FantaBlade Network à sorti Icey sur Nintendo Switch fin mai 2018. Il s’agit au premier abord d’un slasher comme on en voit régulièrement sur la console mais si vous regardez de plus près vous comprendrez pourquoi il a remporté un franc succès sur Steam et autres plateformes. Mais, allons détailler tout cela si vous le voulez bien.
Vous incarnez Icey qui vient de s’éveiller. C’est un joli robot de type féminin, aux cheveux gris et aux beaux yeux verts, avec une allure humanoïde. Votre but ultime, éliminer Judas, responsable d’une apocalypse. Pour cela, avant, il faudra éclater tous ses sbires qui vous barreront le chemin jusqu’à lui. Assez simple comme scénario, n’est-ce pas ? Eh bien, si c’est tout ce que nous aurons comme story, il n’en sera pas de même concernant le jeu.
Effectivement, dès les premières secondes où vous démarrerez votre partie, un narrateur se fera entendre et pas qu’un peu ! Au départ très sympathique, vous vous rendrez vite compte de la folie qui plane autour de ce concept. Tout d’abord vous aurez droit à un petit tuto et quelques explications sur le personnage, sa quête. Puis, rapidement, vous comprendrez que le narrateur, qui ne cesse de s’exprimer, a son petit caractère, notamment si vous décidez de suivre le chemin indiqué par les flèches proposées dans le décor, plutôt que de suivre la direction qu’il vous propose (oui, c’est possible). Petite parenthèse, si vous allez lire les recommandations du jeu, vous êtes prévenus qu’il ne faut pas être susceptible et ne pas prendre les propos de cet énergumène pour vous.
Tout au long de votre quête donc, jusqu’au boss final, vous serez accompagné par cette voix qu’il est possible de désactiver (au risque de perdre une grande partie de ce qui fait le charme du jeu). Et c’est bien cela qui fait toute la différence sur Icey qui ne serait sinon, qu’un énième beat them all sur Nintendo Switch. Pour information, si vous préférez entendre votre nouvel ami dans sa langue originale il faudra choisir le Chinois (mandarin) dans les options mais, il est également possible de choisir le Japonais ou l’Anglais.
Icey propose des parties de castagne de robots à grand coup d’épée laser et de baffes gratuites. Tout au long de votre parcours vous trouverez de la monnaie que vous pourrez dépenser à chaque point de sauvegarde pour améliorer vos techniques d’enchaînements. Votre personnage dispose de base, de coups rapides, coups puissants, d’un saut et d’un accélérateur de déplacement à la façon de Flash.
Comme nous l’indiquions plus haut, dans Icey, vous aurez le choix de suivre le cheminement proposé par le narrateur ou bien de visiter à votre guise (dans la limite des chemins proposés). Régulièrement il faudra battre les vagues d’ennemis pour pouvoir continuer à progresser. Pour vous frotter aux sbires de judas, toute une panoplie d’enchainements seront disponibles au fur et à mesure de votre progression avec la possibilité d’acheter leurs évolutions. Lorsqu’un enchainement est bien mené et que l’énergie de votre victime est au plus bas, il est possible de déclencher un coup fatal en appuyant sur la touche indiquée à l’écran.
Rusher le jeu (qui n’est pas un but en soi dans Icey), ne vous prendra qu’une paire d’heure gros maximum et réaliser un 100%, fins alternatives comprises, élèvera votre total de jeu à 5 heures environ. C’est bien dommage, car Icey est bourré de bonnes idées mais pour un jeu indé à petit prix, ce n’est déjà pas si mal. Le titre propose néanmoins une bonne re-jouabilité si vous souhaitez expérimenter d’autres chemins en accord ou en contradiction avec la voix off. Par exemple, il est très amusant de voir que le narrateur modifie la structure du jeu en direct, lorsque vous le mettez en pétard ! Enfin, un système de trophées peut encourager à relancer des parties, une fois le jeu terminé.
Graphiquement le jeu est beau ; c’est lisse, soigné, ça brille. Les décors sont apocalyptico-futuristes et les boss arrivent toujours en fanfare. En attendant un patch (on peut toujours rêver), quelques ralentissements viennent gâcher l’action quand il y a plusieurs ennemis à l’écran, souvent lorsque les sprites sont surdimensionnés.
La bande son colle parfaitement à tout cet univers, c’est bien souvent de l’électro dans un style techno trance voir acid/trance, aux rythmes effrénés qui encouragent à la baston du futur, pure et dure.
Conclusion
Icey est un très bon hack’n Slash qui brise le 4e mur magistralement avec un narrateur/développeur complètement farfelu. Le jeu est beau et fluide hormis quelques ralentissements. Il est parfait pour se défouler en sortant du travail en fracassant de la boite crânienne robotique tout en ayant un côté interactif à travers la voix off. Le seul reproche que l’on peut lui faire est sa durée de vie trop faible malgré un système de trophées, différentes fins et cheminements mais c’est vite oublié lorsqu’on consulte son prix de vente.
LES PLUS
- Ambiance décalée
- Interactions avec le narrateur
- Un bon défouloir
- Bande son Techno Trance
LES MOINS
- Durée de vie qui nous laisse sur notre faim
- Ralentissements lors de certains combats