“Ouvrez la cage, ouvrez la cage, prenez la rage ! Vivre libre ou mourir” voilà le refrain du groupe les Béruriers Noirs qui me trottait dans la tête au moment de lancer le jeu The Escapists Complete Edition sur ma Switch. Finalement j’ai commencé à jouer et après quelques temps, je me suis mis à chanter “Pokémon, attrapez les tous”. Explications….
Ce qui m’a interpelé en commençant à jouer à The Escapists, ce sont les graphismes qui me rappelaient les jeux Pokemon de ma jeunesse. Une vue de dessus, des graphismes en pixels plutôt fins, un personnage presque “libre” de ses mouvements dans son environnement et une aventure qui peut durer des heures et des heures tant il y a de choses à faire. Et pourtant, normalement une seule chose compte vraiment dans ce jeu, c’est l’évasion.
Après un très (trop) rapide didacticiel pour apprendre à bien utiliser les touches de la console, on se retrouve dans sa première prison. Et là, on apprend le rythme particulier de la prison (qui est un peu celui des centres aérés et des colonies de vacances), il y a l’appel, le petit déjeuner, le temps libre du matin, le déjeuner, le temps de travail pour ceux qui en ont un, le temps d’exercice, l’appel du soir, le dîner, l’extinction des feux. On se trouve donc avec beaucoup de plages horaires libres à gérer comme bon nous semble. Donc on visite, les lieux, les cellules de nos codétenus, leurs tiroirs de bureau notamment, et on discute, avec les autres détenus pour rendre ou échanger des services, des objets. On assiste aussi à des bagarres, et là, rien ne nous interdit de faire les poches du pauvre prisonnier qui aura été mis ko. Les combats ne sont pas faciles et on se retrouve souvent à l’infirmerie après avoir été assommé par un “collègue”.
La force du titre est de laisser le joueur libre de monter son évasion comme il le souhaite en prenant le temps qu’il voudra. Cela permet de profiter des activités proposées pour gagner de l’argent en ayant un travail, sachant qu’il faut accomplir son travail dans le temps imparti sous peine d’être viré manu militari. Parmi les tâches proposées, il y a être blanchisseur, jardinier, mais aussi ramasseur de fumier ou trieur de lettres dans la prison du Père Noël. Il faut aussi surveiller ses jauges de force, vitesse et intelligence, et les augmenter en faisant du sport ou en allant à la bibliothèque ou sur internet. L’entretien de son physique et de son esprit est impératif tous les jours sous peine de voir ses jauges diminuer. On se retrouve donc un peu dans un jeu à la Harvest Moon avec des tâches quotidiennes à exécuter sous peine de régresser.
Sur un plan strictement quantitatif, le jeu s’appelle “Complete Edition”, et c’est un peu comme les crêpes, quand on prend la complète, on a tout dedans. Ici, tous les DLC avec des prisons diverses et variées sont là. La prison d’Alcatraz sur son îlot caillouteux, la prison de la Tour de Londres et son ambiance médiévale, une sympathique prison parisienne, mais aussi une prison appelée “Jingle Cells” ou une autre appelée “Santa’s Sweatshop” avec de merveilleux paysages de Noël. Dans tous les cas, une seule chose compte, prendre la température du lieu, assimiler les routines de nos gardiens et codétenus et mettre en place la meilleure stratégie pour réussir à s’échapper.
Sur le plan qualitatif, le jeu est vraiment joli, plaisant à prendre en mains, on finit par y passer un temps fou sans s’en rendre compte. Une journée passe suffisamment vite pour qu’on se lance dans une autre sans avoir l’impression de faire du surplace ou du simple farming.
Ensuite sur le plan sonore, la musique chiptunes plutôt enlevée colle parfaitement à l’ambiance légère du titre, et cerise sur le gâteau, tous les textes à l’écran ont été traduits et sont en français, et ça simplifie grandement les choses.
Conclusion
The Escapists Complete Edition est l’exemple même de ce qui devrait être fait quand on porte son jeu sur Switch : on vend la version avec tous les DLC. Dans son concept, The Escapists est parfaitement adapté au format portable de la console. On passe des heures et des heures en prison sans voir le temps passer.
LES PLUS
- La bande son
- La durée de vie
- Tout en français
- Le grand nombre de niveaux
LES MOINS
- Le système de crafting
- La difficulté des combats