Double Cross (Nintendo Switch) – Le test

De nombreuses théories existent autour des mondes parallèles. Que leur existence soit prouvée ou non, ce sujet est un des nombreux terrains favoris dans l’univers du jeu vidéo. Double Cross aborde le sujet avec légèreté en y ajoutant une police inter-dimensionnelle ayant pour but de lutter et d’empêcher l’existence de paroxysmes. Intéressant sur le papier, voyons sans plus attendre ce que vaut ce titre !

Après une brève introduction pour placer le contexte, vous incarnez le personnage principal du nom de Zahra. Après quelques scènes de dialogues et une petite séance d’exercice imposée pour vous expliquer les contrôles, la base du RIFT (Regulators of Interdimensional Frontiers and Technology) se fait attaquer par un étrange individu machiavélique. En tentant de le poursuivre, sans succès, vous trouvez différents éléments qui vous serviront d’éléments d’enquête. Vous devrez alors discuter avec les différents agents du RIFT pour obtenir des indices et ainsi apporter des preuves au commandant en chef afin de partir en mission. Ces trois indices vous ouvriront trois destinations avec différents niveaux. Vous devrez alors tous les parcourir pour en apprendre plus sur le mystérieux individu et tenter de contrecarrer ses plans.

Représentant des forces de l’ordre inter-dimensionnel

A la fois un mélange entre un jeu de plateforme et un jeu d’enquête, Double Cross offre un gameplay simple et efficace. Des contrôles basiques pour vous déplacer et sauter, une barre de vie ainsi qu’une barre d’énergie seront bien plus que nécessaires pour l’aventure qui vous attend. Vous serez également équipé d’un grappin qui vous permettra à la fois d’attraper des objets pour ensuite les projeter ou alors de vous tracter et propulser sur certains éléments du décor. Le gros du gameplay sera orienté autour de l’utilisation du grappin ainsi que des particularités liées à chaque monde. De son côté, la barre d’énergie se compose de 5 blocs qui auront leur petite importance. En fonction de votre niveau d’énergie, vous pourrez vous soigner, projeter un champ de force ou envoyer une boule de feu dévastatrice. Chacun de ces trois pouvoirs consomme une quantité d’énergie fixe respectivement de 1, 2 et 3 blocs. Vous devrez donc utiliser vos pouvoirs avec parcimonie pour ne pas vous retrouver à court d’énergie. Cependant, vous en trouverez assez facilement en vous débarrassant des ennemis qui se dresseront sur votre route. De plus, en jouant de manière prudente, l’utilisation des pouvoirs restera assez exceptionnelle car vous n’en aurez pas réellement besoin, à part pour vous soigner après quelques loupés. Les ennemis sont faciles à battre, même en “surnombre”.

A la recherche de la difficulté

Les ennemis ne fournissent pas de points d’expérience. Celle-ci s’acquiert à la fin de chaque niveau en cumulant le nombre de pierres d’upgradium que vous aurez récupéré lors de votre mission. Chaque niveau possède un nombre de pierres (qui sont pour la plupart cachées) et les trouver vous donnera de l’expérience. Pour que votre personnage gagne en niveau, il faudra récolter un certain nombre de pierres, ce qui vous débloquera de nouvelles compétences actives et passives. Zahra ne peut équiper que 3 compétences actives à la fois tandis que les passives sont débloquées en permanence une fois découvertes. Cependant, qui a eu l’idée de proposer la compétence de Double Saut dans les dernières compétences débloquables dans un jeu de plateforme !? Bien que le jeu soit jouable avec le saut normal, cet aspect est des plus intriguant et surtout frustrant… Des points de sauvegarde sont répartis dans les niveaux afin de vous aider dans votre progression. Ils servent également à modifier les pouvoirs actifs de Zahra dans la limite de ceux déjà débloqués. Cependant, leur intérêt est globalement limité puisque si vous tombez dans le vide ou mourez à un certain endroit, vous vous retrouverez dans la majorité des cas sur la plateforme juste avant votre chute et non pas au dernier point de sauvegarde. En cumulant ce point avec les ennemis rencontrés, le jeu n’offre pas une difficulté très poussée. Seuls les boss et quelques rares passages vous donneront du fil à retordre sans pour autant se révéler comme obstacles infranchissables.

Un moteur de jeu en sous-régime

Chaque monde propose des décors, phases de gameplay et ambiances différents. Cependant, les fonds restent très neutres voire unicolores, sans compter les visuels des plateformes qui sont globalement fades. Loin d‘être moche, le jeu n’est pas non plus transcendant et propose le strict minimum avec des templates par défaut que l’on pourrait trouver sur n’importe quel jeu amateur. Les dialogues du jeu sont truffés de petits jeux de mots, notamment dans les noms des personnages, ainsi que de piques d’humour placés ça et là, mais sans réellement faire mouche. La bande son n’est pas non plus des plus extraordinaire mais fait quand même l’effort de ne pas vous agresser les tympans. Au final, peu importe sur quel monde vous partez en mission, le gameplay restera en grande partie centré sur l’utilisation de votre grappin et vous aurez très rapidement fait le tour du jeu. Ajoutez à cela que l’histoire peut se terminer en 5 à 6 heures sans trop se presser et ça sera tout. Avec 3 mondes de 3 niveaux chacun ainsi qu’une quatrième niveau pour affronter le boss de chaque monde, vous n’aurez au final que très peu à vous mettre sous la dent. L’aspect d’enquête pouvait être intéressant mais a été relégué en tâche de fond histoire de rallonger quelque peu la durée de vie en proposant des quêtes Fedex pour dialoguer avec les personnages répartis à travers la station du RIFT. Seul le Boss de fin et les quelques Hauts Faits vous permettront de sortir un peu de “la routine” offerte par le jeu. Il faudra par contre m’expliquer à quoi sert l’option “Amusement” dans les menus du jeu et ce qu’elle change. Malgré tout, on peut remercier le scénario qui tient la route mine de rien et qui fait vivre un peu le jeu durant ses quelques heures d’existence.