Je me suis préparé au pire.
« Tu veux jouer aux survivants ? Toi ?! ». Pourtant je n’en démordais pas : j’irai sur cette île peuplée de bestioles dont j’ignore tout ou presque, avec pour seul guide ma détermination et ma volonté de survivre dans une nature encore sauvage. Je n’ai pas peur de rencontrer des espèces effroyables, je n’ai pas peur d’avoir faim ou soif, je n’ai pas peur d’avoir froid ni d’être sujet à quelconques insectes improbables. Je suis un survivant et je me lance sur le terrain totalement imprévisible d’Ark.
Une promesse épique !
Sur le papier, mon aventure se présente comme incroyable et pleine de rebondissements imprévisibles. Je vais enfin pouvoir prouver l’étendue de mes capacités, prendre du recul sur ma vie citoyenne et contempler l’immensité du monde qui m’entoure mais que je n’observe jamais. Les promesses des concepteurs de cette aventure Ark m’ont fasciné : l’île qui allait m’accueillir serait d’une richesse incroyable, je pourrai me balader parmi des contrées vierges, cueillant de-ci de-là des fruits et des baies de toutes les couleurs, je pourrai me baigner dans une eau limpide, je construirai de mes mains un abri solide et avec ma détermination et le potentiel de l’île, tout cela ne sera pas bien sorcier, je suis bien préparé mentalement. L’île m’est décrite comme étant paradisiaque, une flore ancestrale faite de fougères et de nombreux arbres majestueux, des paysages inoubliables et assurément des observatoires que je n’oublierai jamais. Les développeurs m’ont tout de même mis en garde : méfiance explorateur de l’extrême, ton périple sera aussi jonché de nombreuses embûches… il te faudra te vêtir rapidement, éviter les empoisonnements et tu découvriras vite que la faune environnante n’est pas toujours franchement câline. Il ne manquait plus que cela pour me décider définitivement : défi accepté !
Une arrivée épique !
Me voilà enfin arrivé sur l’île, je ne sais trop comment. J’ouvre les yeux, prêt à admirer un monde de couleurs et de magie… OUTCH ! Je dois encore être sous le choc du réveil, mes yeux ne parviennent pas à faire la mise à point, tout me semble flou et au ralenti comme si j’avais atterri dans un univers parallèle où tout se déroule devant moi avec saccades et latence. J’espère rapidement retrouver l’usage de mes yeux, les maux de tête ne vont pas tarder sinon…!
Un peu perdu, je ne sais que faire dans ce monde sans code. J’ai été trimbalé au beau milieu de nulle-part et tout me semble compliqué. Je décide d’avancer un peu et parviens après quelques essais infructueux à faire quelques récoltes. Certaines baies me donnent déjà la nausée… je tombe dans les pommes… la survie promet d’être épique.
Reprenant mes esprits, mais pas ma vue qui est toujours floue et saccadée, je tente de trouver un peu de bois pour me confectionner quelques outils et allumer un feu. Je fracasse violemment des arbres avec mes poings, je suis surpris d’une telle force en moi, je parviens à faire tomber d’immenses arbres par la seule force de mes petits poings. Mes talents sont imprévisibles, je l’ai toujours su…!
Pendant que je cherche comment allumer un feu avec le peu de matériel dont je dispose (quelques branchages et quelques pierres flânées sur la plage), je reçois des coups dans le dos d’une extrême violence, un imposant dinosaure s’est jeté sur moi. En quelques secondes me voilà totalement évanoui. Je me crois mort mais ressuscite contre toute attente dans un endroit encore inconnu. Je n’ai plus rien sur moi, je dois reprendre toute la cueillette, faire tomber des arbres pour les dépouiller de la moindre brindille et tenter de refaire un feu.
Sur mon chemin, je retrouve mes affaires égarées lors de ma rencontre avec le gros lézard de tout à l’heure. Je parviens à tout récupérer et me prépare à reprendre la confection de mon feu, en prenant soin de regarder autour de moi si aucun reptile gigantesque ne traîne dans les parages. Tout a l’air calme.
Tandis que les premières étincelles commencent à jaillir me voilà évacué avec violence… éjecté de l’île cette fois. Erreur. J’ai perdu mon pari, je n’ai pas réussi à tenir sur cette île. Mais j’ai retrouvé la vue nette !!
Une aventure épique !
