Rise & Shine (Nintendo Switch) – Le test

Développé par Super Mega Team et édité par les producteurs de cartoon Adult Swim Games (Cartoon Network, Rick & Morty…), Rise & Shine est un Run’n Gun vous mettant la peau d’un enfant vivant sur la planète Gamearth, un endroit rempli de références vidéoludiques menacé par les armées de la planète Nexgen. Armé de son pistolet sacré nommé Shine le jeune homme tient le destin du monde entre ses mains dans cette épopée vidéoludique complètement dans l’esprit cartoon des production Adult Swim.

Pan, pan, pan !

L’histoire se focalise donc sur Rise, vivant sur la planète Gamearth où jusque là l’harmonie et la paix régnait. Mais c’était sans compter sur l’arrivée d’une menace venant d’une planète extra-terrestre, la planète Nexgen, servant le propos pour la satyre qu’est ce scénario sur l’éternelle bataille entre retro gamers et joueurs de titres AAA récents. C’est quand le héros (représenté par une parodie de Link) est abattu que le jeune Rise reçoit de sa part le pistolet sacré appelé Shine et son objectif sera de traverser la planète et d’utiliser ce pistolet qui est la clé d’un temple renfermant le moteur de Gamearth permettant de ramener la paix et supprimer l’invasion des soldats de Nexgen.

L’histoire représente tout de même une bonne part du jeu sachant que des cinématiques en mode bande-dessinée sont présentes pour développer un peu les relations entre Rise & Shine mais aussi les autres protagonistes et adversaires que vous croiserez.

Bien qu’il regorge de références vidéoludiques, Rise & Shine ne dépend pas entièrement de ces dernières pour son histoire en apportant un réel fond, la plupart des références sont même plutôt à dénicher dans les décors avec par exemple le laboratoire de Black Pesa (Half-Life) ou encore d’autres plus évidentes sur vos adversaires comme les armures et tatouages de Gears of War. Le tout conserve un style graphique dessiné apportant une cohérence et une simplicité de mélange des différents univers en restant parodique bien entendu.

Un jeu se voulant être un Run’n Gun doit bien sûr proposer un gameplay nerveux et répondant au poil, ce que propose bel et bien ce Rise & Shine en ajoutant quelques éléments de puzzle et plate-forme qui sont les bienvenus.

En ce qui concerne les commandes donc vous pourrez sauter, esquiver, tirer et vous mettre à couvert. Ce système de couverture permet de se cacher derrière un élément du décor afin de vous protéger des munitions ennemies, ce système tire également profit de la mécanique de visée du jeu demandant de presser une touche pour dégainer Shine et de viser avec le stick droit dans la direction souhaitée avant de presser la gachêtte.

D’autres éléments sont également à prendre en compte et au fil de votre progression, vous serez équipés de différents types de munitions et capacités avec lesquels il faudra composer pour détruire un maximum d’ennemis et progresser. Par exemple 2 types de munitions entre lesquelles vous devrez jongler en temps réel nécessiteront que vous soyez attentifs aux ennemis fonçant sur vous car selon le type, qu’ils soient humains ou robotiques vous ne pourrez pas tous les endommager : les balles normales blessent les humains et les balles énergétiques coupent le circuit des robots et drones, logique en somme.

Mais bien sûr là ou Rise & Shine tire son épingle du jeu en dehors de ses phases de shooting, ce sera dans les moments de puzzles qui s’articuleront autour d’une mécanique que vous débloquerez assez tôt en jeu vous permettant de tirer une munition contrôlable à distance. Cette fonctionnalité vous permettra de souffler un peu entre 2 moments d’action et propose des sortes de mini-jeux dans lesquels vous devrez faire preuve d’adresse en faisant faufiler votre balle entre des obstacles jusqu’à atteindre en général un interrupteur ou alors le point faible d’un ennemi barricadé.

Au final ce mélange entre phases d’action comprenant des boss et puzzles se marient bien, la difficulté générale offre tout de même un minimum de challenge sachant que vous pourrez réapparaître à l’infini mais que 2 coups suffisent à vous tuer en général. Cependant il y a un point sur lequel il sera assez difficile de défendre le jeu : sa durée de vie. Le jeu va se terminer assez rapidement (comptez environ une heure et demi cinématiques incluses pour en venir à bout) avec très peu de rejouabilité au final (sauf quelques collectibles permettant d’augmenter la taille du chargeur). Il semblerait même que des niveaux manquent au jeu tant la courbe de difficulté semble accélérer d’un coup vers le dernier acte très avare en checkpoints pour artificiellement rallonger le temps de jeu. L’arrivée du final est donc un peu surprenante et brusque pour finalement laisser le joueur sur sa faim.