C’est fou comme avec le succès de la Switch, un nombre de plus en plus grand d’éditeurs décident d’y ressortir leurs jeux, soit sous une forme basique (simple portage), soit sous une forme améliorée ou extended. Devolver Digital, le porte étendard des éditeurs indépendants, met en oeuvre la seconde démarche avec une Super Snazzy Edition du jeu Not A Hero sorti sur PC en 2015.
Le changement c’est maintenant…
Le concept de jeu est des plus simples : Bunnylord, le futur maire de Vodkaville veut éradiquer le crime avant l’élection qui a lieu dans 22 jours. Donc chaque jour, il envoie un porte-flingues régler leur compte aux différentes mafias de la ville, qu’elles soient russes, dealers de drogues ou ninjas.
Et là, la fusillade commence, avec un bon gros flingue et des glissades pour faucher les méchants qui nous tournent le dos. Et puis au fur et à mesure de la progression, on gagne en armement, en grenades, en explosifs. Chaque homme ou femme de main que l’on incarne a des compétences spéciales. On a par exemple le spécialiste du fusil à pompe, lent à charger mais rudement efficace ou encore la femme qui recharge en courant, d’où un gain de temps conséquent dans certains étages. Chaque nouveau personnage se débloque en fonction de la hausse de popularité de Bunnylord.
En ce qui concerne le visuel, tout le jeu est une vue en coupe des immeubles de la ville. Les graphismes sont en pixel art, ce qui ne les empêchent pas d’être très fins. Nos personnages se déplacent dans des décors en 2D, mais ils peuvent quand même se mettre à couvert derrière des armoires ou des portes d’une simple pression sur un bouton. Ce n’est pas parce que c’est en pixels que l’on n’a pas le droit à des gerbes d’hémoglobines bien rouges sur l’écran.
…22 jours plus tard
Sur le plan de la maniabilité, il n’y a rien à redire, les commandes répondent parfaitement. Le premier niveau qui sert de tutoriel nous explique bien l’usage des différentes touches, et on est très vite lâché dans le grand bain.
Chacun des 22 jours correspond à un niveau dans lequel il y a un objectif principal à atteindre avant de s’enfuir à bord d’un véhicule siglé “votez Bunnylord” et de pouvoir prendre un bon petit déjeuner avec le futur maire. On a droit en plus pour chaque niveau à trois objectifs secondaires qui varient selon les jours, comme finir le niveau en moins de 100 secondes ou réussir à enchaîner un certain nombre de combos.
L’action du jeu est ultra rapide : on arrive dans un couloir, on le nettoie en arrosant tout ce qui bouge, on recharge et on accède à un escalier, on saute par la fenêtre pour passer à l’étage du dessous ou pour atteindre l’immeuble d’en face…
La bande son est orientée chiptunes, elle est très punchy et soutient bien le rythme effréné et frénétique du jeu. Outre la bande son, les bruitages et les sons servant de voix pour les personnages en cours de jeu sont souvent très drôles.
Le souci le plus gênant du jeu tient en fait à son genre : c’est un run and shoot. On court, on tire, on avance le plus vite possible et on termine le niveau. Les joueurs lambdas prendront plaisir à suivre l’histoire de Bunnylord et à voir les petits changements que chaque nouvelle journée amène, mais une fois le jeu fini, l’envie d’y revenir ne se fera pas forcément ressentir. Les joueurs complétistes eux, pourront toujours revenir dessus pour finir les niveaux sans mourir ou pour réussir à faire tous les défis secondaires.
Conclusion
Not A Hero Super Snazzy Edition est un jeu attachant, fun à jouer même si il est un peu répétitif sur la longueur. L’avantage, c’est qu’on s’amuse immédiatement avec quand on le lance, mais l’inconvénient, c’est qu’une fois qu’on a compris comment jouer, le challenge n’est pas progressif et, soit on est rapide et précis et on franchit les niveaux sans encombre, soit on va buter sur une difficulté et y passer du temps avant de réussir.
LES PLUS
- la bande son
- le rythme soutenu du jeu
- les graphismes en pixel art
LES MOINS
- la répétitivité du titre
- une difficulté parfois injuste