Encore une fois, la Switch accueille un jeu déjà sorti sur d’autres plateformes il y a quelques années, en l’occurrence sur PC en mars 2013 et sur PS4 fin 2013 puis sur Xbox One en 2014. Y a-t-il donc un intérêt à découvrir ce jeu sur la console hybride de Nintendo presque quatre ans plus tard ?
Avant toute chose, il faut préciser que Warframe est un Third Person Shooter, développé, édité et distribué par le studio canadien Digital Extremes en free-to-play. Donc le risque de se mordre les doigts pour un achat à plusieurs dizaines d’euros est inexistant. Ensuite, le studio Digital Extremes est connu pour avoir travaillé avec Epic Games sur la série des Unreal. Donc, levons le suspense tout de suite, le jeu est bon, vraiment bon pour les aficionados du genre et peut-être même pour les autres, nous verrons les raisons de cela plus tard.
Le premier niveau du jeu est un tutoriel dans lequel on commence par choisir une armure, la fameuse Warframe. Nous incarnons un Tenno, une race de combattants guidés par le Lotus, une entité mystérieuse, et nous combattons les Grineers à travers tout le système solaire. Le jeu se déroule dans un univers de science-fiction avec des vaisseaux spatiaux, des planètes à explorer et toute une mythologie concernant une ancienne guerre, des cryogénisations, et les Tennos qui sont réveillés pour se battre car ils possèdent la technologie des armures qui sont améliorables et customisables au cours de l’aventure. On dénombre plus d’une trentaine de Warframes, qui ont chacune des pouvoirs spécifiques.
Ainsi, parmi les premières jouables, Excalibur est un bon compromis entre attaque et mobilité et correspond bien aux nouveaux joueurs. Volt permet de contrôler les phénomènes électriques, et Mag permet de contrôler les champs magnétiques. Une fois sa Warframe choisie, on est lancé dans l’aventure. La progression au début du jeu permet d’apprendre à déplacer son personnage, on peut faire des doubles sauts et des glissades. On apprend ensuite à utiliser les différentes armes à notre disposition : une arme principale, une arme secondaire et une arme de mêlée.
Les premières heures de jeu sont plutôt confuses, il y a une profusion d’informations, mais les personnages parlent en anglais et le sous-titrage est minuscule quand on joue en mode portable, et il arrive assez souvent que les écrits se superposent et qu’on rate certains éléments de l’histoire. Rien de bien gênant, mais c’est dommage. Le jeu met en place tout un système d’arsenal qu’il est possible d’upgrader en passant par la fonderie et en récoltant différents éléments à travers les niveaux parcourus.
Notre vaisseau mère qui est notre base entre deux missions est en fait un hub dans lequel on peut choisir ses missions, modifier son arsenal, améliorer sa warframe ou en changer, et surtout lancer des parties multijoueur. D’une part, on peut jouer en coopératif en effectuant des missions avec d’autres joueurs connectés, d’autre part, il existe la possibilité de faire des combats entre joueurs sur des maps. C’est la première option qui est la plus intéressante car on peut jouer avec ses amis et progresser ensemble et pas les uns contre les autres.
Les joueurs complétistes auront de quoi s’occuper des centaines d’heures pour effectuer toutes les missions qui s’ouvrent au fur et à mesure dans le système solaire. Il leur faudra farmer beaucoup pour obtenir les ingrédients nécessaires.
Les joueurs plus casuals pourront progresser à leur rythme tant dans le mode solo que dans le mode multi.
Sur le plan des graphismes, Warframe est vraiment très beau et il n’y a quasiment pas de ralentissement, même quand on joue en réseau. Les environnements sont variés, il y a même des effets de verticalité dans certains passages et le système de double saut, une fois maîtrisé, permet d’accéder partout ou presque dans les décors. Notre objectif est visible en permanence et on sait à quelle distance on se trouve de notre but. Chaque mission s’effectue d’une façon particulière avec des objectifs variés, comme tout faire en furtivité, ou tuer un certain nombre d’ennemis, ou escorter un personnage. L’environnement sonore correspond à ce qu’on attend d’un jeu de science-fiction avec ce qu’il faut de bruitages métalliques et des nappes sonores bien choisies.
Grâce à Warframe j’ai envie de rejouer à Vanquish, un jeu de Shinji Mikami, un grand nom du jeu vidéo, boss de Platinum Games, pour la technique de la glissade et pour le côté frénétique des combats.
Conclusion
Warframe est un jeu nerveux et rapide dans son gampelay, qui sait aussi prendre son temps pour poser les bases de son univers et de son système de craft et de création d’armes et d’armures. C’est un vrai bon free to play puisqu’il n’oblige pas à passer à la caisse pour profiter pleinement du jeu. C’est le temps plus que l’argent qu’il faudra trouver pour profiter pleinement de Warframe. L’apprentissage est long mais le jeu en vaut vraiment la chandelle.
LES PLUS
- des graphismes soignés
- une bonne fluidité
- le multijoueur
LES MOINS
- la répétitivité à la longue
- les textes minuscules à lire