchargement sur l’eshop. Reprenant à l’identique les bases traditionnelles du jeu, vous êtes tout de même invité à suivre un petit tutoriel pour bien reprendre le principe en main. En soit, c’est une bonne chose pour les anciens qui pourraient avoir besoin d’un petit rappel, et pour les nouveaux qui pourront rapidement comprendre toutes les ficelles du jeu. Néanmoins, ce tutoriel reste assez anecdotique puisque les solutions nous sont régulièrement dévoilées… ainsi, même sans trop comprendre ce que vous faites, rien de plus simple que de le réussir…
Passons. Après tout, vous allez bien vite comprendre (ou vous souvenir) des règles de ce jeu de remue-méninges. Différents modes de jeux sont dès lors disponibles :
- Picross : des grilles d’énigmes (150 tout de même !) de plus en plus difficiles. Après avoir réussi un lot de 14 grilles avec quelques aides, certaines devront être conclues sans le moindre petit coup de pouce… clairement, vous pourriez bien vous sentir assez fiers de vous après certaines bien difficiles !
- Méga Picross : toujours des grilles d’énigmes (après tout, vous êtes là pour ça non ?) mais beaucoup plus grandes (et donc beaucoup plus difficiles). Là les amis, vous allez bien vous prendre la tête pour ceux qui n’ont pas l’habitude de ce genre de jeu…! 150 grilles vous attendent à nouveau.
- Clip Picross : la nouveauté ! Des grilles d’énigmes (vous êtes bien toujours là pour ça… non ?), mais c’est par l’intermédiaire de plusieurs grilles que vous obtiendrez un schéma géant. 5 clips sont disponibles comportant chacun 10 ou 20 grilles à résoudre. Bref, un prétexte pour vous faire jouer, rien de plus…
Oui les amis. Un prétexte. C’est bien là que ça pèche. Certes, le concept reste sympa et permet de passer un bon moment à cogiter sur sa grille, entre les croix et les remplissages, à calculer, à imaginer et à espérer… mais un casse-tête n’en est que plus jouissif lorsque sa solution est source d’un petit réconfort…! Or dans Picross S2, pâle copie de son prédécesseur Picross S, mis à part un dessin qui ressemble la plupart du temps à une bouillie de pixels (hein…? C’est une glace ça ?), vous n’obtiendrez rien de plus. Assurément, libre à vous de danser la danse de la joie autour de la table basse à la réussite d’un clip Picross complet, personne ne vous en empêchera si ce n’est votre pudeur ! Quant au scénario, inutile de le présenter. Il est inexistant. Au moins, les développeurs ne se sont pas enquiquinés avec le superflu me direz-vous ! Mais le plaisir du joueur est-il vraiment du superflu…?
On s’éclate sur Picross S2 ?
Difficile tout de même d’aller jusqu’à parler « d’éclate » dans un tel jeu. Mais le concept, addictif et bien fichu, retiendra assurément plusieurs heures de nombreux joueurs. Néanmoins, passé ce stade de la découverte (ou des retrouvailles), le jeu s’endort sur ses acquis sans rien proposer de véritablement nouveau aux joueurs. Au final, l’intérêt s’essouffle…
Les musiques accompagnatrices sont correctes, ni trop euphorisantes, ni trop agaçantes pour un tel jeu. Les graphismes au cours des énigmes sont très simples mais conviennent parfaitement au style de jeu. Globalement, il est facile et agréable de remplir les grilles d’énigmes et seule notre matière grise, plus ou moins active, sera notre moteur ou notre frein dans cette aventure. En revanche, les graphismes des casse-têtes résolus restent très pixelisés, comme s’ils avaient véritablement été issus de l’énigme. Un choix assumé des éditeurs, certainement pour ne pas dénaturer le soft.
Le saviez-vous ?
Si les énigmes avec des chiffres ne datent pas d’hier, les prémices de Picross sont issues d’une drôle d’anecdote. En effet, c’est en 1987 que Non Ichida, un graphiste japonais, eu l’idée ingénieuse de jouer sur les lumières provenant des fenêtres d’un immeuble pour former une image de son choix. Une idée originale au rendu des plus esthétiques qui allait peu à peu faire germer de nombreuses idées auprès des développeurs… Picross est dans cette belle lignée !
Conclusion
Picross S2 séduira sans aucune difficulté les accros du genre : ils y retrouveront le concept originel du jeu, ses défis et ses challenges de plus en plus corsés, et sans doute apprécieront-ils l’arrivée des clips Picross, petite nouveauté sans prétention mais qui a le mérite d’exister. Pour tous les autres, le manque de scénario, de récompense, de réelle nouveauté et une répétition certaine d’un jeu qui tourne un peu en rond, aura sans doute raison de leur patience... à moins que vous ne connaissiez pas du tout la licence, auquel cas l’intérêt pourrait bien être présent jusqu’au bout.
Après je crois pas qu’il y est déjà eu un scénario à proprement parlé dans les jeux Picross. Même si j’apprécie beaucoup cette licence, je suis quand même d’accord avec ce test. J’aimerais plus d’épisode à thème comme le Zelda car la c’est beaucoup trop classique mais toujours addictif.