Surgeon Simulator CPR (Nintendo Switch) – Le test

FUYEZ

Vous êtes toujours là ? Miséricordes… Vous êtes bien courageux mes amis…

Aujourd’hui nous allons tenter de vous parler d’un jeu totalement hors du commun. Tellement hors du commun que j’ose à peine écrire quelques lignes à son sujet et que je me demande encore s’il est possible de lui trouver des qualités dans la masse de défauts qui le submerge. Vous êtes encore et toujours là ? Eh bien, eh bien allons y,

Disponible sur Nintendo Switch depuis le 13 septembre dernier, « Surgeon Simulator » vous propose avec audace d’endosser le rôle d’un chirurgien maladroit (qui devrait être totalement radié de la médecine). Le concept originel est plutôt fun, nombreux d’entre nous ne se sont ils pas franchement amusés sur le docteur Maboul de leur enfance, à retirer des dents et des morceaux de côte un peu partout, en tremblant de faire sonner l’horrible biiiiip annonciateur de votre défaite. Docteur Maboul est le summum de la chirurgie face au jeu dont nous vous parlons aujourd’hui. Le summum !

Balancé à votre bureau à l’ouverture du jeu, il s’agit déjà de comprendre les contrôles et c’est alors le début de la fin (déjà ?). Alors que vous allez tenter d’appuyer sur tous les boutons de votre Switch pour comprendre leur utilité, peut être ferez vous une petite risette en découvrant que vous n’arrivez à rien. À rien ! Vous vous amusez déjà n’est ce pas ? Bien. Passons dès lors dans le vif du sujet : la chirurgie !

Et nous allons débuter en fanfare puisqu’il s’agit d’une greffe de cœur ! Oui, parce que dans ce jeu, vous allez vite découvrir que l’on ne s’embarrasse pas des petits détails. Pour les opérations plus simples, vous repasserez par la case docteur Maboul et puis c’est tout !

Votre (malheureux) patient vous attend déjà, sagement endormi face à vous. Tout le nécessaire pour une opération réussie est à portée de main (enfin disons que vous les voyez, pour les attraper, ce sera une autre affaire !) : scalpels et seringues de produit diver, mais aussi un scie et un marteau, ou encore une boîte avec le cœur en rhab. Pour une première, vous allez devoir y aller franco. La vue du sang ne vous dérange pas j’espère ?

Allez, vous vous lancez et tentez de prendre de quoi découper la cage thoracique puisque vous avez vaguement entendu que ça se pratiquait dans le milieu. Avant d’avoir droit à un véritable carnage sanguinaire, il va d’abord falloir parvenir à attraper votre outil. Déverrouillant vos doigts avec les divers boutons de la Switch, bienvenue dans le monde monstrueux de Surgeon Simulator. Oh tiens, vous venez de remporter un trophée en réalisant un doigt d’honneur ! Sympa.

Allez, concentrez vous… doucement… doucement… voilà ! Vous avez de quoi couper la cage thoracique de ce pauvre patient avec un engin de torture qui pourrait vous scier tout et n’importe quoi sur son passage. Il va falloir être vigilant et minutieux. Bref, ça va saigner !

Avec une jouabilité aussi nulle que celle d’une partie de mikados avec une paire de moufles, chaque mouvement devient une torture. Tout est laborieux, fastidieux, ennuyeux. Au lieu de couper quelques côtes pour atteindre le cœur, après avoir lutté pour attraper votre outil, c’est clairement toute la cage thoracique que vous allez réduire en bouillie. Une hémorragie se propage (tu m’étonnes…) ? Vite, une seringue pour l’arrêter au plus vite ! Mince, avec votre chirurgien empoté comme un manchot aveugle, c’est vous même que vous avez piqué !

Et c’est ainsi tout le long. Un grand déballage de n’importe quoi. Si vous aimez les jeux avec une jouabilité et un réalisme correct, passez vite vite vite votre chemin (d’ailleurs je doute que vous soyez toujours là !). Si vous voulez vous payer une bonne poire entre amis avec quelques grammes d’alcool dans le sang au préalable, ne bougez pas, vous êtes au bon endroit !

Le voilà le seul et unique intérêt de ce jeu : la poilade entre amis un peu éméchés (en buvant de l’eau et du soft, pas sure !). Surgeon Simulator offre un jeu tellement injouable, avec des situations improbables, qu’il peut en devenir drôle en fin de soirée avec une bande d’amis bon public. Endosser la blouse du chirurgien pour charcuter un pauvre patient sans défense en tentant de lui arracher le cœur en passant sous les côtes avec votre grosse paluche sale, ça peut faire sourire. Par contre en solo avec votre Perrier, non !

Au delà de tous ces défauts, si vous avez le courage et la dextérité (et beaucoup de chance) pour parvenir à rester concentrer sur le jeu, sachez qu’il dispose tout de même d’autres opérations bien sanglantes : le cerveau, les yeux, les reins, les dents. Tout va y passer ! Le détecteur de mouvement vous permet de déplacer une main par Joy-con (sachant qu’avec une  seule main vous avez déjà bien de quoi galérer, euh de quoi faire !) ou bien confier l’autre main à un ami. Les vibrations sont aussi de la partie :youpi ! On se croirait presque dans la salle d’opération pour assister au massacre !

Le saviez vous ?

Pour sa défense… Surgeon Simulator à été réalisé en 48h seulement lors du Global Game Jam de 2013. L’objectif de ces sessions est de réaliser un jeu dans le temps imparti. Assurément ils ont du bien s’amuser lors du test…!