Ark devait être une incroyable aventure. Déjà disponible sur d’autres supports (PC, PS4, XBox One), c’est avec excitation mais grande inquiétude que nous l’attendions sur Switch. En effet, si le soft ne manque pas d’atouts sur le papier, il souffre déjà de quelques difficultés sur d’autres plateformes offrant pourtant une certaine puissance sous le capot… mais bons joueurs et plutôt friands de ce genre de softs, nous souhaitions laisser sa chance à Ark, espérant secrètement un véritablement tournant pour lui permettre d’être jouable avec plaisir sur Switch. Nous pouvons dire que l’équipe a raté le virage et nous avons franchement atterri dans le fossé !
Dès le démarrage du jeu, nous comprenons que l’aventure sera compliquée, voir même « épique » pour reprendre le terme que l’on peut retrouver sur le guide de survie ! Épique, mais pas franchement dans le bon sens malheureusement.
Tout débute par la personnification de son personnage. D’apparence complète et précise, elle s’avère finalement assez peu intéressante et les premiers temps de latence apparaissent. Les différentes menus d’ores et déjà présents sont multiples et nous laissent un peu perplexes…
L’aventure peut se dérouler en locale ou bien en ligne multijoueur. Différents serveurs sont alors disponibles et c’est avec plaisir que vous pourrez retrouver vos amis lors de parties « épiques ». Le jeu est sensiblement le même si ce n’est la présence bien entendu d’autres joueurs en ligne et tout ce qui en découle : le pvp est de la partie pour ceux qui souhaitent jouer à la guerre entre tribus parmi les dinosaures, et vous constaterez rapidement la présence de petites cabanes reflétant la présence d’autres joueurs. Maintenant, il faut aussi vous attendre à vous prendre quelques coups… l’humanité n’est pas toujours tendre, nous le savons tous !
Quoiqu’il en soit, que vous préfériez vous en tenir à votre petite solitude ou bien que vous espériez former une petite tribu en multijoueur, votre quotidien sera sensiblement le même et vos débuts certainement chaotiques. Le jeu souffre d’un très grand manque ergonomique, et les explications sont fournies au compte-goutte. Mise à part pour vous déplacer (et encore, attention à ne pas vous accroupir !), il va falloir tâtonner sur tous les boutons pour comprendre un peu le fonctionnement du jeu.
Les premières minutes sont donc plutôt « épiques ». Pour renforcer cette impression de malaise face à un jeu si plaisant sur le papier, les graphismes sont particulièrement choquants. Vous n’aurez guère l’impression d’être sur une île merveilleuse avec une telle bouillie de pixels… tout est flou, saccadé, mou, lourd… le moindre de vos mouvements semble vous demander des efforts incroyables, les décors apparaissent par brides devant vous et tout se pixélise péniblement. Ce n’est plus un jeu qui rame à ce niveau-là, c’est un jeu qui ne devrait pas voir le jour !
Couplé à cet univers baveux, Ark souffre de nombreux bugs qui surviennent régulièrement pendant la partie. Nous avons été éjecté du jeu sans raison à maintes reprises… et les temps de chargement pour revenir sur l’île ont de quoi rebuter les plus courageux !
Une survie épique !
Si vous n’avez pas perdu vos yeux et avez su garder la tête froide pour tenter de comprendre les mécaniques du jeu, vous allez pouvoir tenter de progresser doucement dans l’aventure (avec nombreux bugs et ralentissements tout ça tout ça… nous l’avons tous compris désormais qu’il faut un courage « épique » pour tenter l’aventure Ark sur Switch !).
L’aventure ressemble aux premiers abords à ce qui se fait déjà dans le genre. Les adeptes de Minecraft, notamment, ne seront pas trop dépaysés, et comprendront rapidement l’urgence de la toute première tâche : le besoin de crafter un peu tout et n’importe quoi pour construire tout et n’importe quoi ensuite. Tout repose là-dessus. Rapidement (entre les bugs, nous l’avons déjà dit ?), vous allez pouvoir confectionner divers objets pour accroître votre confort et vous permettre de progresser sur l’île et dans votre survie (épique).
Vos menus se composeront au début de différentes baies (attention à ne pas manger n’importe quoi tout de même…) mais la viande pourra bientôt compléter vos plats. Munis d’armes aiguisées, tel un chasseur débutant mais ambitieux, vous entamerez votre première traque… pour ramener fièrement jusqu’à votre feu votre premier dodo. Et oui, vous croiserez aussi des dodos (vous vous souvenez de vos cours de bio ? Ces gros poulets aujourd’hui disparus ? Les dodos !) sur Ark., entre autres grosses bestioles un peu plus coriaces.
Si vous aimez les espèces désormais disparues, vous devriez retrouver un peu de réconfort sur Ark (quoique… la vue du tricératops qui se modélise avec difficulté devant vous, avec toujours ce flou accablant… pourrait bien vous faire perdre un œil aussi). Les développeurs ont souhaité inclure dans le jeu de nombreux dinosaures, sans oublier les plus célèbres. D’ailleurs, vous risquez d’en croiser rapidement des gros T-Rex… n’allez pas trop leur chercher des noises !
Au-delà d’un apport nutritionnel important sur une île déserte, les animaux peuvent aussi devenir des alliés. C’est quand même plutôt la classe d’avoir un Vélociraptor en animal de compagnie ! Afin de réussir cette prouesse, il va vous falloir l’amadouer… en utilisant la violence ou pas. Mais de la patience, toujours…! Votre satisfaction n’en sera que plus grande lorsque vous arriverez à vos fins ! Ce sont les petits copains de la tribu qui vous être jaloux…
Une tribu épique !
L’intérêt du soft repose en effet aussi sur l’existence d’un important mode multijoueur en ligne. Grâce à ce dernier, il devient possible de mettre en place des tribus et de nombreuses stratégies pour aller taper du dino… ou frapper son voisin. C’est tout de même plus sympa de faire de la cueillette avec son meilleur pote que tout seul en plein milieu d’une île sauvage !
Les affrontements entre tribus peuvent alors conduire à de grandes fiertés… ou de grands fiascos. Aux vues des compétences graphiques de la Switch, épique reste le mot approprié ! Bouillon de pixels bonjour ! Attention tout de même à garder vos objectifs à l’esprit et à ne pas frapper tout ce qui bouge sous peine de vous épuiser inutilement… pendant que l’ennemi pourrait bien prendre l’avantage !
Une fois votre victoire acquise avec ferveur, vous pourrez retourner fièrement sur votre camp, torche à la main, et sifflotant votre réussite. Ce fut une bataille épique mes amis !
Un contenu épique !
S’il y a bien un défaut que l’on ne peut faire à Ark, c’est bel et bien sur sa durée de vie et sur son contenu particulièrement fourni. Il va vous falloir une sacrée détermination pour pouvoir faire le tour du territoire, acquérir l’ensemble des compétences possibles, et parvenir à devenir un véritable survivant sur cette île, entouré de dinosaures qui n’ont plus de secret pour vous !
Afin de parvenir à vos fins, votre héros (ou héroïne) devra gravir de nombreux niveaux, lui conférant alors des avantages que vous serez libres de sélectionner : préférez-vous privilégier la force ou la santé ? Selon vous, qu’avons-nous le plus besoin sur une île comme celle-ci ? Chaque joueur sera libre de choisir ses préférences en fonction de ses envies mais aussi de son mode de jeu. Une aventure épique… pour des joueurs uniques !
Le saviez-vous ?
Alors que nous terminons à peine de vous livrer nos impressions du jeu Ark sur Switch, c’est avec un regain d’espoir que nous vous rappelons la sortie prochaine de « PixArk », prévue pour 2019 sur Nintendo Switch. Quand Minecraft veut fricoter avec Ark, ça donne ceci :
Conclusion
Ark est une réelle déception sur Nintendo Switch. Offrant sur le papier des promesses incroyables, de nombreux joueurs seront dès les premières secondes dégoûtés par les graphismes d’un autre temps, par les ralentissements omniprésents et l’impression d’avoir finalement entre les mains un jeu qui ne devrait pas exister tellement il est buggué. Les plus persévérants pourront malgré tout découvrir un jeu au contenu gigantesque, mais dont le manque de jouabilité ne permet pas d’en profiter. Au final, Ark est en jeu qui risquerait bien de prendre très très vite la poussière... faute de pouvoir offrir aux joueurs, l’aventure « épique » dont ils rêvent.
LES PLUS
- • contenu et durée de vie
- • mode online multijoueur, idéal dans ce type de jeu
- • musique, et plus particulièrement celle au lancement du jeu qui mériterait d’être davantage mise en valeur tellement elle s’avère réussie (et sans bug !).
LES MOINS
- • des graphismes affreux
- • des ralentissements, des latences, des saccades, des freezes... est-ce bien sérieux tout ça ?
- • de nombreux bugs !
- • jouabilité mal pensée et peu agréable
- • le prix : comptez une cinquantaine d’euros !!
J’ai le jeux ark survival evolved sur switch de puis sa sortie. Le jeux niveaux contenu est bien, mais les graphismes sont pas énorme. Beaucoup de beuge de texture, des graphismes qui arrive au compte goutte.C’est un peu décevant.